Le lendemain matin, je me suis réveillée la tête sur le torse de Tarik et la bouche grande ouverte. Quand j'ai quitté le lit j'me suis rendue compte avoir bavé sur sa peau. Il me serrait tellement que j'ai eu du mal à me détacher de lui. Je ne sais pas vraiment ce qui nous a pris mais on s'est laissé aller à un rapprochement physique. J'ai été faible, certes, il a fait le premier pas mais j'aurais pu le repousser. Pour autant je n'ai rien fait. Pire encore, j'ai répondu à ses baisers. On a presque fait une bêtise hier mais la réalité m'a rappelé à l'ordre. C'est Isabella qu'il a sous les yeux, c'est elle pour qui il est attiré et pour je ne sais encore combien de temps je suis l'enveloppe charnelle de celle pour qui il craque. Quelque part ça me fait mal au cœur de savoir qu'il est attiré physiquement par une autre, c'est frustrant. C'est comme un cauchemar où tu ne peux pas crier à l'aide. J'ai FaceTime Isabella et je lui ai tout avoué. Mon attirance pour lui et les baisers. Comme prévu ça ne l'a pas dérangé elle m'a juste mis en garde pour mes sentiments et le fait qu'ils sont supposés se marier plus tard. Je m'en veux d'être aussi cœur d'artichaut. Je sors de mes pensées lorsque Tarik descend les escaliers.
Il est torse nu, en boxer. À voir la scène d'un point de vue extérieur on pourrait croire qu'il s'est passé quelque chose. Je tente de ne pas porter mon attention sur lui mais trop tard nos regards se croisent. Il approche de moi et lorsqu'il arrive à ma hauteur m'embrasse le front. Ouf... j'évite les embrassades du matin. Rapidement il fait sa vie et se sert dans les placards de quoi manger.
Tarik: « Ton rendez-vous s'est bien passé ? »
Moi: « Yes.. » dis-je avec distance.
Au final, mon rendez-vous s'est déroulé en matinée et non pas en après-midi. Je crois qu'hier sous le stress j'ai dis à Nabil que c'était en après-midi alors qu'il en était autrement. J'essaie de ne pas trop faire la discussion pour ne pas avoir à revenir sur ce qu'il s'est passé la veille. Peut-être que sous les nerfs et sous la fatigue j'ai laissé Tarik m'approcher plus facilement. Non pas qu'il m'ait forcé loin de là. J'y ai également participé. Mais je ne sais pas si en temps normal je l'aurais laissé faire. Je sais que je suis quelqu'un de très têtu, je ne me laisse jamais faire et c'est compliqué quand un personnage comme Tarik se présente sous mes yeux comme une fleur. J'aime le personnage, ça va plus loin encore, son caractère me plait et il me fait craquer. Son regard posé sur moi à l'instant me provoque des papillons dans le ventre. Je le déteste d'être aussi attirant et charmant. Il a ce truc en plus, ce truc que je ne trouve chez personne d'autre. Sa voix grave m'extirpe de mes pensées.
Tarik: « Tu m'fais un p'tit dej ? »
Comment ça ? Un petit déjeuner ? Ca veut dire qu'il a l'intention de rester manger ici. Qu'il veut passer plus de temps ici. Ma tête est en surchauffe. Pourquoi est-ce qu'il ne se rhabille pas comme une personne normale. Il est tellement à l'aise avec sa nudité que j'ai du mal à le regarder dans les yeux. Abruti.
Moi: « Heu... Nabil va pas tarder. »
Je déglutis. J'essaie de trouver toute sorte d'excuse juste pour qu'il s'éloigne de moi. Son odeur corporelle me fait tellement d'effet que je ferme quelques secondes les yeux pour me reprendre. Lorsque je ré-ouvre les yeux sont regard est toujours figé sur moi. Il me détaille. Peut-être pour guetter ma réaction.
Tarik: « Et ? Il pourra manger avec moi... »
Pourquoi est-ce qu'il prend autant ses aises. Pourquoi est-ce que Tarik n'est pas comme tous les autres, et se tire avant même que la fille ne se réveille. J'ai tellement envie de le renvoyer chez lui le ventre vide mais sa présence me fait tellement de bien. Je n'arrive même plus à me mentir à moi même c'est pour dire.
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ASTRES (PNL)
Storie d'amoreBahia a tout, sauf une vie facile. Cliché vous dites et pourtant c'est bien le cas. Depuis deux ans, après la mort de ses parents et de son fiancé, elle se bat contre la réalité. Sa réalité. Les dettes de ses géniteurs et la vie dure que lui mène ce...