Les jours passent...rien ne change. C'est même pire. Désormais, je me fais insulter et même frapper. Je suis au toilette pour sécher mes larmes, je suis seule, j'ai demandé à Nao de me laisser seule, elle m'attend dans la cours. Un groupe de fille de terminale arrive, je me fais petite, je pense qu'elles ne m'ont pas vu. J'essaye de me faufiler dehors. Un bras s'oppose à moi, je lève les yeux et regarde la personne me bloquant le passage. Elle est grande, elle fait bien plus de deux têtes de moi. Elle me dévisage. Elle m'effraie.
« Excuse moi, j'aimerais passer merci »
Ma voix craque, je suis apeurée. Je garde les yeux baissés.
« - Tu veux passer ? Me dit-elle d'une voix sournoise
- Je voudrais bien oui...
- elle te répond en plus ! Commente une autre
- petite arrogante ! »
Je me sentie partir en arrière, l'une d'entre elle me tire par les cheveux pour me mettre à terre. Je reçois des coup de pied au côté et au visage. J'essaye de me protéger comme je peux avec mes bras. Je suis impuissante. Elles me mettent debout là plus grande me regarde droit dans les yeux. Son genou arrive à grande vitesse dans mon ventre ce qui me fait m'écrouler. La porte menant à l'extérieur s'ouvre.
« Qu'est ce que vous faite ? »
Je reconnais cette voix. C'est celle de Sarah. Au fond j'ai l'espoir qu'elle m'aide.
« Ha à ce que je vois tu n'es pas avec ta pute. »
Je ne supporte pas ce mot, surtout s'il est adressé à Nao.
« Ne parle pas d'elle comme ça.... »
On peut m'insulter, me frapper mais si quelqu'un touche à un cheveux de Nao je le tue. Je me le suis promis.
Cette phrase me fallut un énorme coup de point sur la tête. J'ai si mal. Je ne peux plus bouger.
« Remet toi bien, salope »
Cette phrase me glace le sang. Quelque instant après j'entends Nao débouler.
« - Ninon ! Ça va ? Tu m'entends ?
- Pardon...
- ne t'excuse pas, tu n'as rien fait de mal, c'est de ma faute »
Elle me prend dans ces bras, elle me marmonne des « Je t'aime » à chaque fois qu'elle le dit mon coeur se serre. Je ne la mérite pas. Je lui fais du mal sans cesse. Je sens mon corps être soulevé. Je m'accroche comme je peux au coup de Nao. Je sens l'air frai de la cours me couvrir le visage. Je l'entend prononcer quelques mots avant de perdre connaissance.
« C'EST ÇA QUE VOUS VOULEZ ?! VOUS N'ÊTES PAS MIEUX QUE DES ANIMAUX ! QUE VOUS A-T-ELLE FAIT DE MAL ?! BORDEL VOUS ÊTES DEGUEULASSE ! SI C'EST UNE SALOPE COMME VOUS LE DITE TOUS ET BIEN VOUS NE VALEZ PAS MIEUX BANDE DE CONNARD! »A mon réveille je suis dans une ambulance. À côté de moi se trouve ma mère. Je regarde si Nao est avec moi. Elle ne l'est pas. J'ai besoin d'elle. Maintenant.
« Nao...j'ai besoin de Nao... »
Je répète cette phrase en boucle en espérant que l'on m'entende. Ma mère me caresse les cheveux et me répète que ça va aller mais je ne la crois pas.
