Tour 3 - Poe

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Lorsque Hawthorne est entré, seul, Mitchell s'est ruée vers Steinbeck, en lui attrapant le col.

- Tu l'avais dit ! Tu avais dit qu'on ne perdrait personne !!

- J'ai fait une erreur, c'est tout, se défend Steinbeck, détournant le regard. La prochaine fois, je...

- Il n'y pas de prochaine fois ! A partir de maintenant, je prends les commandes !

Mitchell lâche Steinbeck. Hawthorne dit alors :

- Ce n'est pas une bonne idée.

- Comment ça ?

- Vous êtes tous les deux les prochains.

Leurs visages se décomposent. Hawthorne poursuit :

- Steinbeck se bat contre celui nommé Tatsuhiko Shibuzawa, et Mitchell, contre un membre de la Mafia. Michizô Tachihara.

- Et le dernier match ? Demandai-je.

- Kyuusaku Yumeno, le garçon à la poupée, contre Atsushi Nakajima.

- On a du spectacle en perspective, lâche Steinbeck. Je vais être aux premières loges.

- Tigrou contre ce gamin ? S'exclame Lucy. Quoique, c'est un combat de gamins !

- Si le jeune Q avait quelques années de plus pour mieux réfléchir... commence Hawthorne.

Je soupire. Je prends mes affaires, me dirigeant vers la porte. Mitchell m'interpelle :

- Où vas-tu, Poe ?

- Je vais chercher du calme... je n'arrive pas à écrire.

Sur ces mots, je sors du QG. Je me rends ensuite dans le couloir ouest, bien décidé à travailler à la salle des écrans. La porte est entrouverte. Je jette un œil, curieux. Je recule, rougissant fortement. Chuuya Nakahara, le roux contre qui Ranpo m'avait demandé de l'aide, et Dazai Osamu, sur un fauteuil, en train de...

Je les observe de nouveau, attiré par les gémissements du rouquin. Ils sont ensemble ? J'aimerais tant être avec Ran... heu, avec quelqu'un...

Je rougis de nouveau, baissant la tête. Je n'arriverai jamais à lui dire. Je décide de me rendre à l'Agence. C'est justement Ranpo qui ouvre.

- Poe ?

- La salle des écrans est occupée, et je n'arrive pas à me concentrer à la Guilde... je peux ?

- Bien entendu !

Sur les trois romans, il m'en manque encore deux à faire. J'ai presque fini le second. Je suis assis depuis cinq minutes quand Ranpo vient me voir :

- Tiens, c'est quoi, ça ? Demande-t-il, voyant le paquet cadeau qui dépasse de ma veste.

- Ah, heu... à vrai dire... ce... c'est pour toi.

Je lui tends, la tête baissée. Il prend le paquet, effleurant mes doigts.

- Moi, je ne suis doué que pour écrire, alors...

Il déchire l'emballage, qui cachait un livre écrit de mes mains. Lorsqu'il commence à lire, je le transporte dans le livre. Les autres membres de l'Agence me hurlent dessus. Je tente de les rassurer, leur disant qu'il n'arrivera rien à Ranpo.

Puis, Ranpo ressort. Il me fixe du regard. Puis, il se baisse pour prendre mon livre, tombé au sol.

- Je pensais que tu n'écrivais que des meurtres... ou des romans policiers... je me trompais. Ton livre m'a beaucoup plu.

La nuit raccourcieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant