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Roger pose le verre d'eau sur la table de chevet et me rejoint dans la salle de bains. Il prend ma température et constate que j'ai de la fièvre, je regarde mon visage dans le miroir, j'ai d'énormes cernes sous les yeux et je suis très pâle. Le jeune homme prend ma main et me conduit doucement jusqu'au lit. Il met une compresse humides sur mon front et caresse ma joue. Il me dit qu'il va s'occuper de moi, mais que si les symptômes persistent, nous devrons faire appel à un médecin. Je hoche la tête en serrant ses doigts, je ne veux pas qu'il me lâche. Je me demande toujours comment j'ai pu me mettre dans un état pareil, et plus je réfléchi, plus j'ai mal à la tête.
" Tu as dû attraper un méchant virus…"
Ajoute le blond en froncant les sourcils. C'est vrai que ça pourrait expliquer pourquoi je ne vais vraiment pas mieux depuis hier. Être malade et alcoolisée en même temps ne me réussit vraiment pas, le moindre bruit trop puissant me donne des migraines, j'espère que Roger n'a pas prévu de jouer de batterie aujourd'hui.

Deux jours sont passés, et mes nausées et continué, elles se sont faites de plus en plus violentes, je me sens extrêmement faible et je suis clouée au lit. Il fait froid dehors, le printemps commence à peine, et les températures sont basses. J'ai fait l'effort d'être à peu près présentable aujourd'hui. Quelqu'un frappe à la porte, Roger va ouvrir en courant, il s'agit du médecin, il l'attendait avec impatience, peut-être encore plus que moi. Il le mène jusqu'à la chambre, je veux me lever pour saluer l'homme, mais il me dit de rester allongée. Roger et moi lui expliquons mes symptomes, il écoute attentivement. L'homme commence par prendre ma température, elle est toujours élevée. Il décide ensuite de prendre ma tension, mais aparemment, tout est normal à ce niveau là. Il continue de m'ausculter avec soin. Il finit par conclure qu'il s'agit d'une vilaine grippe, quelques médicaments et beaucoup de repos devraient suffir à me remettre sur pieds. Il nous fait une ordonnance, et juste après son départ, le garçon prend la direction de la pharmacie la plus proche pour aller chercher ce dont j'ai besoin pour me rétablir au plus vite. Pendant son absence, je prends le téléphone sur la table de nuit et compose le numéro de la maison de mes parents, je ne sais pas pourquoi, mais je ressens le besoin de dire à ma maman que je suis malade. Je cherche le réconfort maternel. Elle ne manque bien évidemment pas à son devoir de mère, et nous finissons par discuter pendant un long moment, jusqu'à ce que Roger revienne. Avant de me laisser, elle me dit ces mots :
" On ne dirait pas, au premier abord, l'image publique est trompeuse, mais tu as un garçon très sérieux. Il ferait n'importe quoi pour toi, et il t'aime vraiment, j'espère que toi aussi. Et que vous resterez longtemps ensemble.
- Oui maman, je l'aime. "
Dis-je en chuchotant. Je ne tiens pas vraiment à ce que le blond entende, je suis assez pudique sur mes sentiments.

Une semaine s'écoule et tout le monde passe me rendre visite pour voir si je me rétablis. Queen et mes parents sont bien gentils, mais j'ai l'impression qu'ils sont un peu suicidaires, car vraiment je reviens de loin, et je suis encore mal. J'espère qu'ils ne sont pas contaminés. Mes nausées ont continué un moment, cela fait seulement deux jours qu'elles se sont calmées, et je vais déjà mieux, c'est surtout ça, qui me pourissait la vie. Seul Brian n'est pas venu, encore heureux, je lui aurais interdit de rentrer, mais il est responsable, il sait bien qu'il vaut mieux ne pas prendre le risque d'attraper le virus de la grippe et de le transmettre à son bébé, ça pourrait avoir des conséquences encore pires que dramatiques. Maintenant, je n'ai plus besoin de rester dans le lit, je me balade dans la maison, et je peux à nouveau prendre des douches, pendant les derniers jours, j'ai dû prendre des bains, pour éviter de tomber à cause de mes vertiges, et je commençais à trouver ça long, même si ça m'aidait à me détendre. Normalement, d'ici demain je devrais avoir le droit de sortir, et heureusement, parce que j'en ai marre d'être enfermée à la maison, j'ai envie d'aller un peu quelque part.

Je fais un pas dehors, ça m'avait manqué, pour fêter mon rétablissement, nous avons décidé d'aller faire un tour au café. Nous nous installons à une table et commandons, je suis vraiment contente, je me sens beaucoup mieux, et cette mauvaise période n'est plus que de l'histoire ancienne. Roger me regarde.
" Tu sais, on part en tournée dans quelques jours.
-Oui, tu me l'as dit.
- J'aimerais bien que tu viennes, ça me ferait plaisir. "
Je souris, ce n'est pas rare que j'accompagne les garçons, mais ça me rend toujours heureuse qu'on me propose. J'espère que je n'aurai vraiment plus aucun symptôme au moment du départ. Nous sommes mardi, et il faut être prêts pour jeudi soir. J'ai hâte de voir un peu de nouvelles choses. Les jours passent donc et le moment du départ arrive, nous prenons tous l'avion pour aller faire des concerts, nous partons pour l'Asie quelques jours, et après, nous irons en Australie, j'ai vraiment hâte d'être là-bas. Le voyage est plutôt long, je regarde par le hublot, il y a des nuages partout. À côté de moi, Roger est en train de marquer de petites choses sur une feuille, il est sûrement à la recherche d'idées pour une nouvelle chanson. Nous atterrissons enfin au bout de quelques heures. Dès nos premiers pas en ville, je remarque que tout est vraiment très différent de l'Angleterre, et de l'Europe en général. Les paysages sont époustouflants, et la cité a su garder un côté traditionnel très agréable, j'ai vraiment hâte d'avoir un peu de temps pour visiter.

Nous nous rendons d'abord à notre hôtel, très luxueux, les chambres sont placées à l'étage le plus haut, et nous avons de grandes fenêtres donnant une vue imprenable sur le reste de la ville. Il fait nuit et les lumières sont magiques, je suis complètement scotchée à la vitre. Roger vient derrière moi et me demande ce que j'en pense. Je lui dis à quel point je suis déjà émerveillée par l'endroit où nous nous trouvons ; il semble satisfait par cette réponse, et pose ses bras sur mes épaules, me ramenant contre lui. Le lendemain, nous devons aller à la salle de concert pour tout préparer, j'aide le blond à installer sa batterie, à deux, ça va très vite. Tout est enfin prêt pour le spectacle. Les garçons donnent evidemment un concert extraordinaire comme toujours, et je suis extrêmement fière d'eux, de temps en temps, Roger regarde vers les coulisses et me fait un clin d'oeil, ça me fait complètement fondre, ils terminent leur prestation et nous rejoignent dans les coulisses. Le reste des dates en Asie se déroulent de la même manière, toujours aussi bien, ils impressionnent le public partout où ils passent.

Il est temps de remonter dans l'avion et de partir enfin pour l'Australie, ce que j'attends depuis notre départ, j'ai toujours rêvé d'y aller et je suis déjà toute excitée. Je n'arrête pas d'en parler aux garçons, et quand je vois le continent au loin, on ne me tient plus, j'ai juste envie de sauter de l'avion pour arrivet plus vite. Je suis très pressée que l'on atterrisse enfin, je suis la première à descendre, tenant déjà mes valises et la main de Roger. J'ai l'impression d'être le cliché parfait de la touriste, le groupe se moque un peu de moi, mais au fond, je sais qu'ils sont eux aussi très content d'être ici, et surexcités à l'idée de découvrir les lieux. Nous avons une journée à occuper avant le prochain concert. Nous nous installons dans notre hôtel, allons porter nos affaires à la salle de spectacle, et sortons pour nous amuser un peu avant la prestation. Le batteur me propose d'aller faire un peu de shopping, à vrai dire, il est exactement comme moi, il adore faire les boutiques et acheter des vêtements, de tout le groupe, c'est sûrement lui qui dépense le plus d'argent pour ça. Heureusement que nous avons monté un immense dressing dans notre maison, qui d'ailleurs, a été complètement payée, car Bohemian Rhapsody a finalement rencontré un succès fou peu de temps après sa sortie, malgré son caractère original.

Nous flânons dans les rues, traînant de boutiques en boutiques, en se tenant la main comme des amoureux. Les gens reconnaissaient le garçon, mais ici, il n'y a pas de groupies déchaînées comme en Angleterre, c'est plus calme, et très agréable. Je viens d'acheter plein de vêtements, je suis aux anges, je n'ai qu'une hâte, rentrer pour montrer tout ça au groupe, quand je reviens d'une journée shopping, je fais généralement un vrai défilé de mode a qui veut bien regarder, c'est à dire Roger, la plus part du temps, et le reste de Queen, lorsqu'ils sont là.

The Drummer In A Rock'N Roll BandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant