8 avril 2019

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Encore quelques minutes et c'est la fin de la journée ! J'ai tellement hâte de retrouver mon lit chéri et de me laisser porter dans les bras de Morphée.
En descendant les escaliers, je m'arrête au troisième étage pour pointer ma fiche de présence. Toujours autant de monde devant la machine. Impossible d'arriver la première malgré le fait que je m'y rends rapidement. Une fois fait, je m'en vais. En bas de l'immeuble, je me pose sur un rebord et allume ma cigarette. Quelques secondes plus tard, je vois un groupe de collègues masculins qui sort. Mais l'un d'eux, Alfredo, vient me voir pour me parler. Et un autre se retourne vers lui et nous rejoint.
Al - Ophélie, les garçons se posent la question mais n'osent pas te demander.
Moi - Je t'écoute.
Le second s'assoit à côté de moi, assez proche, c'est l'italien qui m'avait marqué du regard à mon premier jour de travail. Je me rappelle assez facilement de son regard joueur et de sa tête sympathique. Depuis le temps je sais comment il s'appelle, Romeo. Le prénom italien par excellence.
Al - Ils veulent savoir si tu as un... fiancé.
Je pouffe de rire dans ma tête. Mais qui veut savoir cela ? J'avoue que la question laisse à croire que quelqu'un est intéressé à moi, mais ce n'est pas pour me déplaire.
Moi - Non, je n'ai pas de fiancé.
Tout en lui répondant, Romeo semblait pendu à mes lèvres et s'approche un peu plus de moi. Non ! Serait-ce lui qui veut savoir ? J'avoue que l'idée ne me semble pas désagréable mais il est tellement plus âgé que moi. Il pourrait être mon père ! Et, à son âge, n'est-il pas marié ? Malgré tout, il est vrai que le premier jour je n'avais eu de cesse de penser à lui tant son regard me semblait chaleureux et attirant. Mais depuis le premier jour, j'ai changé plusieurs fois de postes et je ne lui ai pas parlé. J'ai même fini, par moment, à ne plus penser à lui.
Romeo - C'est vrai ?
Moi - Oui.
On se regarde dans les yeux mais mon envie de rougir commence à être de plus en plus présente alors je détourne le regard. Décidément, j'ai vraiment du mal à le regarder dans les yeux. Je ne sais pas si je suis la seule folle dans l'histoire, mais je sens une telle tension sexuelle quand je croise son regard. D'autant plus qu'il est assis, juste à côté de moi, et que nos cuisses se touchent légèrement. Cette sensation est si intense en moi. Quand je le regarde, j'ai le sentiment qu'il devine tout de moi.
Moi - Pourquoi vous vouliez savoir ?
Al - Non, c'était juste pour savoir, pour parler.
J'avoue être un peu déçue de la réponse mais je me doute que si l'un de mes collègues avait eu un coup de coeur pour moi, ce n'est pas de cette manière qu'il me le dirait.

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