Si tu m'apprivoises...

Chapitre 31

XXXI. All I want is nothing more...

Le nez dans son café, Clarisse était appuyée sur l'îlot central de sa cuisine. Chloé ne tarderait pas à se réveiller et alors commencerait son travail de mère. Son esprit planifiait déjà ce qu'elle aurait à faire dans la journée alors que Nate arrivait tout juste, vêtu de son caleçon et les yeux encore ensommeillés. Avec un petit sourire malgré ses traits encore endormi, il se servit un thé que Clarisse avait préparé pour lui puis en but une gorgée. D'un œil attentif, il observa la jeune femme qui tentait en vain de l'examiner par dessus ses cils. S'appuyant contre le plan de travail, face à Clarisse, le jeune homme se réveilla en douceur. Il remarqua que Clarisse portait sa chemise à carreaux de la veille et qu'elle avait laissé ses jambes marquées à l'air pour son plus grand plaisir. Son pied droit tournait sur lui même sans qu'elle n'y fasse attention pendant sa réflexion.

Après une énième gorgée, Nate se redressa. Il déposa sa tasse sur le plan de travail avant de s'approcher de la jeune femme. Cette dernière le voyant arriver, se tendit, roulant un peu plus la nuque pour se cacher derrière sa tasse de café. Un petit rire amusé échappa à Nate qui se frotta le visage pour mieux se réveiller. Il se stoppa face à Clarisse et lui saisit le menton pour le remonter, avant de l'embrasser. La jeune mère se laissa faire, un petit gémissement lui échappant tandis que le criminel passa sa main sur la joue de Clarisse. De son autre main, Nate saisit la tasse de café de Clarisse qui, au baiser, l'avait oublié. Il déposa la tasse sur l'îlot central sans cesser de l'embrasser puis passa sa main libre dans le dos de la jeune femme. Cette dernière qui se laissait totalement transporter par le baiser, déposa ses mains sur les flancs du jeune homme, lui procurant quelques caresses. Les doigts chauds de Clarisse procurèrent des frissons à Nate qui approfondit le baiser. Il descendit ses mains jusqu'au fessier de Clarisse pour les serrer et la rapprocher de lui. Très vite, il la poussa sur l'îlot central, la bloqua entre lui et le meuble tout en rendant ce baiser beaucoup plus passionné que prévu. Peu à peu, il se laissait emporter par ce méandre de sentiment, pourtant à l'instant où il entendit l'escalier grincer, il s'écarta, laissant Clarisse pantelante. Il lui redonna sa tasse de café avant de s'éloigner pour retrouver sa propre tasse. Un nouveau rire lui échappa tandis qu'il observait la jeune femme.

- Tu es mignonne quand tu es gênée ! Lui fit-il remarquer alors que Clarisse baissait de nouveau la tête sur sa tasse.

- Je ne suis pas gênée, grogna-t-elle en se redressant.

Nate rit un peu plus à cette phrase, il déposa sa tasse vide dans l'évier puis embrassa la tempe de la jeune femme. Cette dernière ferma les paupières à ce geste, quand elle les rouvrit, Nate était dans le salon, à remettre le seul pantalon qu'il avait. Il rangea les quelques vêtements qui jonchait de la veille au sol avant de retourner dans la cuisine. Clarisse s'y activait à préparer le petit déjeuné de Chloé. La petite fille, en effet, descendait les escaliers tout doucement, son doudou à la main. C'est d'ailleurs sous ses pas que l'escalier avait craqué. Vêtu seulement d'une petite culotte, Chloé avança jusque la cuisine, les yeux mi-clos. En arrivant près de sa mère, elle lui toucha la jambe et aussitôt Clarisse stoppa tout ce qu'elle faisait. La jeune femme saisit Chloé et la prit dans ses bras. La petite fille posa sa joue sur l'épaule de sa maman, retombant dans un sommeil partiel. Alors d'une main, Clarisse continua sa tâche tout en berçant Chloé. Nate donna la main à la patte après avoir embrasser le dessus du crâne de Chloé.