"Si tu m'apprivoises , nous aurons besoin l'un de l'autre..." - Le Petit Prince
Clarisse Foxfire ne pensait pas revenir dans cette ville, à Long Beach, New York. Tout ou presque la poussait à s'en éloigner. Alors y revenir, dans de telles conditions...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Face à la porte d'entrée, il n'osait bougé, il était juste immobile telle une statut avec une boule d'angoisse aussi grosse qu'un ballon de foot. Il jeta un coup d'œil derrière lui s'assurant de la présence de la brunette aux cheveux coupés en carré plongeant ondulant. Il souffla pour se donner du courage, serra ses poings puis frappa de trois coup à la porte.Durant quelques minutes, il attendit puis la porte s'ouvrit laissant place à une femme d'une cinquantaine d'années tout juste. Un courant d'air s'engouffra soulevant les cheveux de la femme laissant place à un silence pesant. La femme et l'homme de trente-cinq ans s'observèrent, se dévisagèrent avant de reprendre contact avec la réalité.
- Bonjour...maman, articula l'homme.
La femme laissa un trémolo de parole mélangé de sanglots s'échapper de ses lèvres avant de s'appuyer sur le cadre de la porte, une main sur le cœur. Elle avait bien du mal à le reconnaître tant il avait changé. Il avait pris en carrure, plus de muscles, plus grand. Sa simple silhouette en imposait et à le voir, la femme doutait qu'il parvienne à passer le cadre de la porte. Ses cheveux blonds étaient brossés en arrière et une barbe parfaitement tailler et entretenue affinait son visage, le rendant d'avantage virile et carré à la fois. Ses bras musclés semblaient bien plus imposants moulées dans sa chemise en jean remontées au coude qui laissait entrevoir ses tatouages. Ses yeux verts semblaient perdus dans de lointains souvenirs et ce n'est qu'en revenant à lui qu'il s'autorisa à détailler la femme face à lui.Bien que cela faisait plus de dix ans qu'ils ne s'étaient pas vu,elle n'avait pas tellement changé. Elle semblait juste un peu plus fatiguée et une ride d'inquiétude marquait son front. Son regard vert laissa passer un éclat argentée avant qu'il n'incline la tête et qu'il ne fronce les sourcils. En la voyant, il le sentit, il sentit au plus profond de ses tripes que quelque chose n'allait pas.Il lança un regard derrière lui, cherchant une sorte de soutien,dans le regard chocolat de sa compagne. Il fut étonné de la voir,non plus appuyée sur leur voiture mais à quelques mètres de lui,le dos droit. Dans son regard chocolat, il décela l'inquiétude qui se dégageait de lui, comme si elle ressentait tout ce que lui éprouvait. La femme de trente-deux ans qu'elle était lui sourit,comme pour l'encourager. Alors il se détourna et afficha un mince sourire à sa mère.
- Nate ? Demanda-t-elle en se reprenant. Oh, mon chéri ! Tu es...
- Ouai, je sais. Je ne suis pas ce que tu imaginais de moi, lâcha-t-il dans un petit rire en désignant son propre corps.
- Non, non... Tu es incroyable ! Tu as beaucoup changé mais... tu es beau, rit-elle.
Après avoir voyagé son regard sur son fils, elle le reporta son attention sur la femme derrière lui. Le blond suivit son regard et tomba sur sa compagne. Il lui sourit avant de lui tendre la main, main qu'elle saisit aussitôt en s'approchant.
- Maman, voici Clarisse, c'est... commença-t-il.
- Je suis sa compagne, déclara la brune.
- Oh, vraiment ? Enchantée ! Je suis Béatrice, la maman de Nate.
