Chapitre 3

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A la nuit tombée, Caroline se rendit sur le chantier des fouilles. Le plus discrètement possible, elle se munit de deux pelles d'ouvriers et une lampe torche.

Des hommes dormaient sur place, dans leur tente. Elle consulta sa montre : 22h27. Luke ne tarderait pas à arriver. En effet, au loin, on voyait une forme qui se détachait de la noirceur de la nuit. Caroline lui fit signe.

Soudain, elle entendit un bruit. Elle ordonna à Luke de s'arrêter. Une des tentes s'était éclairée et l'homme qui se trouvait à l'intérieur s'était réveillé. Alors, la jeune femme imita le bruit d'un animal.

Quelques secondes après, l'homme se rendormit. Caroline fit de nouveau signe à son frère, et ils partirent vers le sycomore.

- C'est ici. Lui dit-elle.

- Sous cet arbre ?

- Oui.

Ils se mirent à creuser. Durant deux heures, ils déblayèrent le sable sans qu'aucun signe de présence d'une tombe ne soit apparu. Tout à coup, la pelle de Caroline heurta quelque chose de dur. Tout le corps de la jeune femme fut parcouru d'un tremblement. Luke s'empressa de l'aider à dégager l'endroit.

Dix minutes après, la porte d'une tombe se révéla à eux.

Immédiatement, Luke sortit son téléphone de sa poche et photographia la porte. Tremblant, ils brisèrent le sceau qui la maintenait fermée depuis plus de trois millénaires.

- Passe-moi la lampe torche s'il te plait. Demanda la jeune femme.

Luke la lui tendit ; elle l'alluma.

A leur grande stupéfaction, des objets en or, en lapis-lazulis et en bien d'autres métaux précieux jonchaient le sol de la pièce. Les murs, recouverts de peintures et de hiéroglyphes étaient incroyablement bien conservés. Le jeune homme ne cessait de prendre des photos, émerveillé.

Soudain, Caroline l'appela :

- Luke ?

- Oui ?

- Je crois que j'ai trouvé la chambre funéraire.

Elle se tenait devant une autre porte, non-scellée. La jeune femme poussa les deux pans de la porte. Devant leurs yeux ébahis se dévoila une pièce somptueusement décoré.

En son centre, un sarcophage de bois, peint avec des couleurs chatoyantes. Fascinés, ils entrèrent, examinant les murs et le sarcophage.

Après quelques minutes de contemplation, Caroline s'en approcha timidement.

- Luke, viens m'aider.

- J'arrive.

Tous deux, ils attrapèrent les poignées de bois ansées et soulevèrent le couvercle. Ce qu'ils virent leur coupa le souffle. Aucun d'entre eux ne parlait, de peur de la sortir de son sommeil millénaire. La momie reposait là, dans son sarcophage, incroyablement bien conservée.

Mais le plus fabuleux n'était pas la momie en elle-même, mais plutôt le masque d'or qu'elle portait.

Caroline reconnu sur le champ le visage de l'homme qu'elle avait vu en rêve. C'était exactement les mêmes traits, le même sourire, presque imperceptible et la même expression, pleine de douceur.

La jeune femme contemplait ce splendide visage d'or, tremblante d'émotion. Jamais, au grand jamais, la vue d'une momie ne l'avait autant secouée.

- Ça va, Caroline ?

- Oui, oui, ça va...

Sous le sableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant