▶️ Chapitre 15

3.1K 246 75
                                    

Point de Vue Ochako :

" Calme-toi -kero !

- Mais tu imagines ! Le beau prince Shoto, montant sur son cheval blanc v-

- Inexistant.

- Chut ! Vers son âme sœur, pour lui avouer tout son amour ! "

Tsuyu me sourit, puis croise les bras d'un air totalement désolé. Bah quoi ? C'est bien d'avoir un peu d'imagination ! Et puis, c'est fort possible. J'ai vu pas mal de fois Todoroki fixer Izuku pendant des minutes et parfois même rougir devant le vert. Maintenant, le beau et froid Shoto nous lâche pour rejoindre Deku qui est resté dans sa chambre pour la journée... Y a de quoi se faire des scènes !

Nous rentrons toutes les deux vers notre chambre, autant impatientes l'une que l'autre. Dans quelques jours, nous allons nous faire opérer ! Au revoir les douleurs aux articulations ! Bonjour, le sport !

J'ai l'horrible envie d'aller jeter un coup d'œil dans la chambre à Deku. Oh, je ne suis pas une perverse ! Je suis juste un peu curieuse sur les bords...

" Ochako-chan, notre chambre est par là -kero. ( Me rectifie Asui. )

- Je veux juste jeter un coup d'œil... "

Elle secoue la tête d'un air sérieux avant de prendre la bonne direction sans m'attendre.

" Allez, Tsuuu ! Juste comme ça, on traînera pas.

- Juste un coup d'œil, et on s'en va. -kero. "

Je sautille, contente de mon coup. Déjà deux bonnes heures qu'ils sont dans la même pièce si Shoto n'est pas parti... Ça s'annonce bien. Je pourrai encore voir du Yaoi ! Le Kiribaku, c'est bien mais j'ai besoin aussi d'un couple plus doux, plus Tododeku.

Nous marchons tranquillement vers la chambre du vert et nous entrons dans la zone noire. Je n'ai jamais aimé cet endroit, j'évite un maximum d'y aller. Mais là, c'est un cas d'extrême nécessité ! Il y a du YAOI !

Le bruit de nos pas rebondit entre le grand mur blanc, ce qui a le don de me stresser. On a l'impression d'être dans le vide total ici... Il n'y a pas d'enfants qui courent. Pas d'infirmiers à tous les coins. Pas de médecins enjoués. Pas de discussions ou de balades de la part des patients. Ils ont pour la plupart du mal à sortir de leur chambre, à cause de la maladie.

Tsu regarde autour d'elle. Même si elle ne montre rien, je vois bien que cet espace l'inquiète elle aussi. Je lui prends donc la main et nous avançons encore.

Quand nous arrivons devant la chambre de Deku-kun, qui a bien sûr fermé la porte, je chuchote.

" Ah, le malin ! Je t'avais dit qu'ils faisaient des trucs pas très nets. "

Ma copine soupire et j'entreprends d'ouvrir légèrement la porte. Un petit grincement retentit sinon impossible de l'entendre. Je jette un regard à l'intérieur et mes yeux se posent par automatisme sur le vert.

J'écarquille les yeux et attrape la poignée pour ouvrir la porte en grand.

A l'intérieur, Deku-kun est assis sur son lit, le dos appuyé sur le mur. Seulement, son nez laisse couler une quantité incroyable de sang. Ça doit faire un moment que son nez coule puisque sa chemise est trempée de sang et ses draps aussi. Ses yeux sont demi-clos et j'ai l'impression qu'ils sont éteints, vides. Ses mains pendent sur le côté de son corps et il ne réagit pas lorsque je m'approche de lui dans un grand vacarme.

J'attrape quelques serviettes en papier sur sa table de chevet et en place sous son nez rouge.

" TSUYU ! VA CHERCHER DES MÉDECINS, VITE ! ( J'hurle sous la pression. ) "

Pas sans ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant