COMME DANS UN RÊVE

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PDV STÉPHANE

Je n'arrive toujours pas à croire que j'ai fait le grand saut, avec Lilas de surcroît. Quelle était la probabilité que cette femme chamboule mon existence jusqu'à remettre mes convictions en question ? Grâce à elle et à nos enfants ma vision du monde a complètement changé. Je vois plus loin que le bout de mon nez, au-delà de l'apparence car tout compte fait c'est par l'emballage que je jugeais le comportement. Grâce à Lilas et Liberty j'ai appris que le bon dans un être humain était inné et non racial, qu'une mère était capable de tout pour ses enfants et que l'apparence était souvent trompeuse. J'ai longtemps haï cette race à cause de la mort de mes parents, je crois que le karma c'est bien foutu de moi car mes premiers enfants sont nés par une femme de cette race, ils sont élevés par cette race également et comme si le karma n'en avait pas eu assez de moi je reprends goût à l'amour grâce à cette race. Je suis lié indépendamment de ma volonté à cette race et cela pour le restant de mes jours.

Glaïeul et Azalée sont deux êtres que je me croyais pas capable d'aimer, avec Yoan c'était un peu plus difficile parce que la mort de mes parents me broyait encore le cœur et que son connard de père c'était barré je ne sais où et disons le franchement ce n'était pas mon garçon mais avec mes deux enfants l'acceptation a été beaucoup plus simple. À la minute où mes yeux se sont posés sur eux j'ai su que c'était mon sang et que je serai capable de faire n'importe quoi pour eux, pour qu'ils soient heureux et en paix. Mes enfants ont beaucoup souffert je le vois dans leurs yeux surtout ceux de Glaïeul, il est aussi transparent que renfermé, il est calme et très mature pour son âge. Il avait peur de moi au début mais maintenant il tolère de plus en plus ma présence évidemment sa mère reste sa préférée mais au moins je sens qu'il me considère de plus en plus comme son père. Un jour peut-être dans un futur proche nous aurons cette relation père-fils que j'avais avec mon père mais pour l'instant je le laisse s'habituer à moi, à ma famille en résumé je le laisse se faire à l'idée qu'il a une famille, qu'il est dans un environnement sain avec des gens qui sont prêts à tout pour le protéger et à qu'il peut faire confiance. Par contre Azalée est plus ouverte, plus Corinne Octaviuz que Stéphane Octaviuz c'est l'explication la plus facile. Elle est de celles qui croquent la vie en plein dent, de celles qui se fortifient après des nombreux coups de la vie et non de celles qui se braquent et se referment, elle avance peu importe les barrières, elle prend les choses comme elles viennent et ne se compliquent pas la vie ça c'est Azalée, ma petite fille et ma partenaire de crimes. Ils ont tellement de la chance d'être tombé sur une mère comme Lilas-rose, cette femme respire la confiance et la force. Elle est unique car je n'ai jamais eu à rencontrer une personne comme elle, dévouée, gentille, insupportable par moment, responsable, chiante, forte, courageuse et surtout travailleuse. Elle a plus de qualités que de défauts, elle est le contraire de moi et c'est ça qui nous rend complémentaire. Dire que je l'aime haut et fort serait un petit mensonge, je vais que tout coule de source avec elle, que la vie et l'avenir nous accompagne dans nos choix je pense que c'est ce qui nous irait le plus, laisser les choses se faire tout seul.

-Hum hum hum. Je sens le petit corps collé contre moi bouger signe que Lilas sort de son sommeil. Je pose mes yeux sur mon torse où est posé sa tête.

- Bien dormi ? Elle se frotte les yeux comme une petite fille avant hoche la tête.

- Il est quelle heure ?

- Je n'en sais rien et ça m'est égal.

- Pour toi mais moi je dois faire un saut à la pâtisserie et me préparer pour mon rencard. Je la regarde de travers.

- Quel rencard ? Elle me sourit.

- Avec Peter tu sais mon ami qui fête son anniversaire aujourd'hui.

- Si je te disais que tu n'iras à ce rendez-vous ? Elle bâille.

- Je te répondrais que tu n'as ni le droit ni le moyen de m'empêcher d'aller à ce rendez-vous. Elle me défie du regard.

- Pourtant j'ai un moyen infaillible de te garder à la maison rien que pour moi. Elle fronce les sourcils.

- Dis toujours peut-être que EH ! Je lui saisis par la taille puis passe son petit corps sous le mien pour lui faire des chatouillement, elle éclate de rire sous ma torture.

- A... arrê ... arrêteuh ! Elle se défend comme elle peut mais face à moi elle n'a aucune chance sauf que je l'ai sous-estimé, elle arrive à m'échapper grâce à un coup de coussin. Nous passons du chatouillement à la bataille d'oreillers, elle me tape de toutes ses forces avec son oreiller que j'esquive tant bien que mal, j'essaie de lui donner le moins de coup possible ce qui lui fait croire qu'elle gagne la bataille. Elle éclate de rire à chaque fois que je me prends un coup et je pense que c'est exactement pour ça que je la laisse me frapper, je me surprends à rire plus que d'habitude moi qui de nature est refermé. Ça fait une éternité que je ne me suis pas autant amusé, ris ou tout simplement pensé à rien. Me réveiller le matin et me rendre compte que je ne pense à rien d'autres qu'à la chance que j'ai de vivre l'instant présent, de me rendre compte que la vie m'a offerte une seconde chance. Je suis tellement content d'avoir saisi l'opportunité que la vie m'a donné, je n'aurai jamais cru que je pourrais revenir à une vie aussi simpliste rien qu'avec une personne et revivre des moments oubliés comme celui de ce matin.

- J'ai gagné, j'irai à mon rencard. S'exclame joyeusement Lilas lorsqu'elle réussit à me sortir du lit. Elle se tient debout sur son lit et se met à danser, une danse ridicule mais qui réussit à m'arracher un sourire. Bien sûr que je ferai en sorte qu'elle n'y aille pas à ce rendez-vous ou du moins pas sans moi mais ça elle n'a pas besoin de le savoir.

- C'est simplement parce que je t'ai laissé faire.

- Tu crois ? Espèce de mauvais perdant. Elle tire la langue comme une gamine, elle est vraiment authentique.

- Ah c'est comme ça ? Je lui tire sans attendre sur le t-shirt qui lui serre de vêtement de nuit et rapidement elle se retrouve dans mes bras.

- On fait moins la maligne petite fleur. Je lui tiens par la taille, ses bras se posent automatique sur son cou.

- Avoue juste que je suis plus forte que toi monsieur l'architecte, je veux t'entendre accepter ta défaite comme un grand. À la place je l'embrasse, je pose délicatement mes lèvres sur les siennes. Cette petite maligne me mord doucement la lèvre inférieure, elle se met à rire voyant ma tête.

- Ne fait pas ça. Je la regarde avec un petit sourire.

- J'aime quand tu souris, tu es beaucoup plus beau avec le visage détendu que lorsque tu es furieux. Elle m'embrasse délicatement la joue.

- C'est ce que tu aimes le plus chez moi ? Elle fait mine de réfléchir.

- Non, j'aime beaucoup plus tes yeux. Ils sont magnifiques et toi, que ce tu aimes le plus chez moi ? Sans réfléchir je réponds.

- Tes lèvres, elles sont délicieuses. Elle secoue la tête amusée.

-  Attention monsieur Octaviuz entre vous et moi il n'y a pas plus pas moins qu'une grande et sincère amitié. Dit-elle d'une voix faussement sévère.

- Je n'ai pas dit le contraire. Je réponds sur le même ton.

- Me voilà rassurée. Je continue à l'observer comme la chose la plus précieuse sur cette terre, plus que de l'or encore plus que des diamants. Il m'a changé cette femme, en moins de temps qu'il n'en faut je suis passé de médiocre à meilleur et je sais au plus profond de mon être que notre histoire sera l'une de plus difficile à construire mais la plus solide de toute.

- Pourquoi tu me regardes comment ça ? À quoi tu penses ? Me demande-t-elle inquiète.

- Je pensais à te remercier Lilas. Je réponds la regardant dans les yeux, elle fronce les sourcils.

- Pourquoi ? Elle n'a même pas idée de tout ce qu'elle a pu faire pour moi.

- Pour tout, pour tout.

Et je l'embrasse une fois, deux fois, trois fois, encore et encore.

FIN

C'est l'une de parties que j'ai eu du mal à écrire.
Je suis insatisfaite du résultat mais il faut bien que je poste un chapitre donc voilà.
En espérant que vous ne la trouvez pas aussi incomplet que moi.

Fouderire

AMOUR VERSION RACISMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant