XI - Un peu trop loin...

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- J'ai trop chaud maintenant... Soupira-t-elle avec un amusement dans la voix.

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Elle se replaça comme avant prenant d'elle-même mes bras et les remettant à leurs places. Je retrouvais la chaleur que j'avais créé au contact intensifié de mes bras autour de son ventre. Mais cette fois je sentais sa peau frêle en dessous. Ma tête était si proche de la sienne. Mes yeux voyeurs inspecter sa silhouette. Et ils tombèrent sur ses épaules, sa nuque qui me semblaient fragile.

Sans un bruit j'approchais doucement la tête la collant contre sa nuque. Puis je la déplaçais lentement dans le creux de son épaule. J'attendais un peu le temps de voir si cela la dérangeait. Une minute passa et elle ne me reprocha rien.

***

Je me sentais parfaitement bien. Un large sourire sur mon visage dessiner les traits d'une nuit calme et reposante. J'étais bien et j'allais passer une excellente nuit dans les bras d'Ulrich.

Mais au moment où je me sentais le mieux, la bouche d'Ulrich vient se poser sur mon épaule... Je devais bien admettre que c'était très agréable mais super inappropriée, ma raison me rattrapa au galop :

- Tu fais quoi Ulrich ? Demandais-je ferme mais pas méchamment.

- Je... euh...

***

Je me sentais si bête, honteux. J'étais confus et notre contact me devenait de plus en plus désagréable. Ma tête m'ordonnait de le rompre immédiatement. Mais mon corps, lui, en quête de ce mythe, l'onirisme qu'était Yumi, voulait s'accrocher, dépasser le malaise et croire en une seconde chance.

Chaque seconde défilait et je les sentais. Au moment où j'allais prendre enfin la ferme résolution de couper court à notre rapprochement, sa voix s'éleva :

- C'est pas grave.

Respire... Je reprenais du souffle. Ma respiration qui c'était presque arrêter reprenait et se calmer. Je conservais tout mon calme et ma détermination pour faire paraitre moindre ce moment.

Ayant consacré son épaule droite de mes lèvres et ayant senti l'effet dévastateur sur mon self contrôle, j'entrepris résolument de ne plus porter atteinte à son corps avec ce qui pouvait donner du concret à cette nuit. Tout était à mon initiative et à son insu. Même s'il elle avait frissonné de plaisir peut-être avait-elle peur. Je décidais de me contenter de ce que nous avions convenu. Son corps blottit proche du mien.

Mais quelque chose d'insondable gagna ma langue et parla pour moi je murmurais :

- C'est ta peau laiteuse... et douce... qui ma obligée...

Une assurance me souleva le cœur, je voulais enchainer mais ma raison me retint. Elle ne me retint pas longtemps. Cherchant mes mots et laissant du temps pour eux d'arriver jusqu'à elle, je m'emportais déjà :

- Tu vois... pour moi, les seuls moments où je n'ai pas froid... c'est quand je suis avec toi, comme ça. Lui susurrais-je proche de son oreille.

Elle continuait de frémir légèrement.

- Moi aussi Ulrich... Me répondit-elle dans une souffle court.

***

Je soupirais d'aise. Toutes ses démarches étaient ponctuelles, parfaites, pas de trop, pas de manque. Mon silence parler de nouveau pour moi, j'avais du mal à prendre le contact par la voix alors je parlais par le corps. Mes mains avaient rejoint ses bras qui serraient ma taille. Un frisson parcourra ses bras à notre contact. Ses bras chauds, les miens frais.

La Véritable Fin de Code LyokoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant