La fin des vacances fut rude, j'ai appris il y a quelque jour que mon grand père venait de mourir, aujourd'hui c'est l'enterrement et je suis rongée par la culpabilité de ne pas avoir pu lui dire au revoir. Cela faisait des mois que je n'avais pas ressenti une douleur pareil. J'ai l'impression que tout le petit monde que je me suis efforcée de construire venait de s'écrouler. Ma mère voyant que ça n'allait pas du tout, à fait appelle au psy de l'hôpital. Je n'ai jamais dit un mot.
J'ai de plus en plus de mal à gérer mes émotions. Je m'emporte pour peu, ceux qui a causer une dispute avec Sacha. Au début rien de trop grave mais en quelque jour tout ceci est partie vraiment trop loin. Pour régler tout ça nous avons décidées de nous voir.
Elle me demande de lui expliquer ce qui c'est passer pendant les vacances de Pâques, elle veut que je lui explique tout. Mais je refuse de lui dire quoi que ce soit. Elle se braque et me révèle qu'elle est jalouse de la relation que j'ai avec Nao. D'après elle je passe trop de temps avec elle et je la laisse de côté.
« - quand vas-tu comprendre que Nao a était là pour moi !
- Tu es en train de me dire que moi non !
- où étais-tu quand j'étais à l'hôpital et que j'avais besoin d'aide ? Où étais-tu lorsque j'ai fais mes premiers pas ? Où étais-tu quand j'ai souffert du décès de mon grand père ? Tu n'étais pas là ! Mais Nao elle si !
- On a pas tous les mêmes possibilité !
- Alors je ne suis qu'une option pour toi ? Tu veux paraître gentille mais en fait tu es une personne ingrate !
- Dit moi ce que Nao a de plus quoi !
- Tout !
- Dit surtout que tu restes avec elle juste pour la baise ! C'est ça qu'elle a de plus que moi hein ! Des sentiments c'est ça ?!
-Non c'est faux ! Je l'aime !
- Hé bien reste avec elle et ne m'approche plus ! Tu me fais honte ! Espèce de lesbienne ! Continu d'aller toucher à des minous et sors moi de ta vie ! Tu n'es qu'une Salope ! »
Je ne trouve pas de réponse à ces phrases horribles. Comment ma meilleure amie peut me dire des atrocités pareil ?
Je fond en larme.Aujourd'hui c'est la rentrée de première, je suis anxieuse à l'idée de revoir les personnes de ma classe de l'an dernier, j'ai peur d'affronter les regards, peur que l'on me pose des questions personnelles. Peur de voir Sacha.
Je sens la main de Nao s'entremêler dans la mienne. Je me sens un peu mieux. Sa présence me rassure.
Je fais mes premiers pas dans le lycée, je vois des regards se poser sur moi, les gens marmonnes des mots que je ne peux entendre. Je me crispe. C'est alors que j'aperçois Sacha devant moi. Quand je la regarde elle prend un air effrayé et s'en va. Je regarde Nao qui me tiens toujours la main. Elle me souri, ça me rassure un peu.Cette première journée fut horrible, j'ai appris qu'il y avait des rumeurs sur moi. Une d'elle disait que j'étais une pussy slayer. Une autre que j'avais tenté de me suicider pour attiré l'attention. Mais la pire fut celle disant que j'avais voulu violer ma meilleure amie.
En rentrant chez moi, j'ai tout de suite filé dans ma chambre. Je me suis mise à pleurer. J'entends ma porte de chambre s'ouvrir, Nao est là, elle respire vite, elle est épuisée, elle m'a suivit jusque chez moi en courant. Je la regarde, je pleure de plus belle. Elle s'approche de moi et me prend dans ses bras. Je l'entend dans mon oreille, elle pleure elle aussi. Nous restons là pendant de longues minutes enlacées en pleurant. Pour la première fois depuis longtemps j'avais besoin de parler, de parler de mes problèmes. Ma mère est rentrée, je descends la voir, j'ai encore les larmes aux yeux, mes yeux sont bouffis et rouges. Elle sait que quelque chose ne va pas et elle s'inquiète de plus belle lorsqu'elle aperçois Nao derrière moi dans le même état.
Nous lui avons tout expliqué. Ma mère a appelé le lycée pour les prévenir. Elle a également appelé la mère de Nao pour lui dire que sa fille dormait chez moi. Elle ne voulait pas la séparer de moi. Elle s'avait qu'elle était tout pour moi.
