Soulmates

The color of your blood

/!\ Pas un UA ---> Spoil du Remède Mortel (version film)

Chaque personne voit le monde en noir et blanc jusqu'à rencontrer son âme sœur.

Ça devait être un autre os normalement, mais j'avais la flemme de le finir 😅

Il est pas triste je trouve, allez-y sans problème ^^

Enjoy !

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Les yeux de Thomas parcouraient l'immense étendue d'eau salée se prolongeant à l'horizon, ses doigts faisant tourner encore et encore la fiole de remède, étincelle de vie dans un corps mort.

Un soupir se glissa d'entre ses lèvres tandis que le gris clair du ciel virait un peu plus foncé, que le soleil lumineux finissait sa course loin de lui, emportant souvenirs heureux dans son escale, faisant pointer la nuit sur le monde.

Thomas n'avait plus rien.

Il faisait bonne figure, affichait un sourire de façade alors qu'il croisait des gens. Le laissait s'évanouir en disparaissant.

Même Minho ne savait pas.

Il était au courant, évidemment, que la mort de Newt l'avait profondément touché. Il ne savait juste pas à quel point.

Newt.

Son âme sœur.

Avec lui, tout avait toujours été plus lumineux, plus... Joyeux dans cette misérable existence qu'ils persistaient tous à mener.

Et il l'avait perdu.

Thomas ferma les yeux, laissant l'air frais fouetter son visage, espérant en vain qu'il emporterait avec lui ses pensées sombres et ses regrets. Qu'il lui rendrait les couleurs ou du moins, la personne qui les faisaient apparaitre.

Le monde n'était que vieilles pellicules, noir et blanc, teinté de gris. Éternellement fade.

Et Thomas attendait.

Il attendait le bon moment pour se retirer, pour rejoindre la personne la plus chère à ses yeux endeuillés. Mais les Immunes avaient besoin de lui. Alors il restait. Une minute de plus. Quelques secondes ajoutées aux milliers déjà auparavant consommés.

L'ex-blocard luttait, constamment, contre un mal invisible mais pourtant si destructeur.

Il luttait pour ensuite céder, laissant les souvenirs refaire surface.

Les dernières couleurs qu'il avait aperçu.

Le sang de Newt s'écoulant de son torse, le couteau enfoncé dans son corps. Ses lèvres bleues alors que la vie s'écoulait, que le temps filait, emportant son essence. Ses mèches d'or voletant autour de sa tête figée dans une si terrible expression de douleur.

Puis tout avait commencé à décliné.

Ce fut sa peau qui commença à ternir, devenant de plus en plus grises alors que les larmes de douleur brûlaient les yeux de Thomas, floutant sa vue. Puis ses lèvres et ses cheveux. Tout autour de lui perdait de sa vie, comme si Newt déteignait sur les alentours. Ne restait qu'une chose, magnifique affrosité en de si tristes circonstances :

Quelques gouttes de sang, rouge écarlate.

Dernière rempart entre la vie et la folie.

Que Thomas avait franchis.

Et le voilà maintenant, des perles salées roulant le long de ses joues, ses yeux gonflés par le chagrin de la perte et ses oreilles sourdes aux appels du monde.

Thomas était seul.

Il n'était plus rien.

Et ses doigts faisaient tourner le flacon, encore et encore, toujours plus

Il ne pouvait qu'attendre l'échéance d'une réalité éternelle, son esprit dérivant au loin, éloigné des malheurs de la société et de toutes les responsabilités qu'il était forcé d'endosser.

Thomas ne tenait plus.

Mais il persistait à se relever, encore et encore.

La voix de Newt se glissait jusqu'à lui, lui soufflant multiples encouragements alors qu'il entrait dans l'eau.

Il devait rester.

Ses pieds devinrent mouillés.

Il ne pouvait partir.

L'eau lui grimpa jusqu'aux mollets.

Thomas sourit, les yeux grands ouverts sur la mer, sur la promesse d'une nouvelle vie, vers ce qui comblerait le manque béant dans son cœur.

Il continua d'avancer.

Lorsque l'eau atteint sa taille, Thomas tendit la main, et l'ouvrit, laissant tomber le remède dans l'eau. Il ne lui servait plus à rien de toute manière. Le monde n'avait plus besoin de lui.

Un pas devant l'autre, le coucher de soleil devant lui, le brun prolongea sa marche, laissant peu à peu le temps s'occuper du reste, ne s'inquiétant de rien.

Quand il fut immergé jusqu'au torse, il s'arrêta.

Un endroit du corps si significatif pour lui.

Devant lui, dans l'eau grise, le vide.

Un pas de plus et il sombrerait.

Thomas se retourna une dernière fois, laissant sa silhouette embrasser celle du Refuge.

Adieu, se dit-il. Ce monde n'est pas ma place. Je dois partir. Rejoindre Newt.

Le cœur serré, il écarta les bras.

Et recula.

Peu à peu, l'océan le recouvrit.

Et l'engloutit.

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Voilà voilà !

J'espère que ça vous a plu !

N'hésitez pas à me demander des suites pour certains os, je n'en fais juste pas pour ceux spoilant le Remède Mortel.