Something In The Way He Moves

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Cela faisait presque deux mois que John était malade. Sa toux s'était calmé mais il était toujours aussi faible. Le médecin avait pris plusieurs mesure. Il ne devrai aller quand cours jusqu'à mercredi puis il rentrait chez lui. De plus, son programme serait alors allégée. Beaucoup moins de test et surtout moins de devoirs. John n'était pas vraiment ravi par ces décisions surtout car même si les messes et les cours, l'internat était vraiment amusant. Que ce soit des fois où ils sortent en douce ou quand certains font rentrer des filles par les fenêtres du premier étage et tout le chahut des garçons que ça engendrait à la vue de corps féminin. Il n'aimait pas non plus toute l'intention qu'on lui portait.

Pour William, c'était différent. Il aimait John et il avait peur pour lui. Il était souvent au petit soin quand ils étaient tout les deux à l'internat et désormais, il dormait quasiment toute les nuits dans la chambre de John, au cas où son amour ait une urgence. Sachant que John était malade, ça voulait dire moins de sorties. Maintenant, ils ne sortaient que quelques fois la nuit et puis c'était surtout pour que William lui joue des chansons et qu'il les écoute en se reposant contre lui. Pourtant, ça n'empêchait pas William de venir chercher John à vélo pour que celui ci se mette sur le porte bagage afin de dévaler les rues pour se rendre aux boutiques ou au parc.

Aujourd'hui, c'était mercredi. William ramenait toujours  John après le déjeuner afin de pouvoir profiter un peu de sortir, et c'est vers quatre heures qu'ils rentraient chez John.

En cette journée ensoleillée de mai, les deux garçons étaient parti se promener près des bords de mer. La mer de ce côté n'était jamais vraiment propre mais au moins, le vent s'engouffrait et il y avait beaucoup plus d'air. William tenait John par la main pour l'aider à marcher, et de temps en temps, il s'arrêtait face à la mer en la regardant de cet air mélancolique, comme si il n'y aurait pas de lendemain et puis il revenait vers son petit ami, un léger sourire sur ses petites lèvres. Et William lui reprenait la main avant de repartir.

Sur leur chemin du retour, ils s'étaient arrêté à une librairie afin que John cherche de nouvelles lectures et puis il avait acheté deux nouveau livres avant de marcher jusqu'à chez lui.

Une fois à l'intérieur, ils retirèrent leurs vêtements et la mère de John alla saluer son petit amour. Elle l’amena dans le salon pour le mettre dans le canapé alors que William partit monter son sac. Quand il descendit, John avait déjà des biscuits à la main et une tasse de thé avec ces médicaments juste à côté de sa tasse. Il sourit à William en croquant dans son biscuit, et la mère de John vint apporter une tasse à William aussi.

Les deux garçons parlèrent un peu ensemble pendant une vingtaine de minutes avant qu'on toque à la porte. De suite, William sut de qui il s'agit et se sentit d'un coup irrité. La mère de John ouvrit, laissant Eleanor rentrer.

Depuis que John revenait à la maison, elle profitait pour aller le voir tout les jours afin de voir comment il allait. John n'avait plus vraiment la force de lui demander de s'en aller alors il la laissait venir et espérer une quelconque relation. Pour William, ça l'énervait de plus en plus. De un,car Eleanor était ennuyante et fermée d'esprit, et de deux, car il savait que c'était une potentielle rivale. Il savait depuis le début qu'Eleanor n'était pas devenu l'amie de John car il l'avait voulu mais car ces parents l'avaient forcés, attendant sûrement quelque chose en retour. Pour l'instant, John ne semblait pas intéressé, mais jusqu'à maintenant, il avait la force de pouvoir lui dire non, la force de pouvoir embrasser William et de se battre en sachant qu'une fois que William gagnerait sa vie, ils  pourraient partir loin d'ici pour toujours. Mais si un jour il n'avait plus cette force de battre ? Et si un jour, il cédait aux caprices de ces parents ?

Il observait Eleanor parler avec John, l'aider à prendre ses médicaments et à jouer la bonne petite fiancée, car c'était ce qu'elle était ; La fiancée de John. Il sentait son cœur se serrer à cette pensée. Aux yeux du monde dans lequel ils vivaient. William était l'ami, le bon copain et Eleanor était la fiancée. Et pourtant, il y avait plus de sentiments dans la relations qu'entretenait John et William. Mais pour l'instant, ils vivaient dans un monde où leur amour était illégal.

La main d'Eleanor était délicatement posé sur celle de John alors qu'elle riait en entendant les dernières nouvelles de ce qu'avait fait des garçons à l'internat. Il n'allait pas mentir, Eleanor était une jolie fille avec ces cheveux mi-longs bruns. Elle se maquillait très peu et s'habillait toujours élégamment. Avec ces yeux verts, elle avait tout pour plaire aux garçons, alors pourquoi John? Pourquoi avait- elle lancée son dévolue sur John et pas un autre garçon de bonne famille ? William sentait son cœur se serrer dans son corps à chaque pensées et il voulait tellement de réponses à ses questions qui lui perturbait l'esprit.

Avant même qu'il ne s'en rende compte, le temps avait passé et la mère de John était arrivé pour dire à William de rentrer avant le couvre feu, afin qu'il n'ait pas de problèmes. Il avait dit au revoir à John avant de se préparer et de sortir. Il était encore dans la cour avant alors qu'il s'allumait une cigarette. Il tira un premier coup et s'apprêtait à partir mais la porte s'ouvrit, il se retourna, se demandant si par hasard il avait oublié quelque chose, mais il ne vit qu'Eleanor qui sortait pour prendre l'air. William la fixa un instant, hésitant à lui parler. Il réussit à prendre son courage à deux mains. Il se retourna vers elle pour la fixer

- Pourquoi tu viens le voir tout les jours? Tu sais très bien qu'il n'aime pas ça et qu'il a l'impression de récolter de la pitié!

Eleanor regarda William avec des grands yeux, comme si sa question ne faisait rien résonner dans sa tête

- Parce que c'est le rôle de sa fiancée de venir s'occuper de lui

- Tu n'es pas sa fiancée et tu ne le sera jamais, arrête de t'inventer une vie

William sentait sa colère monter en lui

- Pourquoi tu es autant contre le fait que je sois sa fiancée ?

- Car tu ne l'es pas et même si tu l'étais, tu ne le connaîtra jamais comme je le connais!

Eleanor sentit la rage de William lui traversé les oreilles et elle le regarda dans les yeux

- En fait tu ne veux pas le partager avec quelqu'un d'autre?

- Il est à moi

Les mots de William étaient sortit tout seul de sa bouche, il était glissé comme du beurre et une évidence
Eleanor l'observa avant de retourner à l'intérieur sans un mot. Elle n'était pas stupide, et même si elle laissait paraître une sorte de naïveté, elle comprenait que William était plus qu'un bon ami.

Des Mots Qui Vont Très Bien Ensemble [PREMIÈRE VERSION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant