"Si tu m'apprivoises , nous aurons besoin l'un de l'autre..." - Le Petit Prince
Clarisse Foxfire ne pensait pas revenir dans cette ville, à Long Beach, New York. Tout ou presque la poussait à s'en éloigner. Alors y revenir, dans de telles conditions...
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XXVI. I save you...
La rue était vide, il s'agit plus d'une ruelle, fine, sombre, déserte. Le dos droit, contre le mur,Clarisse souffla. Pour la première fois, elle se sentait démunie et perdue. Même la naissance de Chloé n'avait pas été si difficile à accepter, même sa grossesse avait été plus simple à intégrer. De nombreuses voitures de police passèrent la faisant revenir à elle.Les yeux humides et les mains tremblantes, elle reprit le plus naturellement possible la route.
D'un pas un peu pressé, elle se dirigea vers l'entreprise de son ex amant. Elle y pénétra dans le plus grand silence et se dirigea d'un pas rapide à son bureau. La jeune mère savait que d'ici quelques minutes des agents grouilleraient dans cette maison et ce qu'ils pourraient trouvé pourrait être un très gros inconvénients que ce soit pour Nate ou pour ses amis. Elle s'assit sur le fauteuil et tapa rapidement à l'ordinateur.
Concentrée, elle sursauta quand Parker entra. Ce dernier se stoppa, détaillant la jeune femme puis très vite, tous ses muscles se tendirent et il avança.
- Parker... Souffla-t-elle.
- Que fais-tu là ? La coupa-t-il.
- Nate... il a été arrêté...
- Quoi ? Et sous ce prétexte, tu viens fouiller ici ? S'emporta un peu Parker.
- Non, bien sûre que non ! J'essaie d'aider ! Se défendit la jeune femme.
- Je le savais, putain ! Tu t'es foutu de sa gueule, tu n'es là que pour le pourrir ! Cria Parker en s'approchant un peu plus.
Sentant le danger s'infiltrer dans l'air jusqu'à faire frémir sa peau, Clarisse se redressa à l'affût. Parker contractait ses muscles frénétiquement et son regard meurtrier semblait ne faire qu'un morceau de Clarisse. Alors, par automatisme, elle se redressa et planta son regard chocolat dans le sien. Très vite, Parker perçut le changement de son regard, ce dernier s'assombrit et devint glacial. De ce fait, il sût que s'en prendre à elle lui serrait fatidique, malgré la grande patience de Clarisse, il savait qu'il risquait gros à la confronter.
- Dis aux autres de venir ici, ils ont une minute, ordonna-t-elle d'une voix grave et profonde à faire frémir.
Jamais il n'avait vu Clarisse ainsi, elle transpirait le danger et imposait par ondes un respect tel que personne ne se risquerait à la toucher. Il était certain qu'être le Renard faisait d'elle une personne hors d'atteinte. De manière évidente, quiconque s'en prendrait à elle finirait mort, elle avait ce don, ce pouvoir. Elle était si douée que depuis quatre ans de service, peu de personne connaissait son identité et tous la craignaient.
D'un hochement de tête, Parker se dirigea jusqu'à ses colocataires pour faire suivre l'ordre. C'est moins d'une minute plus tard qu'ils se trouvèrent tous dans le bureau de Nate. D'abord surpris de voir Clarisse, ils restèrent tout de même sérieux face à l'agitation de la jeune femme. En effet, sans même leur accordé un regard, elle tapait sur l'ordinateur relié à un disque dur et brûlait plusieurs documents papiers.
