V - Le Silence et le Vent

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Toute nerveuse il m'incombait de lui faire signe pour qu'il tente quelque chose.
J'hésitais.

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Et s'il était trop... ... Mais à quoi je pense là, c'est Ulrich...

Prenant une grande inspiration et expirant doucement pour attirer son attention, j'enchainais rapidement un faible raclement de gorge mais largement audible.

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C'était quoi ça... un raclement de gorge banal ou un appel de phare...
Les filles sont si... compliqués !
Pestais-je dans ma tête. Mais je sentais des palpitations me gagnaient et les bras croisés contre la rambarde, je me redressais pour me donner prestance. J'étais maintenant quasiment plus grand qu'elle ; l'été m'avais donné deux ou trois centimètres de plus.

C'était le moment. Ce lancer, c'est ce qu'il fallait faire, les mauvaises choses étant désamorcés on avaient fait un pas l'un vers l'autre. Mais il m'incombait de lancer le charme. Je fins de bailler sans un bruit et largement, en étirant mes bras je le posais délicatement sur le milieu de son dos. Je la sentis frémir de tout le corps. Puis je laissais glisser ma main le long de son dos remontant à son épaule gauche. Le cœur battant à la chamade je m'attendais à toute réaction possible : claque, surprise, rejet, reculement... mais pas à un rapprochement...

***

Ah... enfin il ose.
Je trouvais toujours qu'il manquait de courage pour moi. Non pas pour me sauver, mais pour oser... je sais pas moi... m'attirer. Il convenait de l'aider en poursuivant son attention.

***

Yumi avait fait un léger pas chassé vers la droite, c'est-à-dire vers moi. Blottissant sa tête contre le creux de mon épaule. Je la sentais pas en confort du fait que mon épaule était levée au vu de mon bras qui enlacer son épaule gauche. J'entrepris alors un large mouvement et la sueur me vint. Trois énormes bouffés de chaleurs plus des pulsassions. Respiration saccadée et nerveuse. Avais-je le droit ?

Je n'en savais rien mais je pris le risque me disant que je pourrais me justifier en voulant améliorer son confort. Ma main quitta son épaule et glissait à nouveau vers le bas cette fois. Des frissons lui parcourait l'échine et il était agréable de les sentir. Ma main lente, douce et ferme tombait lentement le long de sa silhouette parfaite. Mon geste se transforma en caresse lorsque c'est sa peau que je touchais, elle portait se haut qui lui laissait son ventre à l'air libre. Je la sentis se crispée et un bruit de surprise lui bloqua la gorge au contact. En tenaille et en stress, elle se préparait à m'arrêter, elle doutait de mes intentions. Le moment me surpris mais je pris presque confiance en la voyant douter de moi.

Elle croit que je vais lui mettre la main au fesse... Pensais-je avec humour. Mais je savais que sa situation pourrait vite devenir gênante, voir, elle l'était déjà. Pendant que mon cerveau faisait tous ces liens logiques ma main rejoignit vite le lieudit, sa hanche. Mon geste avait fini sa course en ayant pris la forme d'un « J » et non d'un « I ». Son bassin frêle frémit à l'arrêt. Et je la sentis se décrisper. Je voulais la rassurer avec ma voix, mais chaque phrase que je pensais s'éteignait dans ma gorge. Un seul mot sur ce qui c'était passé dans le silence et elle en serait encore plus gênée de savoir que je l'avais remarqué. Je pris la ferme résolution de laisser au silence et au vent le soin d'effacer ce moment qui avait pu la durcir un tantinet.

Mais elle c'était de nouveau assouplit. C'est vrai ce qu'on dit, les hommes ne peuvent faire qu'une chose à la fois. Tant j'étais concentré sur mon geste qui avait doublé mon adrénaline que j'en oubliais sa tête si proche de la mienne et cette fois confortablement installé dans le creux de mon épaule. Mes yeux qui contemplait l'horizon mais qui ne m'avait servi à rien pour utiliser mon sens du touché se remit en état. Et baissant mes iris bruns je le regardais. Elle avait les yeux fermée, un sourire de plaisir aux bords des lèvres. Je la sentais s'abandonner sur moi comme appui et son corps si proche. Ma tête virait de nouveau face au paysage.

La Véritable Fin de Code LyokoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant