Sitting In His Nowhere Land

197 20 33
                                        

Samedi matin, le soleil se levait et les rayons du soleil passait en travers des épais rideau. John ouvrit les yeux et regarda par la fenêtre. Depuis deux semaines, il se sentait vivre comme deux vies. Celle que ses parents lui imposait, et une autre avec un mode de vie rebelle qu'il partageait avec William. Et rien que de penser à lui, il sentit un sourire se former sur ces petites lèvres.

Il sortit de son lit, enfila une chemise à manche courte un peu trop grande qu'il utilisait quand il restait à la maison ou allait à la plage. Il enfila un short et ses chaussettes avant de descendre à la cuisine pour le petit déjeuner. Il embrasser la joue de sa mère et salua son père qui lisait le journal à la table. Il s'assit et commença alors à manger. Contrairement à chaque samedi matin, sa mère était au fourneau. John la regarda un peu intrigué et finit de mâcher avant de lui parler

- Pourquoi est ce tu cuisine de bon matin ?

- Eleanor et ses parents viennent manger ce midi

- Oh..

- Et Eleanor restera avec toi pendant l'après midi, nous allons voir d'autre amis.

- Mais j'avais prévu quelque chose cette après midi moi aussi !

- Et bien tu annuleras, il n'est pas question qu'une gentille fille comme Eleanor reste seule à s'ennuyer

John soupira. Il ne pouvait pas s'interposer face aux décisions de sa mère. Mais lui qui avait prévu de sortir en ville avec William devait maintenant annuler pour passer un après midi grisant avec une fille qu'il n'appréciait même pas.

Le repas de midi avait été pitoyable avec Eleanor qui avait toujours essayé de le faire manger de la viande et son con de père qui n'arrêtait pas de lui rabâcher qu'être un homme c'était de manger de la viande et d'être fort et viril. Dieu seul sait le nombre de fois où John avait eu envie de juste hurler un bon coup et de s'enfermer dans sa chambre. Mais il souriait avec le sourire des plus faux cul.

La famille d'Eleanor et de ses parents l'énervaient de plus en plus. Maintenant, ils avaient parler de Woodstock et de comment la jeunesse était en décadence et de à quel point ils étaient content d'avoir des enfants comme Eleanor et John. Et bon dieu, qu'est ce que William avait eu envie de vomir en entendant leurs conneries. Leurs propos étaient indécents et sans fondement. comme quoi le rock incitait à la consommation de stupéfiant et qu'au moins au Vietnam, les vies de leurs fils étaient honoré pour la paix dans le monde. John regarda son assiette rempli d'un énorme morceau de cuisse de poulet et de quelque patates avec un dégoût énorme. Il regarda l'assiette du père d'Eleanor qui se vidait et se remplissait de viande. Avec son esprit de "jeune rebelle", il se leva de table sans demander en prenant son assiette avant de la vider son contenue dans celle du père d'Eleanor qui regarda John avec un air ahuri. Et avec son plus sourire et sa voix la plus tendre, il lui expliqua son geste.

- Je n'ai plus faim, et je sais que les cochons mangent tout ce qu'on leurs donnent. Et j'ai pensé que vu votre mentalité de gros porc, j'ai pensé que vous vous en rapprochiez beaucoup

Il posa son assiette avant de partir s'enfermer dans sa chambre alors que toute la table restait subjugué par les paroles de John. Une fois qu'il avait fermé sa porte à clé pour rester dans le calme, il entendit son père en bas des escaliers, lui hurler à plein poumons de revenir. Alors pour rajouter une deuxième couche sur la peinture fraîche, il prit son tourne disque qu'il mit au volume maximum pour faire profiter tout la maison de la musique hippie et dangereuse qu'était celle des Beatles.

Il avait cru que son père allait défoncer sa porte pendant au moins dix minutes alors il essayait d'occuper son esprit en chantant à tut tête en suivant la musique. Et puis son père s'était lassé et ils étaient parti, laissant donc la maison à Eleanor et John. Le garçon était sorti de sa chambre quand il avait entendu la porte d'entrée se claquer et puis il était descendu des escaliers pour aller jeter un coup d'œil pour voir si le porc avait mangé ce qu'il lui avait donné. À sa grande surprise, oui. Il sourit, se sentant plus que victorieux et puis quand il se retourna en direction de la porte, il aperçu Eleanor le regarder avec une mine comme compatissante. Elle osa alors parler à John pour lui faire une leçon

Des Mots Qui Vont Très Bien Ensemble [PREMIÈRE VERSION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant