CHAPITRE 29

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Sylvia ne repris pas les cours après les vacances de Février. Il lui restait 3 semaines avant d'accoucher et Louise avait trouvé plus prudent qu'elle reste à la maison jusqu'à la naissance du bébé. Elle ne reprendrait les cours qu'après les vacances de Pâques, c'est-à-dire le 18 Avril. Angélique était chargée de lui apporter ses cours tous les soirs afin qu'elle ne prenne pas trop de retard.

Sylvia profitait de chaque instant. Elle essayait de graver dans sa mémoire, tous ces instants merveilleux. Elle passait de longues heures à parler à son fils, à apprécier chaque mouvement, chaque petit coup, chaque petite vague qu'elle pouvait distinguer à travers la peau tendue de son ventre. Elle aurait aimé que le temps s'arrête et que ces instants ne finissent jamais. Ainsi elle pourrait garder son fils avec elle, jusqu'à la fin de ses jours. Malheureusement, ça n'était pas possible. Elle s'accrochait toujours à son but : avoir son bac, trouver un travail et récupérer son bébé avant la mi-septembre.

Ça faisait 3 jours que Sylvia ne se sentait pas dans son assiette. Elle avait très mal au dos, elle dormait très mal, elle avait la nausée et son ventre était très lourd. Elle n'en dit rien à sa mère. Elle ne bougea presque pas de son lit, espérant que ça allait passer. Le 4ème jour, son état ne s'était pas amélioré, il avait même empiré. Maintenant elle avait des douleurs dans le ventre par crises assez régulières. Elle se décida enfin à en parler à sa mère.

- « Maman, je crois que je suis malade ».

- « Ah bon ? Qu'est-ce qui ne va pas ? »

- « J'ai mal au dos, des nausées et mal au ventre ».

- « Depuis combien de temps tu es comme ça ? » s'inquiéta Louise.

- « ça fait plus de 3 jours ».

- « Je crois que l'on devrait aller à l'hôpital ». Dit Louise en se précipitant pour prendre les affaires de Sylvia

- « Mais non maman, ça n'est pas la peine. Ça n'est pas si grave ».

- « Sylvia je n'ai pas envie que tu accouches à la maison ou sur la banquette de la voiture, alors on devrait se dépêcher ».

- « Que j'accouche ? » Répéta Sylvia étonnée.

- « Oui, tu es sur le point d'accoucher ma chérie. On file à l'hôpital. Dépêche-toi ».

- « Non, c'est trop tôt. Je ne peux pas accoucher. Je ne suis pas encore prête ». S'affola Sylvia.

Elle était complètement paniquée. Pas à l'idée d'accoucher, non, mais à l'idée qu'elle allait devoir se séparer de son bébé dans quelques heures. Le moment fatidique était arrivé. Elle croyait être préparée, mais elle se rendit compte qu'elle ne l'était pas du tout. Elle était dans un tel état de panique, de peur, qu'elle n'arrivait plus à réfléchir. Elle suivit sa mère et monta dans la voiture comme un automate. Il n'y avait que 15mn de route pour rejoindre l'hôpital, mais Sylvia cru qu'il ne s'était passé que quelques secondes entre son départ de la maison et son arrivée à la maternité. Tout s'enchaina sans qu'elle n'ait le temps de réfléchir.

Une infirmière fit son admission et la conduisit dans une chambre en attendant que le gynécologue passe l'examiner.

- « Bonjour Melle DE MONTFORT, je suis le docteur LEGENDRE. C'est moi qui suis chargé de vous accompagner aujourd'hui. Je vais d'abord vous examiner pour voir où ça en est ».

Sylvia hocha positivement la tête et laissa le Docteur LEGENDRE l'examiner. Ça n'était pas agréable surtout qu'une vive douleur au ventre se déclencha juste au moment où il était en train de vérifier son col de l'utérus.

Sylvia, "Je t'aime mon fils" (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant