AMOUR VERSION RACISME

LE KARMA

PDV STÉPHANE

Je tourne ma bouteille de vin une dernière fois avant de la boire, à ma gauche un cadre contenant une photo de ses enfants, je les observe tour à tour. La petite fille sourit de toutes ses dents tandis que le garçon serre son ballon contre sa poitrine, ils ont l'air tellement heureux sur cette photo bien que la jeune fille ne porte qu'un loque faisant office de robe et que le jeune garçon serre un ballon usé contre lui comme le short qu'il porte. Je continue d'analyser cette photo buvant mon vin en grande quantité, ils ont l'air tellement innocent mais dans quelques années ce seront des délinquants nuisibles à la société comme leurs prédécesseurs. Des envieux qui seront capables de tuer pour les biens d'autrui, des minis Marco, des minis Alaric, des minis Liberty.

-AH ! Je balance la bouteille contre les murs près de l'ascenseur qui venait de s'ouvrir, Kevin sursaute à la vue de la bouteille éclatée contre le mur. Je respire comme un buffle, mon sang bouillonne dans mes veines, ma colère est à son paroxysme.

-Stephane est-ce que tu vas bien ? Que ce qui s'est passé ? Kevin évite les verres éparpillés au sol pour me rejoindre. Il me regarde inquiet de me voir perdre mon sang froid, il sait que très souvent cela ne présage rien de bon

PDV Kevin

Stéphane est furax, il se retient de donner un coup de poing dans le mur. Cette colère noire qui émane de lui me fait presque peur, il n'y a qu'une seule personne qui a réussi à le plonger dans cet état, je préfère même pas y penser car si c'est elle qui est derrière tout ça je ne serai pas en mesure de calmer mon frère.

-Je vais tuer quelqu'un. Me prévient Stéphane, je secoue la tête.

-Personne ne va commettre de meurtre ici donc calme-toi. Respire, tout ira bien.

-Arrête de me parler comme  si j'étais fou je déteste ça. Est-ce que tu peux imaginer ne serait-ce qu'un peu la colère que je ressens en ce moment ? La bouteille de vin éclatée contre le mur explique à moitié les choses.

-Je pense savoir oui. Il soupire avant d'attraper un cadre sur son bureau, le seul qui se trouve sur la table.

-Elle est partie depuis six ans, elle m'a laissé pour mon pire ennemi, elle a brisé mon cœur comme personne ne l'a jamais fait. Aujourd'hui elle revient dans ma vie avec une lettre pour m'expliquer des conneries sur son départ avec en bonus ça, ÇA ? ELLE CROIT PEUT-ÊTRE QUE JE SUIS STUPIDE AU POINT DE TOMBER DANS SON PIÈGE ? NON ! le cadre se retrouve au sol comme la bouteille il y a quelques minutes. Je regarde Stéphane choqué par autant de colère, il est devenu tout rouge.

-Elle croit qu'elle peut m'avoir pour ses beaux yeux ? J'en ai rien à cirer de ses beaux yeux. Elle voulait me berner mais je suis cent fois plus intelligent qu'elle, elle ne pourra plus m'avoir ça jamais. Prudemment je m'approche du cadre brisé pour en extraire la photo. Je m'attendais à ce que se soit Liberty sur la photo mais non, deux jeunes enfants noirs dont une fille et un garçon s'y retrouvent. Je fronce les sourcils.

-Qui est-ce ? Il me jette un regard noir.

-Que ce que j'en sais bordel !

-Alors pourquoi cette photo se retrouvait sur ton bureau ? Réponds-moi Stéphane. Il prend un papier qui traînait sur son bureau puis me le rend, je la saisie avant de lire le contenu.

📜 Bonjour Stéphane...

J'ai conscience que tu n'as aucune envie de lire cette lettre en sachant sa provenance mais je t'en supplie ne la déchire pas.
Premièrement j'aimerais m'excuser pour la peine que je t'ai causé, je ne voulais pas t'abandonner mais je n'avais pas le choix. Alaric voulait te faire du mal, c'était la seule option pour qu'il épargne ta vie. Partir avec lui a été la chose la plus dure à faire mais ta vie était plus importante que ma liberté, j'ai échangé ma liberté contre ta vie uniquement pour toi, pour notre amour.
J'ai gardé en moi les fruits de notre amour mais je ne peux plus les protéger contre Marco et Alaric voilà pourquoi je veux que tu les prennes avec toi, ils sont la chair de ta chair et ton sang s'il te plaît Stéphane ne les méprise pas à cause de moi et des acteurs de ton passé je t'en prie.
En espérant que tu veilles sur nos enfants jusqu'à ce que je reviens si la justice ne me coûte pas la vie, je t'embrasse.