Elle prend place à côté de moi sur le lit et regarde mes mains :
« - Tu te souviens de ce qu'il s'est passé ? M'interroge Naomi
- Non... je me souviens juste d'une douleur »
Je regarde immédiatetés mon bras gauche. Il s'y trouve une compresse sur l'avant bras. Naomi m'explique que les médecins sont arrivés dans ma chambre en pensant à un décès car le cardiogramme ne donner plus de signal de vie. Ils m'on retrouver coucher sur le sol, je hurlais contre quelqu'un qui n'était pas dans la pièce, j'avais le bras ensanglanté, la perfusion c'était déchirée. Lorsqu'ils ont voulu me soigner j'ai commencer à me débattre tout en continuant de hurler sur la personne n'étant pas là. Ils ont du me donner un tranquillisant pour me calmer. J'ai dormi une journée entière.
Les médecins ont du m'attacher par peur que je ne ressorte du lit et me blesse gravement.
Je suis tellement troublée que je m'allonge. Naomi me rejoins, mon Coeur se serre, mon estomac se noue. Elle me regarde intensément, ses lèvres sont si proches des miennes, je pourrais l'embrasser à tout moment.
Naomi me murmure quelque chose avant de venir poser sa tête sur mon épaule. J'ai cru comprendre:
« Je me suis inquiétée pour toi »
Cette phrase me fait mal au Coeur. Je ne veux plus qu'elle se fasse du soucis pour moi. Il faut que je me reprenne en main, ce n'est pas avec ce corps frêle que j'arriverai à la rendre heureuse.
« Je vais réussir Naomi, je vais m'en sortir, je vais sortir d'ici et te rendre heureuse »
Elle ne répond pas mais je la voix sourire. Ça me fait plaisir.J'ai informé les médecins que je voulais faire de la rééducation au plus vite. L'infirmière n'a pas voulu, elle voulait que je reprenne des forces avant. Le docteur Greys lui a dit oui, mais que se serait compliqué vu mon état psychologique instable. Il m'a demandé de prendre rendez vous avec le service psychologique pour m'entretenir avec un psy. Au départ j'ai refusé, mais le sourire de Naomi n'a pu m'empêcher de dire oui.
Aujourd'hui c'est mon premier rendez vous avec le psy, cela fait deux semaine que je suis ici, j'ai appris plusieurs choses durant mon séjour. Je suis arrivée à l'hôpital à la suite d'une violent chute dans les escaliers, sur la route de l'hôpital je suis tombé dans le comma, je suis restée endormie à peu près 1 semaine.
Depuis j'ai repris un peu poids, les médecins sont stupéfaits des efforts que j'arrive à produire, durant cette semaine, je n'ai pas pu voir Naomi. Elle est partie en voyage scolaire avec le lycée. Je veux qu'à son retour elle voit tous les efforts que j'ai fournis.
Le psy arrive dans ma chambre, il a l'air sympathique. Sa voix est calme et posée.
« - Bonjour Ninon, je suis le docteur Marchal, je suis ici pour t'aider. Tu peux tout me dire, j'ai vérifié que les murs de ta chambre n'avaient pas d'oreille »
Un petit rire sort de ma bouche, je ne suis plus une enfant.
Cette séance dure 1h, comme je m'y attendais je n'ai rien confié, je ne pouvais pas lui dire.
J'ai peur qu'en compensation le docteur Greys ne me laisse pas commencer la rééducation...
Il vient me voir dans ma chambre, je regarde mes mains, j'ai honte de sa réaction. Il me dit que j'ai fait de beau effort et que je commence ma rééducation cette après midi. Je suis impatiente.L'heure est arrivée. Il me met dans un fauteuil roulant et m'emmène dans une autre salle, pour la première fois depuis une semaine je vais pouvoir quitter ma chambre. On passe devant un miroir, je me vois si frêle, il faut vite que je reprenne la forme !
Le premier exercice consistera à essayer de me mettre debout en m'appuyant sur des barres et en poussant sur les bras. Je l'ai déjà fais plusieurs fois, je n'ai pas trop de difficulté. Il décide alors de me mettre devant un exercice plus complexe. Je vais devoir marcher. Tout d'abord il m'aide à me mettre debout et à faire les premiers déplacements. Puis il pose mes mains sur les barres et me lâche. Je sens tout le poids de mon corps dans mes chevilles. Je met un pied devant l'autre, le docteur m'annonce que je me débrouille très bien. Un bref sourire s'affiche sur mon visage.
Le flash revient. Je revois ma chute, je le revois lui. Je m'écroule sur le sol en me recroquevillant sur moi même.