Chapitre 26

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Après s'être remise de ses émotions et avoir dîné, Caroline s'empressa d'aller se coucher. Considérablement affaiblie et troublée, elle ne parvenait pas à rassembler ses idées.

Alors, ses pensées se dirigèrent vers Âmosé. Vers celui par qui tout avait commencé et par qui tout finirait ; du moins, elle l'espérait.
Puis, elle ferma les yeux et se laissa guider.

D'abord, le noir complet, puis, la lumière. De minuscules points de lumières, tels des étoiles. Des constellations, qui étincelaient dans le ciel.

Caroline se releva. Elle ignorait où elle se trouvait. Elle regardait désespérément à droite et à gauche, cherchant quelqu'un, quelque chose.

N'apercevant toujours rien, elle se mit à marcher à travers l'étendue de sable. Soudain, elle aperçu une lumière. Elle s'en approcha, timidement.

Atshet était assise, en position de scribe. Dès qu'elle vit Caroline, elle dit :

- Approche, je t'attendais.

La jeune femme s'assit et adopta la même position que l'égyptienne.

- Te voici à une étape décisive de ta mission, Caroline.

Elle la fixa.

- Tout repose sur tes épaules. Tu es notre unique espoir. Elle doit être châtiée. Mais avant cela, tu te dois de savoir pourquoi.

« Le mobile du crime, enfin. »Se dit Caroline.

- J'ai fais des recherches de mon côté en visionnant les souvenirs de cette femme. Dit Atshet, avec calme. Et voilà ce qu'elles ont donné.

Tout autour de Caroline se drapa de noir. Sa vue se brouilla. Elle eût l'impression de chuter dans le vide.

Lorsque sa vue lui revint, elle était dans une pièce qui devait être une chambre. A la pâle lueur d'une torche, on voyait une jeune femme d'un extraordinaire beauté. Ses longs cheveux lisses étaient noir de jais, sa peau avait un aspect lisse et ses formes étaient prononcées. Son visage, d'une forme ovale, était délicat et ses lèvres étaient rouges sang. Quand à ses yeux, ils avait une teinte noisette et son regard était irrésistible.

Mais elle ne paraissait pas heureuse. Immobile, elle semblait ne rien éprouver.

- Voici la coupable, Arkha. Dit Atshet. Et bientôt, tu comprendras.

Quelqu'un s'introduit à l'intérieur de la pièce. Caroline le reconnu sur le champ. C'était Âmosé, plus jeune.

A l'instant où elle le vit, le visage d'Arkha s'illumina.

- Oh, te voilà ! Je t'attendais.

- Bonsoir. Dit Âmosé.

- Mon cœur se réjouit de ta visite.

- Que devais-tu donc me dire, Arkha ? Dépêche-toi, je suis pressé.

La jeune femme laissa le jeune homme s'asseoir sur le lit, à ses côtés.

- Cesse donc de t'inquiéter, nous avons tout notre temps.Parle-moi d'abord de toi. J'aime t'entendre.

Le jeune homme, surpris, se mit à lui parler de son travail en tant qu'apprentis scribe. Plus il parlait et plus la belle jeune femme se rapprochait de lui. Bientôt, leur deux corps se touchèrent et Arkha frissonna de plaisir.

- M'as-tu fais venir juste pour m'entendre parler ou as-tu d'autres objectifs ? Lui demanda Âmosé, visiblement méfiant.

Arkha posa une main sur son torse et posa sa tête sur son épaule.

- Inutile de tenter de m'amadouer Arkha, tu sais bien que mon cœur est insensible. Tes charmes ne me font rien et ne provoqueront jamais rien.

Piqué au vif, la jeune égyptienne s'écarta brusquement.

- Tu en aime une autre, c'est cela ?

- Si cela peut te calmer, je répond par la négative.

- Alors, pourquoi m'ignores-tu ? Dit-elle en se mettant à califourchon sur l'objet de ses désirs.

- Tu es et tu resteras pour moi la fille d'un des amis de la famille. Je t'en prie, évite de déclencher ma colère. Lui répondit-il en la repoussant, avant de quitter la pièce.

Arkha bouillonnait de rage et tentait tant bien que mal de dissimuler sa colère. Elle ! Repoussé par l'homme qu'elle aimait ! Elle se sentait souillée, honteuse..

- Méfie-toi Âmosé ! Aucun homme n'a résisté à mes charmes. Un jour tu paieras ton refus de ta vie. Dit-elle.

Et le tourbillon dissipa son image.

Sous le sableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant