CONNARD

878 112 14
                                    

PDV LILAS

J'ouvre lentement mes yeux, je n'ai pas beaucoup dormi hier. Disons que Stéphane m'a fait passer un après-midi et une soirée inoubliable, il a été tellement doux et prévenant avec moi. Nous avions passé une partie de la soirée à discuter après ce baiser, il m'a parlé de sa vie avant la mort de ses parents et sa vie juste après. Nous avions vidé une bouteille de vin devant un film juste avant de laisser nos corps s'exprimer à leur tour. J'avais en face de moi une version de Stéphane qui me plaisait énormément parce que oui en dépit du fait qu'il soit horriblement blessant et raciste il a un peu côté aventurier, protecteur et gaie qui m'a énormément plu chez lui, il m'a sauvé d'une mort certaine et pour ça je lui en serai éternellement reconnaissante... D'ailleurs où est-il ? Je tapote la gauche du lit pour voir s'il y est mais c'est le froid qui m'acceuille. Les sourcils froncés j'enfile le vieux t-shirt qui me sert de robe de nuit avec mes pouffes très confortable ensuite je sors en bâillant de ma chambre pour voir les enfants, il m'a promis que les enfants seront là le matin puisqu'il est férié aujourd'hui, ils ont passé la nuit dans un appartement qu'il m'a confié avoir acheté pour Liberty et lui et qu'il ne s'est jamais résolu à vendre. Lorsque j'entre dans la chambre de Glaïeul c'est un lit bien fait qui m'acceuille, la peur monte encore plus lorsque que je ne vois pas Azalée dans sa chambre, je dévale rapidement les escaliers pour vérifier en bas mais rien. Je rentre dans ma chambre pour prendre mon portable, une feuille pliée est posée sur la table près de celle-ci je la saisie et découvre avec stupéfaction qu'il s'agit d'une lettre, une boule se forme dans mon ventre lorsque je commence à lire.

C'était une erreur. Pour notre bien il vaut mieux qu'on s'arrête là. Les enfants sont avec moi et ma famille ne t'inquiètes pas, je les ramènerai le dimanche.

Je reste immobile après avoir lu la lettre, il vient de me faire quoi là ? Il vient vraiment de me traiter comme une veille chaussette qu'on utilise et qu'on jette ? Ça fait plus de six ans que je n'ai pas couché avec un homme et c'est avec ce connard que j'ai regoûté au plaisir charnel et lui il ose me dire que tout n'était qu'une putaine d'erreur ? Non mais je rêve !
J'ai la tête qui chauffe à tel point que je compose rageusement son numéro, il faut que s'extérioriser sinon je risque de péter quelque chose dans la chambre, je descends les marches rapidement mon téléphone à la main. Je l'appelle pour essayer d'en savoir plus sur cette lettre même si elle est claire comme de l'eau de roche, je ne veux tout s'est simplement pas accepter que  Stéphane s'est foutu de moi, qu'il ne m'a montré que ce côté extrêmement galant de lui pour pouvoir me mettre dans son lit, qu'il a profité de la situation et de mon état pour se moquer de moi. Son téléphone sonne une fois, deux fois, trois fois puis plus rien... Il m'a raccroché au nez ce connard. Je ne désespère pas et je continue à l'appeler comme une putaine de dingue mais rien, il raccroche à chaque fois où soit il laisse sonner jusqu'à ce que l'appel s'arrête. Je balance mon téléphone sur le canapé super énervée qu'il me traite comme de la merde, je suis quoi là moi ? Une pute qu'on prend une fois et qu'on jette après des ébats ? Il vient vraiment de faire grimper ma colère à un niveau où je risque de criser à mort. Je grimpe les marches deux deux pour aller dans la salle de bain prendre une douche froide mais alors très froide pour me remettre les idées en place.

... Ellipse ...

Je sors de ma chambre toute propre toute fraîche, mes cheveux ne ressemblent à rien et je n'ai même pas la force de les discipliner parce que disons le franchement j'ai le cerveau en pétard et je suis épuisée par toute cette situation. Je vais dans ma cuisine pour me faire un petit déjeuner même si je n'ai pas très faim, soudain quelqu'un se met à frapper dans ma porte. Mon cœur sort presque de ma poitrine, et si c'était ce psychopathe d'Esteban ? Et s'il voulait finir ce qui l'avait commencé ? Putain j'ai la boule au ventre tellement que je me mets à trembler comme une feuille, toute ma colère s'évanouit laissant place à la peur. La personne derrière la porte commence à se montrer de plus en plus insistant, je me résous à ouvrir la porte le cœur battant... C'est un très bel homme qui me fait face, vêtu d'une chemise bleue et d'un pantalon blanc ainsi que des baskets blanches le bel homme retire ses lunettes puis me fait un sourire. Il me dit clairement quelque chose, c'est comme si je l'avais déjà vu quelque part.

AMOUR VERSION RACISMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant