Pas sans Toi

▶️ Chapitre 8

J'ouvre lentement les yeux, avant de les refermer aussitôt. Une lumière m'éblouit et je reste un moment immobile, attendant de me réveillant correctement avant de les rouvrir tout à fait. Je suis dans une chambre d'hôpital différente de la mienne dans le sens où c'est une chambre unique. Je suis allongé dans un petit lit, très étroit.

Je sens un souffle chaud contre mon torse et baisse les yeux. J'aperçois alors une touffe verte blotti contre moi. Une touffe verte... blotti contre moi... Quoi ?!

J'écarquille les yeux tout en restant silencieux. Pourquoi Midoriya-kun est-il allongé ainsi contre moi ? Ses bras entourent ma taille et sa tête est posée contre mon torse. Son souffle se dépose sur mon ventre du fait de l'inclinaison de son visage et nos jambes sont entremêlés.

Sa bouille endormie est si... adorable ? que je n'arrive pas à détacher mes yeux de cette vue.

Réalisant une fois de plus notre position, je rougis fortement. Pourquoi est-ce que je suis encore ici ? J'étais sensé partir après qu'il s'endorme, et voilà que je me réveille à ses côtés ! Ça ressemble un peu à un rêve. Un drôle de rêve puisque je n'ai jamais rêvé du vert dans ce sens-là.

J'essaie de me dégager doucement des bras du vert, mais ce dernier ressert sa prise sur mon dos. Il pousse un léger bruit et ouvre lentement ses yeux. Ils sont moins brillants que d'habitude, comme plus terne.

Le vert lève son visage vers le mien et me sourit.

« Bonjour, Todoroki-kun... »

Sa voix est faible et ensommeillée. J'ai l'impression qu'il ne se rend pas compte de la position dans laquelle nous sommes. Il aplatit son crâne un peu plus contre mon torse et referme ses yeux. Il ne va tout de même pas se rendormir ?

Puis, brusquement, il rouvre ses yeux et s'écarte de moi, les mains contre ma poitrine. Midoriya est rouge comme les cheveux à Eijiro et ses beaux yeux sont écarquillés. Il évite également mon regard et se contente de fixer mon t-shirt, à l'emplacement exact de ses mains.

Le malade retire ses mains et se redresse, de façon à avoir le mur contre son dos. Je l'imite et l'observe, interloqué par son silence. On dirait bien que je ne suis pas le seul à avoir été gêné par notre position.

Il secoue sa tête et ose enfin diriger son regard dans le mien.

«  Comment s'est-on retrouvé dans c-c-cette position ? ( me demande t'il doucement. )

- J'ai du m'endormir après attendre ton sommeil. Mais pour ce qui est de notre position... Je n'en sais rien. »

Il baisse les yeux, plus rouge que jamais. Pourquoi réagit-il ainsi? Nous ne sommes plus l'un contre l'autre, alors il n'y a pas de quoi s'affoler.

Je me lève du lit et me tourne vers Midoriya. Il me fixe sans comprendre.

« Je vais rejoindre ma chambre pour le déjeuner. Sinon Takeyama-san risque de me couper la tête si je rate une fois de plus le déjeuner. »

Il hoche de haut en bas la tête et me salue de la main. Je n'attends pas qu'il renchérisse quoi que ce soit et je sors de la pièce, prenant soin de bien fermer la porte.

J'entends de légers bruits de pas derrière moi et me tourne pour faire face à la personne. C'est Ochako qui se présente à moi, les joues empourprées et le front couvert de sueur. Que vient-elle de faire pour être autant essoufflée et trempée ? Je lui fais totalement face tandis qu'elle détourne le regard vers la porte du vert.

Elle gratte sa joue de son index et prend un air gêné.

« J-je ne voulais pas vous déranger... Toi et Deku-kun... Depuis quand ?! ( La brune crie les deux derniers mots. )