ESTEBAN SALVADOR

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PDV LILAS-ROSE

De retour à l'auberge avec les enfants je n'ai vraiment pas le moral. Me disputer avec ma jumelle était la dernière chose que je voulais en ce moment de plus à cause du même sujet, pourquoi elle n'arrive pas à me comprendre ? Elle ne fait même pas l'effort de me comprendre, pour elle je dois mener une vie similaire à la sienne. Je ne suis pas faite pour la vie qu'elle s'est inventée pour moi, j'aime l'aventure et faire des trucs complètement inimaginable, je ne veux pas que ma vie soit tracé comme ceux de gosses de riche qui doivent suivre un avenir tracé quitte à être malheureux toutes leurs vies. Elle ne le voit peut-être pas mais chaque chose que je fais chaque acte que je pose peu importe pour qui est toujours à mon avantage. En sauvant Yoan pour la première fois j'ai gagné un boulot, la deuxième j'ai réalisé mon rêve neet maintenant que j'accepte de prendre en charge ses enfants sous mon aile je suis sûre d'avoir une garantie pour le futur. Je suis récompensée par mes bonnes actions qu'elles appellent "sacrifice" et je me sens indépendante depuis. En plus que ce qu'il peut y avoir de si difficile à élever des enfants ? Je suis une pro en la matière même si je n'ai pas d'enfant, aussi je me sens un peu responsable du sort des enfants, n'oublions pas qu'ils sont légalement mes gosses, je ne peux juste pas m'en débarrasser comme une sans-cœur, ils ne m'ont encore rien donné comme raison pour que je décide d'être cruelle au point de les abandonner. Demain j'irai voir Stéphane comme promis, je suis sûre à 99,9% qu'il va m'insulter au point que j'en creve de l'intérieur mais je prends le risque, il faut qu'il sache qu'il à deux enfants qui lui ressemble énormément et qui sont métis. Comme quoi le karma existe pour de vrai.

-Ma belle ! Élie m'a tout raconté alors ça va ? Sephora me rejoint sur les chaises longues, je suis en train de boire un verre pour digérer les changements qu'ont et vont subir ma vie.

-Je tiens le coup. J'hausse les épaules l'air désinvolte à vrai dire je sais pas trop ce que Liberty a raconté à Élie ce qui fait que j'ignore ce qu'elles s'admirent chez moi.

-Ça doit être tellement difficile de vivre loin de ses enfants, je t'admire beaucoup pour ça. Moi il suffit juste que mon fils disparaît pendant une heure bam je lance le FBI à ses trousses mais toi ! Tu as vécu loin de tes bambins pour préparer leur futur, tu es une battante Lilas. Elle me regarde avec plein d'admiration, l'histoire est autre que celle à quoi elle pense mais je mérite cette admiration, ce n'est pas donné à tout le monde élever les enfants d'une inconnue, c'est comme si j'avais adopté sur un coup de tête. Sephora et moi discutons pendant près d'une heure de l'immense chance d'être mère avant que je décide enfin de dormir, demain est un jour décisif pour la tournure des évènements pour moi et les enfants.

Ellipse du temps

Mon corps est bousillé mais vraiment en lambeau ce matin. Moi qui suis habituée à dormir sur un lit mon corps n'a pas support le changement, même une pile de draps ne peut remplacer le confort d'un lit. Il me faut une maison d'urgence, avec les bambins nous n'allons pas tenir un mois dans cette chambre, une chance pour moi que Léo soit un agent immobilier. J'empile les draps qui m'ont servi de lit lorsque je sens une pression sur ma jambe. Je sursaute avant de me ressaisir lorsque je comprends que c'est Azalée, "ma fille". Donc tout naturellement je m'accroupie pour être à son niveau.

-Bonjour Azalée ? Ça sonne plus comme une question, je ne sais pas si elle s'appelait Azalée depuis sa naissance. Leurs identités ont d'après ce que j'ai compris été modifié donc je ne sais pas trop s'ils savent qu'ils ont des nouvelles identités.

-Tu vas nous envoyer à l'orphelinat ? Sa voix se fait toute petite plus triste et mal assurée, pour son âge c'est compréhensible mais la façon dont elle a pris le devant avec sa vraie mère je m'attendais à plus entrain.

-Bien évidemment que non Azalée que ce qui te fait dire ça ? Elle baisse le regard.

-Bah l'autre dame qui te ressemble a dit qu'on devait aller à l'orphelinat mais moi je ne veux pas y aller ! Papa Alaric m'a promis que si j'y allais il me tuerai. Elle se met soudainement à pleurer, je relève son visage pour la rassurer. Son regard est rempli de peur et frayeur, elle a dû vivre un calvaire pour avoir aussi peur de ce papa Alaric. Je caresse son visage essuyant ses larmes au passage.

AMOUR VERSION RACISMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant