Chapitre huit

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PDV REX.

Dans la salle de bain, je pousse doucement Alastair contre la porte, mes lèvres toujours sur les siennes. Ses mains se posent sur mes hanches et son regard m'en demande l'autorisation. D'un seul clignement des yeux, je lui fais comprendre que je suis tout à lui. J'ai besoin qu'il me touche, savoir qu'il est présent, avec moi, pour moi. C'est au-delà d'une simple envie charnelle.

Nous avons traversé l'enfer ensemble, attachés dans un petit chariot sur des montagnes russes. Désormais, je crois que nous nous en sommes sortis et il ne reste qu'une seule chose à faire pour défaire notre ceinture et nous extraire de l'attraction : laisser le passé à sa place.

Je lui enlève son t-shirt en faisant craquer les coutures des épaules, puis je fais glisser son jogging au sol. En boxer face à moi, Alastair rougit et n'ose plus me regarder. Avec passion, je pose deux doigts sous son menton et lui fais relever la tête. Me mordant les lèvres, je l'invite à défaire la ceinture qui retient ma robe de soie. Lorsqu'elle glisse sur mes bras pour rejoindre le carrelage froid, je fais exprès de la retenir légèrement pour donner plus de sensualité à ce geste. Enfin dans la même tenue que lui, je l'attrape par la main et nous nous glissons dans la douche.

L'eau chaude se déverse sur nos corps déjà brûlants de désir. Dans mon dos, Alastair retrace les contours de ce tatouage qu'il ne connaît pas encore de mémoire. Alors que je me retourne pour l'embrasser, nos intimités se touchent et s'apprivoisent, toujours cachées par ces tissus noirs qui nous protègent. Nos corps trahissent nos pensées et nos envies. Ce n'est pourtant pas ce qui est prévu. J'ai seulement demandé une douche ensemble, rien de plus. Malgré tout, nous sommes deux hommes amoureux et consentants, et je ne chercherai pas à interrompre quoi que ce soit.

Attrapant les mains d'Alastair, je le guide pour qu'il me retire ce dernier vêtement qui colle désormais à ma peau. Ses joues roses m'excitent davantage encore. Le boxer glisse sur mes jambes et échoue à mes pieds, rapidement rejoint par celui de mon compagnon d'infortune. D'un petit coup, je les envoie dans un coin et me rapproche d'Alastair. Mes mains caressent ses épaules, son cou et s'enfoncent finalement dans ses cheveux.

En un pas, je scelle mon torse à celui d'Alastair, dont la respiration est grave. L'eau coule toujours au-dessus de nos têtes. Ses doigts serpentent sur ma peau et s'arrêtent au niveau de mes hanches. Il hésite, il craint ce qui va se passer. J'avance davantage vers lui, occultant le peu d'espace qui nous séparait. Mon sexe touche son homologue, répandant en mon corps une trainée électrique. Un hoquet échappe à Alastair, qui s'agrippe à moi.

- Tout va bien, je chuchote en embrassant son oreille.

Je ne sais pas s'il s'agit d'une question que je lui pose ou une simple affirmation des choses. Il hoche la tête. Entreprenant, je laisse glisser à nouveau mes mains. Je sens ses omoplates tendues, la musculature de son dos, le creux de ses reins. Avec son autorisation, je touche finalement ses fesses douces et rebondies, aussi imberbes que les miennes.

Alastair tremble presque tandis que mes doigts rejoignent son ventre. Ils descendent doucement vers sa verge tendue qui ne m'est pas inconnue et que, pourtant, je redécouvre avec concupiscence. Alors que je me baisse pour attraper le flacon de gel douche, Alastair m'oblige à me redresser, perturbé et anxieux.

- Qu'est-ce que tu fais ? m'implore-t-il presque.

- Le savon.

- Ah.

Il semble soulagé et lâche un soupir avant de poser sa tête sur mon épaule. J'embrasse sa chevelure trempée et laisse couler dans mes mains une bonne dose de ce liquide visqueux que j'applique ensuite sur ses épaules. Et doucement, tendrement, je frotte chaque parcelle de son corps, gardant le meilleur pour la fin. D'un regard, il m'indique qu'il est prêt. Mes doigts se referment sur son sexe gonflé et ses dents mordent ma chair alors que de quelques pressions, je masse son gland.

Peu à peu, je m'aventure plus loin sur sa verge, l'inondant de caresses plus ou moins sensuelles ou bestiales. Alastair m'entraine dans son mouvement et attrape à son tour le gel douche avant de se redresser. Je n'arrête aucun de mes mouvements, cherchant du regard à capter le sien. Il hésite et reste fuyant mais mes lèvres qui happent les siennes lui permettent de prendre davantage confiance.

A son tour, alors, il frotte mon dos, mon torse et, avec timidité, il pose ses mains sur mes fesses et dérive doucement vers l'intérieur de mes cuisses. Je continue de le branler tout en regardant son visage si innocent, ce qui me coule dans les méandres de la luxure. J'ai envie de lui, plus que je n'ai jamais désiré quelqu'un.

- Ali, s'il te plait, je quémande en laissant ma tête partir en arrière.

D'un petit pas, je me retrouve appuyé contre le mur. Un râle rauque et puissant sort de ma gorge lorsque Alastair finit par poser ses doigts sur mon sexe. Ses mouvements sont imprécis et peu confiants. D'une main je le guide alors, l'aidant à se familiariser avec le geste. Sa poigne reste plus superficielle que la mienne et je le pousse jusqu'à ce que ce soit lui qui se retrouve coincé contre le mur en face. Son dos claque contre le carrelage, l'eau quitte de nos corps ce savon superflu.

- Putain Rex ! brame-t-il lorsque je trouve la pression nécessaire pour le faire gonfler davantage.

A cet instant, ses mouvements sur mon propre sexe deviennent plus virils, intenses et passionnés. Alastair n'a pas besoin de plus de temps pour savoir ce qu'il doit faire. Du jeune garçon timide, il se transforme en un homme expérimenté. Ses dents attrapent ma lèvre inférieure, l'une de ses mains se perd dans mes cheveux emmêlés tandis que la mienne continue ce mouvement entêtant. Sa jumelle a trouvé sa place sur les hanches d'Alastair, l'aidant à suivre l'ondulation que j'impose.

Finalement, il explose entre mes doigts et je ne tarde pas à suivre. Nos souffles sont courts et désorientés, nos fronts collés l'un contre l'autre. Je me laisse glisser en position assise et il me rejoint quelques secondes après. Nos doigts se lient et nos regards partagent quelque chose.

- C'était ... j'ai pas les mots, exalte-t-il. Waouh.

Je rampe alors pour me glisser entre ses cuisses et me laisse choir contre son torse. Pendant un moment nous restons ainsi, silencieux. Sa bouche couvre de baisers mon épaule dénudée. J'ai aimé cet instant, qui m'a vidé de toute énergie mais empli d'ardeur.

Sans un mot, nous finissons toutefois par nous rincer, chacun de notre côté. Je lave mes cheveux et sors de la cabine, m'enroulant dans une serviette chaude. Alastair fait de même et m'embrasse, un air rêveur flottant sur son visage. Nous avons partagé bien plus qu'un acte charnel aujourd'hui. C'est une promesse vers un meilleur avenir.

Inébranlable (T3 AVIFic - BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant