Un avenir étoilé..

Ohh, que vont-ils faire de mes deux enfants ?

Les rangs étaient formés et serrés. Plus rien ne comptait à ce moment et ces "foutus" barbares étaient attendus de pied ferme. Ils n'étaient pas les bienvenus et ça, on comptait bien les leur faire savoir.

En parlant du loup, les voilà qui surgissent non loin de là. Ils étaient loin d'avoir des visages d'ange pour ne pas dire affreux et effrayants ils étaient. Ils marchaient en troupe escortés par une sorte d'orchestre sûrement leurs tambours de guerre et lançaient des cris saugrenus. Leurs peaux étaient recouvertes d'une sorte de peinture blanchâtre sauf au niveau des orbites, des lèvres et le ventre des parties qui elles étaient peintes en noir. En un mot : c'étaient de vrais sauvageons !

Arrivés près du marécage et ayant leurs adversaires du jour dans leur champ de vision, ils s'arrêtèrent d'un coup. C'est ainsi que la troupe se bifurqua en deux pour laisser paraitre un gros gaillard ventru qui s'avança en direction des soldats du village.

  _Bien le bonjour à vous chers indigènes civilisés. Cria t-il sur un ton monotone et moqueur. Je m'appelle Bourama et je suis comme vous pouvez le constater, le porte-parole de notre bien aimé, redouté et redoutable Korka le sanguinaire. Qui ne connais pas notre redoutable et impitoyable maitre ? Vous avez sûrement attendu parler de ses exploits dans ce bas monde ? Peu importe, au nom de mon maitre, je vous donne l'ordre de vous soumettre et de nous céder tout ce dont possédez

_Que votre maitre aille se f.. Attends coupa net le commandeur à un jeune homme qui était sur le point de renchérir

_J'ai une question Bourama c'est ça ?! Est-ce les saccages, les pillages, les tueries, viols et consorts que vous appelez exploits ?

_Entendez ce mot comme vous le voulez cela m'importe peu ! Je vous le répète encore une fois : rendez-vous et cédez nous tous vos biens. Et quand je dis biens c'est le bétail, les récoltes, les bijoux et vos femmes aussi termina t-il en pouffant de rire

_Sinon quoi einh ? Grommela le commandeur

_Et bien cher ami, vous n'avez que deux alternatives : soit vous nous cédez ce que vous savez déjà sans violence  et on se chargera de vous tuer sans violence ; soit vous refusez de coopérer et dans ce cas croyez moi vous serez tous morts avant que le soleil ne soit au zénith. Il entra dans un fou rire avant de continuer si vous avez bien suivi mon raisonnement vous vous rendrez compte que dans tous les deux cas, vous irez rejoindre vos ancêtres. Sauf que la douceur ou non de votre mort dépendra de votre décision ( rires )

_Vous me faites rire Bourama. À votre avis, notre position témoigne t-elle d'une volonté de vous accueillir comme des rois et de vous servir à manger à boire ? Vous voulez nos terres ainsi que nos femmes ? Faudrait tout d'abord passer sur nos cadavres. Cette réplique du commandeur entraina des cris de moqueries émis par les jeunes soldats derrière lui

_Soit alors. Qu'il en soit ainsi. Vous ne direz pas que je ne vous ai pas prévenu. Une chose est sûre : vous n'avez aucune chance !

_Ça espèce d'arrogant c'est ce que nous allons voir. On vous attend de pied ferme. Venez nous chercher

_Mes sauvageons tonna Bourama le repas est servi veuillez vous servir à volonté. Tous à l'attaque !!!!!

Dès les secondes d'après un ras de marée humain déferla directement vers les rangs en face

Au même moment, Douffi yendou avec le commandeur donnait les dernières instructions à ses camarades mes frères n'oubliez pas, nous sommes chez nous et nous avons une parfaite maitrise du terrain. Ne tombez pas dans l'euphorie. Laissons les venir à nous. Laissons les se jeter dans la gueule du loup. Serrez les rangs devant, ne bougez pas et obligeons les à nous attaquer par les côtés ! Que les ancêtres vous gardent mes frères !