Tu veux m'embrasser ?

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UA où les premiers mots de l'âme sœur sont écrits sur le bras.

Je sais, ça faisait longtemps. Mais pour ma défense, j'avais perdu l'inspi (et j'avais aussi un peu oublié ce recueil) mais me revoilà ! Même si c'est tard, votre rentrée s'est bien passée ?

Enjoy ^^

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La musique battait son plein, sortant à tout va des sonos placées de part et d'autres de la salle. Les gens dansaient, mouvant leur corps au rythme de la musique, se mêlant aux inconnus en sueur que l'air confiné de la pièce semblait hypnotiser.

Retenant un soupir d'ennui, Newt enfonça sa tête dans ses bras, complètement avachi sur le comptoir parsemé de gouttelettes d'alcool n'ayant pas trouvé le chemin jusqu'à la bouche d'un danseur. Il avait été trainé ici par Teresa quelques heures plus tôt pour, soit disant « sortir de son trou de troglodyte sans vie » mais la brune n'avait pas tardé à l'abandonner, agacée par son comportement taciturne. Mais ce n'était pas de sa faute, il n'aimait pas les soirées, point.

Passant une main dans ses cheveux, il replaça une mèche derrière son oreille et cette fois, ne put retenir son soupir. Qu'est-ce qu'il faisait chaud ici ! Le blond tira sur son col et se leva, près à partir prendre l'air loin des ses gens trop... engageant. Et le dernier argument de Teresa pour le faire venir ne marchait plus. Si son âme-sœur aimait ce genre de soirées, ils allaient mal s'entendre.

Pied à terre, il commença à se diriger vers la sortie, mais une main le retint.

- Salut, j'ai besoin que tu m'embrasses.

°°°

Tournant la tête à droite et à gauche, Thomas cherchait une échappatoire à la situation ridicule dans laquelle il se trouvait.

- Vous savez les gars, dit-il d'une voix peu assurée en se retournant, mon petit-ami est très grand et très musclé, vous ne ferez pas le poids face à lui.

Ben eut un sourire amusé, mais le coin de ses lèvres révélait plutôt son côté carnassier.

- C'est totalement vrai, assura Thomas, ne se rendant pas compte qu'il s'enfonçait encore plus.

Clignant plusieurs fois des yeux à cause de la forte odeur d'alcool alentour, le brun maudit Brenda qui avait eu la mauvaise idée de l'aguicher sous les yeux de son copain. Copain vraiment pas content par ailleurs.

Mais maintenant qu'il avait sorti son baratin sur un petit ami imaginaire, il fallait maintenant en trouver un. Et vite.

Son regard se porta loin dans la salle, mais chaque personne était accompagnée. Reportant son attention vers la sortie, Thomas put remarquer un jeune homme de son âge. Les lumières tamisées l'empêchaient de précisément distinguer les contours de son corps, mais il ne semblait pas particulièrement musclé, contrairement à ses dires. Tant pis, il ferait l'affaire.

Se précipitant vers lui, Thomas sema ses ''attaquants '', ne serait-ce que pour l'instant. Il attrapa le bras de son copain de fortune et lui glissa précipitamment :

- Salut, j'ai besoin que tu m'embrasses.

Le brun attendit quelques secondes mais le blond (il distinguait enfin la couleur des cheveux) devant lui semblait comme figé. Thomas claqua des doigts devant son visage, sans succès. Il tenta alors :

- S'il te plait ?

L'inconnu sembla se débloquer et, avec une infini douceur, se pencha pour poser ses lèvres sur les siennes. Oubliant Ben et les autres, Thomas répondit au baiser et passa ses bras autour du cou de ce magnifique embrasseur.

Se séparant enfin – au grand dam de Thomas – par manque d'air, ils se regardèrent les yeux dans les yeux.

- T'embrasses très bien, fit le blond d'une voix rauque après une légère hésitation.

Et là, ce fut le bug.

- Hein ? Quoi ?

Les mots que Thomas répétait jour après jour, chaque matin de sa vie, venaient d'être prononcé par cet inconnu ? Le regard du brun alterna entre son poignet et le visage du blond.

- Oh putain de merde !!! T'es mon âme sœur !

L'interpellé eut un petit rire gêné et lui tendit la main.

- Newt.

- Hein ?

Très réactif Thomas, se félicita-t-il mentalement, bravo champion !

- C'est mon nom, précisa le blond.

- Ah.

Meilleure réponse, tu meurs.

- Moi, tenta Thomas, c'est âme-sœ--- heu... Mato... Thomas ! Voilà, moi c'est Thomas.

Il sentait le rouge de la gêne s'étaler à une vitesse nullement imaginée jusqu'alors sur ces joues, gagnant son cou et colorant ses oreilles. Quelle piètre âme-sœur il faisait.

- Ravi de te rencontrer ''Moi-c'est-Thomas''

Newt l'embrassa.

SoulmatesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant