OUI OUI OUI ET OUI

829 111 3
                                    

PDV DAHLIA

Je me ronge mes ongles depuis que ce fou a pris la porte de ma maison. Je n'arrête pas de tourner en rond dans l'appart comme une cinglée mon Dieu ma sœur est seule avec un psychopathe, déjà que moi il a failli me tuer alors Lilas ? Peut-être qu'il va la séquestrer dans une cave ou qu'il l'a déjà tué ? Non ça ne peut pas arriver je veux dire il ne serait pas capable de faire du mal à ma sœur ? Mais bien-sûr que oui putain il hait les noirs, c'est évident qu'il va l'étrangler jusqu'à faire craquer son cou. Pourquoi il a fallu que ça tombe sur nous ? C’est comme si si notre vie était programmée pour enchaîner des situations improbables sérieux tantôt nos parents nous rejettent tantôt c'est le boulot et maintenant c'est un putain de beau gosse riche, raciste et fou qui nous traque pour retrouver son neveu. Il faut que je sache sinon je risquerai de devenir folle dingue. En même temps si j'ose les interrompre je mettrai la vie de Lilas en danger, comment il peut me demander de ne rien faire pour ma jumelle pendant qu'il la tue ? Tout ça c'est de ma faute, je n’aurai pas dû forcer Lilas a accepté ce boulot, elle va mourir à cause de moi...
Mes pensées mitigés sont interrompus par un coup de sonnerie, intérieurement je prie que ce soit ma chipie, ce serai tellement mieux sauf que rien de ce que nous souhaitons n’arrive donc c’est tout naturel que Leonel apparaît derrière ma porte. Et heureusement que c’est lui, j’aurai pu me contenir si c’était Cindy avec ses problèmes de couple. Je lui saute dessus libérant au passage toutes mes larmes.

-Il va la tuer Léo il va lui faire du mal à cause de moi. Si je ne l'avais pas forcé elle serait toujours ici avec moi en sécurité, quel genre de sœur je suis ? C'est moi qui étais sensée la protéger, voilà que j'ai détruite sa vie. Ne comprenant absolument pas de quoi je parle, Léo referme juste la porte derrière nous avant de nous conduire jusqu'au canapé pour s'assoir. Il me tapote le dos pendant que je vide mon corps de ses litres d'eau, il ne dit rien et c'est parfait. Après au moins trentaine minutes à pleurer tous les larmes de mon corps, Léo me laisse seul au salon pour revenir avec une tasse fumante qu'il me tend.

-Bois ça chérie puis tu pourras m'expliquer en détail pourquoi est-ce que tu pleures d'accord ? Bois maintenant. Je m'exécute sans discussion, ce thé me fait un bien fou.

-Ça va mieux ? Je secoue la tête.

-Lilas est danger. Il fronce les sourcils.

-Que ce que tu racontes ?

-Ces employeurs veulent sa mort, tu savais qu'ils l'avaient virés ? Il se gratte le cou avant de s'éloigner de moi, non ! Ne me dites pas que...

-Tu le savais ? Il baisse les yeux incapable d’affronter mon regard.

-Écoute ma chérie je...

-Tu savais que Lilas avait perdu son travail et tu ne m'as rien dit ? Tu parles de la confiance.

-Je ne pouvais pas te le chérie elle m'avait fait promettre de ne rien te dire.

-Pourquoi ? Je ne me serai pas fâcher contre elle au contraire je l’aurais soutenir comme toujours alors pour me tenir à l'écart ? Je suis sa sœur bordel ! Ça me fait chier d’être la dernière à apprendre cette histoire et comment ! Après une séance d’étranglement non serieux.

-Elle s'est mise dans la tête que sa présence ici freinait nos projets, qu'elle ne voulait pas être une charge pour toi enfin ce genre de connerie pourtant j'ai insisté pour qu'elle t'en parle, elle a refusé. Je soupire, abattue.

-Que ce qui a cassé depuis ? Elle n'arrête pas tenir le même discours de charge ou de je ne sais quoi mais d'où je lui ai dit qu'elle était une charge pour moi ? Sa présence ne m'apporte que du bonheur, qui a bien pu lui fourrer ses idées insensées dans le crâne ? C’est au tour de Leo de soupirer.

AMOUR VERSION RACISMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant