Sunday Church

796 33 11
                                    

Dans sa chambre à l'intérieur de l'internat, William grattait un peu sur sa basse, essayant de trouver d'autre idées pour continuer sa chanson. Il avait déjà sa mélodie qui était prête mais il ne lui manquait que ses paroles. Et comme à son habitude, il parlait de sa muse. Il pinçait gentiment ses cordes en chantonnant les paroles qu'il avait déjà. Il regardait par la fenêtre cherchant son inspiration perdu. Mais peine perdu, rien ne lui venait en tête si ce n'est que des stupides rimes.

Il avait besoin de sa muse.

Il en l'aiguisait de ne pas pouvoir l'avoir que pour lui

Ce qu'il souhaitait, c'était de pouvoir l'observer toute la journée, dessiner les courbes de son corps ou la faire poser nu pour pouvoir le photographier toute la nuit. C'était vraiment sa muse, et elle lui montait de plus en plus à la tête. Tout son être brûlait d'admiration et d'inspiration pour lui. Il ne se voyait pas passer le reste de ses jours sans lui à ses côtés pour l'abreuver d'inspiration

Il était fasciné et son être se consommait totalement pour ce garçon

Il finit par poser sa basse dans son étui avant de la ranger dans l'armoire, il enfila son manteau avant de sortir de sa chambre. Il vagabondait dans les couloirs des dortoirs, carnet à la main, cherchant un nouvel endroit pour pouvoir le photographier à nouveau et pouvoir de nouveau observer ses clichés jusqu'à tard le soir en se plongeant dans son regard froid mais si mystérieux. Il avait envie de l'entendre lui demander si il devait sourire pour la photo et attendre un instant avant de lui dire non, afin qu'il puisse admirer son sourire un moment, il avait envie de lui donner à nouveau une de ses vestes afin qu'il semble nager dedans. Il sentait son envie incontrôlable de l'avoir rien que pour lui, le gagner à nouveau et à le faire frissonner.

Puis les cloches sonnèrent, désignant que la dernière période de la semaine était terminé, et puis petit à petit, touts les élèves commencèrent à remplir les couloirs pour se préparer à rentrer pour le weekend, et puis, bien sûr dans les derniers, il arrivait enfin pour se diriger dans sa chambre, ne remarquant même pas la présence de William dans le couloir. Ce dernier sourit gentiment et le suivit alors pour rentrer dans la chambre du garçon sans toquer

- John.

Le garçon sursauta dans la frayeur avant de se retourner pour voir William, il soupira gentiment avant de se remettre à emballer ses dernières affaires. William se rapprocha, refermant la porte de la chambre avant d'aller entourer John de ses bras.

- Reste avec ici avec moi jusqu'à la tombé de la nuit

Il susurrait doucement à son oreilles en enroulant un peu plus ses bras. John sentait son souffle légèrement se couper à la surprise que provoquait l'entreinte de William.

- Je peux pas William, mon père m'atteint devant le parking...

- Alors allons nous en, juste pour ce soir, je te ramènerait chez toi

John pinça sa lèvre inférieur repoussant gentiment le garçon plus âgé de ses bras frêles

- La semaine prochaine, je trouverai une excuse pour rester plus longtemps

- John... S'il te plaît, j'ai pensé à toi toute la journée, et j'ai besoin de te voir aussi

William s'était rapproché à nouveau de sa muse. Il le voulait si désespérément. Il se sentait brûler d'une étrange passion pour lui à chaque fois qu'il le voyait.

- On se verra à la messe dimanche

John avait pris ces affaires et il était sorti de sa chambre, laissant William seul avec ses frustrations

Le dimanche matin, il était huit heures et de nouveau, William languissait de John. Il appliquait son eau de Cologne dans sa nuque, se demandant si aujourd'hui, John aurait oublié de mettre la sienne comme une fois sur deux, ou si sa mère lui avait rappelé de la mettre

Neuf heure et demi, ils étaient déjà à l'église, William habillé de sa plus belle veste, regardant de droite à gauche si il pouvait apercevoir sa muse. Puis comme descendu du ciel, elle arriva calmement à l'entrée du portail. Il sourit à John avant de se dépêcher à venir le voir. Il le salua et prit le bout de ses mains dans les siennes.

- John, comment vas tu ?

- Je vais bien, et toi ?

Bon dieu, William avait envie de le prendre dans ses bras et de lui dire au creux de l'oreille à quel point il lui avait manqué, mais il ne pouvait pas le faire devant tout le monde, alors il caressa simplement les bout des doigts de John

- Le weekend c'est bien passé

Il regardait John dans les yeux en le dévorant de sa passion grandissante et de son manque de lui. Et John n'était pas insensible à ce regard qui l'intimidait de par la supériorité qu'il en dégageait. William sourit en voyant la réaction qu'il provoquait chez sa muse. C'était ce genre de regard qui l'inspirait dans son art et qui le rendait étrangement fou. John sentait ses joues brûlés pour il ne sait qu'elles raisons et il n'arrivait même plus à répondre à William, mais heureusement, la famille de ce dernier vinrent saluer la sienne. Laissant alors ses sentiment se dissiper pour saluer proprement la famille de William. Il était donc sur le côté, écoutant leurs conversation d'adultes avant que la mère de John ne proposent à celle de William de venir manger avec eux après la messe. En entendant la nouvelle, le visage de William s'illumina, jetant un regard vers John. Il allait pouvoir aller voir la chambre de sa muse, pouvoir le prendre en photo et l'observer encore et encore pour tout l'après midi. Il se rapprocha de John, prenant sa main discrètement dans la sienne avant de se pencher pour lui chuchoter à l'oreille.

- Allons nous cacher quelque part pendant la messe

- Je ne peux pas William, mes parents seraient furieux de me savoir ailleurs qu'à l'église

- On ne serais pas loin

Alors qu'il était sur le point de convaincre John, il entendit son père les appeler pour les suivre à l'intérieur, ce qu'ils furent obligés de faire.

La messe leur semblait interminable, William brûlait d'impatience de pouvoir aller chez John. Alors une fois chez lui, il était tout sourire, se régalant déjà de pouvoir passer un moment seul avec lui.

Une fois seul avec lui dans sa chambre, il avait déjà sorti son appareil photo pour prendre ses meilleurs clichés. John avait soulevé la planche du plancher où il rangeait ses vinyles pour en prendre et sortir un des Beatles. Il le mit sur son tourne disque, enclenchait alors la mélodie. William avait déjà pris en photo le jeune garçon en photo. John se mit à rire doucement en voyant le garçon plus vieux que lui, faire des réglages sur l'appareil.

- Arrête un peu de gâcher des pellicules pour des photos de moi que tu prend à l'improviste, elles sont toujours raté

- Ce n'est pas vrai, c'est les meilleurs. Tu es plus nul que moi en photographie en plus

John sourit amusé avant de s'asseoir sur le lit, à côté de William

- Alors expliquez moi M.L'Artiste

William sourit, s'allongeant sur le lit,entraînant John avec lui dans sa chute

- Quand je te prend en photo sans te prévenir, j'ai juste le temps de capturer ton émotion avant que tu te rendes compte que je t'ai pris en photo. Et du coup, je peux voir ton vrai visage.

Il lui parlait tout bas, caressant son visage du bout des doigts, observant chaque traits de son visage en l'admirait, et il sentait sa passion brûlante se satisfaire par cette instant alors que John sentait ses joues rougir lentement en l'écoutant. Son cœur battait de plus en plus dans sa poitrine en sentant les doigts de William parcourir son visage. Il se sentait devenir complètement dépendant de William alors qu'il le regardait dans les yeux. Il mordit doucement ses lèvres, baissant les yeux pour paraître moins intimidé face à lui. Et William sentit alors son inspiration grandir à force de provoquer ces réactions chez sa muse. De plus en plus il avait envie de le voir ainsi face à lui, il avait envie de le voir s'ouvrir encore plus à lui. Il prit gentiment la main de son ami pour commencer à l'embrasser de partout, voulant la couvrir de baisers pour lui rappeler qu'il est sa muse de toujours

Des Mots Qui Vont Très Bien Ensemble [PREMIÈRE VERSION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant