Un avenir étoilé..

L'arrivée dans l'antre du lion

Pdv Jantt

Un peu plus à l'horizon, les rayons du soleil commençaient à pointer le bout de leur nez. L'aurore se dissipait petit à petit et le ciel devenait de plus en plus clair. Les oiseaux gazouillaient à cœur joie. Les quelques gouttes de rosée encore présentes sur les brindilles d'herbes commençaient à ruisseler et à s'évaporer au contact de la douce chaleur que renvoyait le soleil levant : d'une manière ramassée, la nature reprenait vie !

J'étais là, assis à même le sol, emmailloté d'une peau de vache à savourer ces instants, ces moments de partage avec la nature. Après le départ de Goudii hier soir, je me suis rapproché un peu plus de la pente de la colline pour avoir une meilleure vue et franchement, je ne sais pas depuis combien de temps j'étais sur cette position. Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Comment le pourrais-je ? Mon cerveau est gangrené de pensées, de questions sans réponses. J'étais là, les pieds débordants et se balançant dans le vide. Assis à l'extrémité d'une colline haute d'une dizaine de mètres flirtant avec la mort. Parce que oui, une dégringolade du haut de cette colline et c'est la mort assurée. Mais je m'en fichais, la grande faucheuse à cet instant m'importait peu. Je pensais à ma sœur jumelle, à mon grand frère et à comment faire pour les sortir de ce pétrin. Pour ça, je ferai tout mon possible, advienne que pourra !

Pdv Goudii Diop

Dès l'instant où ma tête s'est posée sur le bout de bois qui me servait d'oreiller, le sommeil m'a emporté. J'ai dormi comme un porc tellement la longue marche m'avait creuvé. Je voulu continuer à dormir mais me rendis compte qu'on avait encore du chemin à faire. Il nous faut lever le camp. C'est ainsi que je décidais de tapoter Jantt pour lui demander de se réveiller mais, à ma grande surprise, la place qui lui était réservée était vide. Ce qui me fis sursauter. Où peut-il bien aller ? S'est il joué de moi en m'abandonnant ici ? Non, Jantt n'aurait jamais fait ça. Du moins le nouveau Jantt. Celui avec qui je discutais pas plus longtemps qu'hier soir.
En un rien de temps je sortais de la tente pour vérifier si les chevaux étaient toujours là. Eh bien oui, ils étaient tous les deux là, broutant tranquillement de l'herbe. Comme si quelqu'un m'avait demandé de regarder tout droit devant moi, j'aperçois au loin une silhouette. La personne semblait assise tout à l'extrémité de la colline et me tournait le dos. Après quelques pas en vers sa direction, je me rendis compte que c'était Jantt. Je l'ai reconnu grâce à sa coupe de cheveux.

_ Hey, mais qu'est-ce que t'as ? T'es bien matinal là

Il se retourna comme surpris par ma voix et c'est à cet instant que j'ai vraiment remarqué sa position

_ Mais t'es malade ou quoi, t'as vu là où tu es assis là ? Recules vite petit ou tu risques de dégringoler

_ Ah t'inquiètes pas pour moi, rien de tout ça ne va arriver

_ Si, bien  sûr que ça peut arriver. La pente est trop raide et tu n'es quand même pas un gringalet

_ Je sais, je sais et d'accord je me lève

Ce qu'il fit dans les secondes qui suivent. Il vint se mettre à ma hauteur et tous les deux étions debout, faisant face à l'immense forêt qui se dressait en dessous de nos têtes

_ Alors, tu es là depuis quand ? Une heure, deux heures, une heure et demie ?

_ Non depuis hier soir

_ Quoi ! Hier soir ? Tu veux dire que tu n'as pas dormi de toute la nuit ?

_ Oui en effet c'est ça !

_ Sacré Jantt. Je me demande bien ce qui t'as empêché de dormir

_ Bah rien. Je n'avais juste pas envie de le faire. Et le côté positif dans tout ça, c'est que cela m'a permis d'élaborer un plan pour notre périple

_ Hum puis je avoir les détails de ce plan ?

_ Ahan, bien sûr ! Je vais tout te raconter

_ D'accord. Mais tu me diras ça en cours de route. Il fera bientôt jour, il faut que nous levions le camp. On a du chemin à faire

_ Ça marche. Allons y

En un rien de temps, la tente était pliée, nos bagages chargés, les chevaux scellés : le périple continu !

À quelques dizaines de kilomètres de là

Pdv omniscient

Après plusieurs jours de marche, la caravane arriva enfin à destination : Keur Korka, la cité où Korka le sanguinaire a élu domicile. Une contrée lointaine qu'il considère comme sa capitale et qui porte d'ailleurs son nom.
La vie à Keur Korka n'est pas commune. Ici, tout se fait selon la volonté du guide suprême. Personne n'a le droit de dire quoique que ce soit : on te propose, tu acceptes. On t'ordonne, tu obéis ! La démocratie n'y avait pas sa place. La couche la plus vulnérable de la population majoritairement composée de paysans, était marginalisée. Leurs terres, les plus fertiles étaient prises de force par le maître des lieux pour ensuite les donner en présent à ses vassaux qui réalisaient des exploits. Par exemple, celui qui lui aura emmené le plus d'Esclaves, d'or, d'argent ou de céréales. Ceci étant, c'était une véritable concurrence entre ces derniers, au grand dam des indigènes.

Bourama qui, justement était  un de ces vassaux du tyran se réjouissait déjà d'avance des récompenses qu'il allait recevoir dans pas longtemps. Vu son "butin", elles ne pouvaient être que génialissime. Surtout qu'il ne ramène pas n'importe quel butin mais, un butin digne de ce nom. Un butin venant du pays des hommes soi-disant civilisés et dont son chef rêvait depuis belle lurette !
La caravane fût accueillie avec tous les honneurs : fanfares et tambours au rendez-vous. Tous les pairs du bourreau de Doufii yendou étaient présent. Ce qui rendait Bourama ivre de joie. Il marchait fièrement devant la caravane, le torse bombé et son gros ventre valsait dans tous les sens.
Depuis le balcon de son palais, Korka suivait la scène avec un sourire mesquin sur les lèvres. Entouré des membres de sa famille, il attendait sagement que le butin de son vassal Bourama, son butin, vienne à lui !

Hey guyz,
Après tout ce temps d'absence, Doufii yendou et ses périples reviennent à vous !
Désolé pour cette longue période d'attente faut dire qu'avec les études, on a pas vraiment le temps.

Nouveau chapitre dans lequel vous commencez à découvrir petit à petit le monde dans lequel vit Korka le sanguinaire, le chef des sauvageons qui ont ôté la vie du père de notre héros et massacré son village.
J'espère que comme d'habitude, il vous plaira et rendez-vous pour l'étape suivante

Lass<3