QUELLE DÉSILLUSION!

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La route jusqu'à ma nouvelle maison n'a pas été une torture comme je m'y entendais. Aussi inattendue qu'elle soit, Junior s'est montré sympathique alors qu'en embarquant, il était froid et presque blasé de ma presence. Nous avions discuté de pas mal de choses avec lui. Il m'a parlé de sa vie privée, de sa relation professionelle ainsi que personnelle avec les Octaviuz, l'ambiance et le climat à la maison ainsi que la générosité et la dureté dont savent faire preuve.
En gros, ce que j'ai retenu est :

1. Qu'il s'appelle Junior Bertrand Leblanc, purement français et père d'une adorable fille de cinq ans, Vitale qui vit avec lui et sa femme Ruby.

2. Que les Octaviuz sont des personnes formidable sur qui ont peu compter à chaque instant de nos vies et qu'ils savent punir les traitres sans aucune pitié.

Tâche qu'il a attribué à Stephane Octaviuz, le plus tyran de tous. En voulant lui soutirer plus d'infos sur lui, il m'a juste averti de ne sous aucun pretexte m'approchait de lui sauf si j'ai une raison bien fondée . J'ai insisté pour en savoir plus mais comme il a refusé de m'en dire plus sur lui, je me décide à faire une sieste en attendant l'arrivé car de la Viva jusqu'à chez eux, la route parait presqu'interminable.

Eclipse de la sieste

-Debout grosse marmotte, le voyage est terminé. Secouée comme un prunier, je sors néanmoins tout doucement de mon sommeil.

-Allez Lil, bouge ta race de la voiture. Loin de le considérer, je m'étire lentement. Lorsqu'il voit que j'en ai rien à cirer de son impatience, il sort de la voiture. Il enjambe les pas trés rapidement, et d'un geste brusque, il ouvre ma portière.

-Non mais eh!. Je essaye de protester.

-Tu sors de cette putaine de bagnole Lil je rigole pas. Tal doit m'entendre depuis une bonne heure alors grouille tes fesses de là. Parce qu'en plus, monsieur c'est permis de me coller un surnom. Comme si avoir deux prénoms ne me suffisaient pas. Heureusement que je lui ai collé à mon tour Berny comme surnom, comme ça on est à égalité.

-Déstresse mec, du calme. Je sors vite de la voiture craignant qu'il me fasse encore une scéne. Il faut avouer qu'il a raison de ce comporter ainsi parcequ'en plus d'être un gros nerveux, monsieur a eu un congé de deux jours. Il est donc presser de retrouver sa petite Vitale -qu'il appelle affectieusement Tal- ainsi que sa femme.

-Tu vas me laisser monter mes bagages toute seule Berny. Papillonner les yeux et faire une moue adorable, les mecs tombent toujours sur le panneau.

-T'as de la chance que tu sois aussi cool Lil, vraiment t'es chanceuse. Marmonne Berny se dirigeant derrière la voiture où se trouve le coffre.

-On me le dit souvent, trés souvent. La modestie est une qualité hypocrite que les autres s'en servent pour se montrer poli et gentil donc pas fait pour moi.

-Tu grouilles ta race Lil, il est 21H je te signale?. Pss, rabat-joie celui là. Je le suis tout en scannant la maison ou devrais-je dire, la villa.

-Nom d'une pétunia!. Je ne pus m'empêcher de jurer. Je n'ai jamais vu une maison aussi magnifique de l'exterieur. Ça respire le luxe et le goût.

-Aller tiens. Il me colle la petite valisette qui contient mes chaussures ainsi que l'autre avec du maquillage et mes souvenirs.

-Dêpeche!. Immobile jusqu'à là, je sors de ma rêverie et me trotine derrière lui ne cessant de jurer à chaque pas. Nom d'une rose! Ils ont une piscine.

-Ferme ta bouche, tu vas gobes des moustiques. Quoi que... je doute qu'il en est ici. Se moque Berny. Je lui colle une tape sur le dos.

-Arrête de te moquer. Je n'ai juste jamais vu un extérieur aussi bien decoré.

-Et tu n'as encore rien. Excitée, je ne vois même pas que Berny me conduit dans un bâtiment en diagonale de la maison.

-Mais euh?. Je ne pus m'empêcher de le questionner.

-Quoi?.

-Pourquoi tu m'emmenes dans ce bâtiment? La maison c'est censée être celle-la non? Où les Octaviuz ne sont que des locataires?. Il me fixe un peu hébété avant de secouer la tête.

-T'es dingue ma parole bref ici, c'est le quartier des employés. Nous serons à sept à l'étage et au rez de chaussée, c'est le quartier des gardes. Ils sont tellement nombreux et antipathiques que je ne cause avec aucun d'eux fait bref. Chez nous, il y a Rami et moi qui sommes chauffeur, Rebecca, Zina et Magnolia qui sont servante ainsi que Miss Ella la gouvernante plus toi et juste là, dans la petite maison prés du portail loge Timotheo le gardien et son fils Thomas le monsieur tout faire.

-J'arrive pas à y croire!.
Mes rêves sont tombés à l'eau. Moi qui pensait me faire couler un bain dans le jacuzzi de Sandy, voilà que je suis releguée dans quartier des employés.
Ah! Mais quelle désillusion!.

FIN

AMOUR VERSION RACISMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant