Sa main posée sur mon dos marque une légère pression. Rien d'envahissant. Je ne sais pas pourquoi j'ai rêvé d'une chose pareille. Je tente de reprendre ma respiration du mieux que je peux. Mon cerveau est en surchauffe, je ne sais plus ce qu'il se passe, je crois perdre la tête et la voix de Tarik me semble tellement loin, comme s'il était enfermé dans une bulle et que sa voix tentait de la transpercer. Je perds toute notion du temps et de l'espace mais sa main elle, me ramène quelques fois à la raison.
Tarik : « Ca va aller... »
Non ça ne va pas aller. J'ai rêvé qu'il était sur le point de me faire du mal. Comme si c'était un appel de phare de l'univers pour m'éloigner de lui. Moi qui voulais lui révéler la vérité je n'ai pas pu m'ouvrir à lui plus tôt dans la soirée. Il avait l'air si apaisé, si heureux que je ne pouvais pas lui gâcher sa soirée à lui dire que la fille en face de lui n'est autre qu'une pauvre nana, qui n'a ni sou, ni famille, ni héritage.
Moi : « Je ... »
Tarik : « Dis-moi. »
Je me lève pour me décoller de son contact. Quelque part j'ai juste envie qu'il sorte de la chambre et aille dans la sienne. Je ne veux pas croiser son regard et pourtant il est si doux alors que je lui ai flanqué une gifle il y a deux minutes. J'aurais préféré qu'il s'énerve et quitte la pièce. Une raison pour moi de ne pas lui adresser la parole. Des cauchemars je n'en ai pas fait depuis que je suis dans le corps d'Isabella. Il fallait bien un début. Mais ce cauchemar alarmant m'inquiète.
Je le sens se lever également, se mettre devant moi et frôler la peau de mon avant bras avec ses doigts. Son contact me repousse, je retire mon bras et il prend ça comme un affront. Cherchant mon regard du sien comme s'il souhaitait me déchiffrer.
Tarik : « Bella... qu'est-ce qu'il y a ? »
Moi : « Je ne m'appelle pas Bella... » dis-je prête à lui dire la vérité.
Celle que je souhaite lui révéler depuis le début. Quant à trahir la demande d'Isabella mais je ne pouvais plus continuer ainsi. Je commençais à en perdre la tête. Réellement.
Tarik : « Excuse-moi c'est par habitude. Isabella. »
Sa voix me fend le cœur, à nouveau il ne comprend pas ma démarche et je ne peux pas lui en vouloir. De l'extérieur il doit juste penser que ses surnoms m'insupportent. Mais ça n'est pas le cas.
Moi : « Je... hum... »
Je suis sur le point de trébucher mais il me retient et passe son bras autour de ma taille. Son souffle se heurte à mon front et je n'ose pas lever les yeux pour le regarder.
Tarik : « Je suis là, d'accord ? » j'hoche la tête sans grande conviction.
Mes doigts se tiennent à la peau de ses bras, comme pour se préparer à une éventuelle chute et Tarik le comprend parce qu'il resserre son étreinte et me colle à lui. Je pourrais m'endormir dans ses bras tellement il fait preuve de douceur et d'empathie.
Tarik: « Je suis là ... »
Sa main fait de légères pression du haut vers le bas dans mon dos. Comme pour me calmer et apaiser ma petite crise de panique. Alors que son autre main relève mon menton pour que je le regarde.
Tarik: « Tu veux boire quelque chose ? » je fais non de la tête. « Manger ? »
Moi: « Non merci. »
Il se baisse sans me demander mon avis pour me soulever et me porter. Je me laisse faire parce qu'il ne semble pas vouloir me faire de mal, au contraire il m'emmène dans la salle de bain et m'installe dans l'immense baignoire.
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ASTRES (PNL)
RomanceBahia a tout, sauf une vie facile. Cliché vous dites et pourtant c'est bien le cas. Depuis deux ans, après la mort de ses parents et de son fiancé, elle se bat contre la réalité. Sa réalité. Les dettes de ses géniteurs et la vie dure que lui mène ce...