PDV ALASTAIR.
Le soleil brille de mille feux à travers la fenêtre. Les mères de Rex sont parties hier et nous sommes désormais totalement seuls dans cette immense maison. Je n'ai toujours pas visité son atelier. Je ne sais pas ce qu'il attend pour me le montrer, mais j'ai l'impression que c'est quelque chose de solennel et d'important pour lui. Je ne veux pas le brusquer.
Hier, nous avons reparlé de son ressenti concernant son adolescence et les réactions de ses parents. Je crois qu'il a finalement saisi l'idée qu'elles n'avaient pas abandonné. Pour moi, elles ont simplement lâché du lest pour lui permettre de se découvrir. Cette période de la vie est si délicate et si personnelle que toutes les relations sont difficiles. Rex avait sans doute besoin de s'éloigner pour se trouver et comprendre son identité. Cependant, même aujourd'hui, il n'est pas à l'aise ici et cela se ressent aisément.
Ce qui me touche le plus, c'est peut-être la détresse qu'il me compte. Apprécier la vie n'est finalement pas une chose aisée. Malgré les sourires qu'il affichait autrefois, j'ai comme l'impression qu'une pierre a toujours écrasé son cœur. Le bonheur est quelque chose qu'il n'arrive pas à saisir. Il ne sait pas mettre des mots dessus et cherche pourtant à l'atteindre en permanence. Rex mérite d'être heureux. Je veux qu'il se rappelle de chaque moment comme d'un bon souvenir.
J'ai quelque peu l'impression de prendre la place de son psychiatre. Pas plus tard que cette nuit, je lui ai conseillé de noter sur un calendrier ou dans un carnet tout ce qui a pu le faire réellement sourire dans sa journée. Une musique, un mot, une odeur, un geste, n'importe quoi. Rex a alors attrapé le petit journal relié dans lequel il a illustré certaines citations. Il a tourné la dernière page, a noté la date. Puis, il a inscrit trois grosses lettres à l'encre noire. « ALI » avant de m'embrasser.
- Il est quelle heure ?
Sa voix me fait sursauter. Tous les jours, c'est la même histoire. Il suffit que je me perde dans mes pensées pour qu'il dise quelque chose. Je me retourne, attrape mon téléphone et le balance près de lui. Moi non plus, je ne sais pas quelle heure est-il.
- Onze heures, m'apprend-t-il. Tu veux qu'on fasse quelque chose de particulier ?
- On peut peut-être aller en ville ? Visiter quelque chose ?
Rex se redresse dans le lit et m'observe avec une moue significative. Je sais qu'il n'aime pas spécialement visiter des choses. Lorsqu'il me parle des musées, c'est à mon tour de soupirer. Je lui propose alors de faire un tour, de me montrer de l'extérieur les monuments importants, qui font la renommée de la ville. Comme cet arrangement semble lui convenir, nous restons là-dessus.
Chacun notre tour, nous prenons une douche et un petit déjeuner, puis quittons la maison. Je découvre alors le Birmingham Museum, le conservatoire, le campus de l'université Aston, la mairie, l'église Saint-Martin et le centre commercial Bull Ring qui se situe à côté. Nous nous arrêtons d'ailleurs dans ce dernier à ma demande. Il faut que je trouve un cadeau pour Rex. Deux, même. Pour son anniversaire et pour nos un an. C'est symbolique et important ... et je n'ai pas d'idée.
Malgré tout, je finis par semer Rex quand ce dernier commence à regarder d'un peu trop près certains vêtements. Je file en douce et repars dans une bijouterie que j'ai vu quelques instants plus tôt. Rex porte souvent des bagues ou des colliers, généralement amples avec de fines chaines.
Mon téléphone n'arrête pas de vibrer dans ma poche, ce qui crée un sourire permanent sur mon visage. Il doit être tellement en colère. Je finis par arrêter mon choix sur une chaine en or blanc portant un pendentif en forme de croix. Je prends également une grosse bague ornée de divers motifs. A la caisse, mon visage se décolore en entendant le prix.
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Inébranlable (T3 AVIFic - BxB)
RomantikCeci est un tome trois. La force s'inscrit en nous au rythme des épreuves que l'on endure. Rex et Alastair pensent avoir survécu au pire. Le bonheur les étreint avec une force inaltérable, repoussant la méfiance et les mauvais rêves. Mais si le plu...