PREMIÈRE DISPUTE DE COUPLE

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PDV LILAS-ROSE

Je monte les escaliers un peu triste que mon amie se soit faite viré, Becca est une fille adorable et super sympathique mais franchement là elle a fait une grosse connerie. Mes enfants sont la prunelle de mes yeux et même s'ils ne sont pas biologique je ferai n'importe quoi pour leur bien, Becca était pour moi le choix le plus judicieux pour s'occuper d'eux mais il faut croire que tout le monde n'est pas fait pour être nounou. Ma première destination est la chambre d'Azalée, j'espère que ma petite puce ne s'est pas blessée profondément. Je trouve la porte de sa entrouverte du coup je m'approche pour vérifier si elle s'est endormie... Elle dort effectivement, sa bande également. Les garçons sont tous endormis par terre tandis que ma petite princesse est seulement sur son lit, je souris amusée de voir que ses "Bodyguards" ont abandonné le poste. Je me mets à l'extrémité du lit puis saisit délicatement la jambe d'Azalée, je l'examine minutieusement et me rends compte qu'il ne s'agit pas de grand chose, évidemment le pied a légèrement enflé mais ça va aller d'ici là. Plus de peur que de mal, j'embrasse délicatement son front avant de laisser la tribu s'endormir. Je prends ensuite l'ascenseur pour monter dans ce qui est désormais ma chambre que dis-je mon appartement, c'est très spacieux, très luxueux avec plus de deux pièces donc il n'y a rien de chambre là dedans. Les portes s'ouvrent sur un Stéphane bon je préfère ne pas mettre un adjectif qualificatif sur humeur, je file directement sous la douche pour me débarrasser de la sueur sur mon corps, c'est dur de s'improviser maçon. Après la douche j'opte pour une robe très simple comme vous l'imaginez fleurie, j'ai juste mis de chaussettes pour la poussière mais rien de plus et comme je m'en doutais depuis mon entrée Stéphane est toujours sur son bureau entrain de broyer du noir. Je m'approche lentement de lui puis pose ma main sur son épaule.

-Stéphane est-ce que ça va ? Il ne répond pas préférant torturer son PC, il saisit tellement vite et brutalement que cela ne m'étonnerait pas que les touches restent sur ses doigts. Je soupire avant de fermer d'un coup son ordinateur portable, il réagit instantanément.

-Lilas ? Tu m'expliques ? Avec sa voix grave et son regard noir j'aurais pu si j'étais une autre personne trembler de peur mais là c'est un sentiment partagé entre le début de la peur et une confiance en moi aveugle qui me gagne.

-Toi explique moi ton délire ? Que ce que tu as ? Il m'observe avant de taper fort sur la table manquant de faire tomber la lampe.

-Tu oses me poser cette question ? Ma fille a failli gravement se blesser sous la soit disante surveillance de ta copine en qui tu m'avais assuré avoir une confiance aveugle et qui était assez sérieuse et compétente pour s'occuper de mes enfants donc pour répondre à ta stupide question qui normalement n'a pas lieu d'être je suis énervé, très énervé contre vous. Je sens une colère monter en moi, le genre de colère qui vous donne envie d'exploser.

-Primo arrête de dire mes enfants ma fille comme si ce n'était pas les miens ok ? Pour ton information j'ai choisi cette femme pour ce poste parce que j'ai eu à travailler un mois dans cette maison et jamais quelqu'un ne s'est plaint de son travail. Elle était très à l'écoute et sympathique avec Yoan et parfois elle m'aidait à tout gérer lorsque le petit recevait ses amis. Elle a toujours été sérieuse et investie dans son travail, peut-être que ce poste n'était pas fait pour elle ok je suis d'accord et tu l'as déjà viré sans prendre en compte mon avis et j'accepte ton choix mais ne vient pas me cracher au visage les tords de Rebecca comme si j'avais fait exprès de choisir la mauvaise personne pour nos enfants ok ? Azalée s'est blessée mais son pied n'a pas enflé comme un boudin donc ça va ce n'est pas la fin du monde, elle s'en remettra et je ferai l'impossible pour, satisfait ? Durant tout mon monologue il ne me regardait même pas, son visage était bloqué sur cette fichue lampe posée sur son bureau.

-Bizarrement j'ai l'impression que tu t'en fous de l'état des enfants. M'excuse calmement Stéphane, mes yeux s'agrandissent tellement je me sens offensée.

-M'en foutre ? J'ai l'air de m'en foutre là ? Il décide enfin de détourner son regard de la lampe pour me regarder.

-Azalée se blesse et ça ne t'affole pas plus que ça, Glaïeul a failli se tailler la main hier et tu n'as même pas montré de l'intérêt pour son état. Je commence à croire que tu as pris ses enfants sous ton aile uniquement pour... Je lève soudainement la main.

-Je t'interdis de finir ta phrase. Comment oses tu mettre en doute mon amour pour ses gosses ? Je les ai aimé à minute où je les ai vu, j'aurais pu les abandonner dans un orphelinat, ne rien te dire et me barrer avec l'argent mais j'ai choisi de les garder et de les élever envers et contre tout parce que je les aime. Je suis désolée de m'être trompé sur la nounou des enfants je ne suis pas devineresse, je ne suis qu'une pauvre femme noire qui fait des erreurs alors excuse-moi sa majesté. Tu es complètement gonflé de me jeter à la figure ses mots putain tu es vraiment culotté de me dire ça, à moi qui ai pris tes enfants sous mon aile pendant que tu en avais rien à foutre d'eux. Tu ne vois même pas le mal que tu causes autour de toi mais tu es le premier à pointer du doigt, je n'aurai pas dû écourter mon travail pour passer du temps avec toi parce que tu n'es qu'un connard oui un putain de connard de merde. Blessée et triste je vais ramasser mon sac, je ne me préoccupe pas d'avoir de chaussettes au pied je me dirige rapidement vers l'ascenseur.

-Et pour ton information ses enfants ont mon nom, sont légalement mes enfants et son sous ma tutelle donc je te priais de réfléchir avant de m'énerver. Après ses menaces qui j'espère auront le don de le faire cogiter je prends immédiatement l'ascenseur. Les portes s'ouvrent sur Sandy qui était sur le point de prendre les escaliers.

-Oh Lilas ça v... Je trace sans même prendre la peine de la saluer, je suis tellement en colère que seul taper dans un punching-ball réussira à me calmer. Ses paroles tournent en boucle dans ma tête, je serre tellement les dents que mes yeux me piquent. Il aurait pu me traiter de tout vraiment de n'importe quoi sauf d'arriviste, de profiteuse. Pour le coup je suis tellement blessée que mes larmes coulent d'elles-mêmes lorsque je démarre ma voiture pour sortir de la villa.

FIN

AMOUR VERSION RACISMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant