Depuis plusieurs jours j'évite Tarik du mieux que je peux. Même nos sorties sont toujours accompagnées. Je fais toujours en sorte de ne pas me retrouver seule avec lui. De peur qu'il tente une approche ou qu'il me regarde avec trop d'insistance. Mais faut croire que seuls ou pas, Tarik ne me quitte que très rarement du regard. De suite, je discute avec son petit frère de leur concert de ce soir, leur plus grande scène depuis leurs débuts. Tarik lui, n'est pas investi dans la discussion mais ses yeux eux sont investis à me mater ouvertement. Son petit frère ne le voit pas mais moi si. Et ça commence à vraiment me gêner. L'organisatrice arrive et demande à Nabil de la suivre. Je me pince les lèvres. Pourquoi est-ce qu'elle se pointe maintenant celle-là. Ils sortent et le bruit de la porte qui claque résonne dans ma tête. J'aurais voulu effacer ce moment gênant à vie mais la voix de Tarik me rappelle à l'ordre. Il se penche vers l'avant, ses coudes sur ses genoux.
Tarik: « J'aurais besoin d'un petit encouragement avant le concert. » dit-il ses yeux se baladant sur mon corps.
Moi: « Bon courage pour ce soir... » soufflais-je innocemment.
Tarik: « On va jouer à ça longtemps ? » il rallume son joint alors que je hoche les épaules. « Tu m'fuis... j'te cours après c'est ça ? Tu kiffes ? »
Non je n'aime pas ça mais comment lui expliquer que je ne peux pas me permettre d'être physiquement trop impliquée dans cette histoire alors qu'au final c'est voué à l'échec. C'est peut-être plaisant mais on va tous les deux en souffrir au final. Peut-être qu'il en souffrira bien plus que moi.
Moi: « J'vois pas de quoi tu parles. »
L'excuse la plus ridicule au monde c'est celle-ci. Ou comment fuir une discussion.
Tarik: « Viens, j'vais t'éclaircir les idées. »
Sa phrase m'arrache un rire. Digne d'un dialogue de film. Pourtant ça ne le fait pas rire. Au fond, rien ne fait rire Tarik. Il a toujours le visage refermé. A part lorsqu'il me regarde. Il est tout à coup très souriant et il me plaît davantage. Lorsqu'il m'entend rire il se lève vers moi et se penche au dessus du petit corps d'Isabella, son souffle chaud se heurte à ma peau et mon corps tout entier se détend. Une petite sensation agréable fourmille dans mon bas ventre et j'ai comme l'impression qu'il y est pour quelque chose.
Moi qui croyais qu'il serait violent, je le vois glisser ses doigts dans mes cheveux, repousser les quelques mèches qui le gêne et s'approcher de mon visage. Sur le coup je me recroqueville sur moi même mais le contact de ses lèvres contre les miennes me décrispent. C'est même plus que ça, je passe mes mains dans ses cheveux pour l'approcher de moi. Il mène la danse, un coup lent un coup plus ferme. Sa langue rencontre la mienne et je me lève pour accentuer le contact. Nos corps se heurtent lorsqu'il me plaque contre le mur de la loge. Je gémis contre ses lèvres alors qu'il passe ses doigts contre ma cuisse et qu'il la remonte sous la robe. Je veux qu'il me touche et me fasse du bien. J'ai envie de lui à en mourir mais je ne peux pas le laisser faire. J'essaie de repousser sa main mais il grogne de mécontentement contre mes lèvres. Façon à lui de me dire de le laisser faire. Sa main continue son petit chemin. Il me pince gentiment le ventre et redescend légèrement.
Sans mon autorisation il se cramponne à l'élastique de ma culotte alors que nos lèvres sont toujours scellées. Je n'ai plus la force de le repousser alors qu'il semble avoir toute l'énergie pour me donner ce dont j'ai besoin. Sans prévenir il baisse légèrement ma culotte mais je referme instinctivement les jambes. Je les serre de toutes mes forces pour ne pas laisser la culotte tomber le long de mes jambes. Il quitte mes lèvres et plonge dans mon cou.
Tarik: « Ouvres les jambes que je t'enlève l'envie de me fuir à nouveau. » je fais non de la tête parce qu'en plus du fait que ce corps ne m'appartienne pas, Nabil peut rentrer à n'importe quel moment. « Comme tu voudras... »
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ASTRES (PNL)
RomanceBahia a tout, sauf une vie facile. Cliché vous dites et pourtant c'est bien le cas. Depuis deux ans, après la mort de ses parents et de son fiancé, elle se bat contre la réalité. Sa réalité. Les dettes de ses géniteurs et la vie dure que lui mène ce...