23 avril 2019

66 1 0
                                    

Je suis un peu triste je n'ai pas pu le croiser dès mon arrivée au travail. Je le verrai sans doute dans la journée mais j'aime bien le voir avant de commencer. Cela me motive un peu plus. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé, n'est-ce pas. C'est irrationnel ce qu'une personne peut, par sa juste présence, modifier notre état d'esprit. Cela en est presque dangereux.

Au moment du changement de poste, je l'aperçois au loin. Il ne m'a pas vu mais il va dans ma direction. Je vais devant la palette où se trouve les cartons dont j'ai besoin et je tombe nez-à-nez avec Romeo. Comme à son habitude il arbore un sourire qui lui est propre. Un sourire inoubliable et inégalable. Il faut vraiment que j'arrête de lui faire des fleurs sans cesse comme cela. Mais c'est plus fort que moi, je ne peux m'en empêcher.
Il s'approche de moi, met son bras autour de mon dos et nos corps se touchent. Il me fait la bise comme il aime les faire en déposant tendrement ses lèvres directement sur mes joues. J'ai remarqué que depuis quelqus jours que ses bisous sont de plus en plus proche de mes lèvres, ce qui n'est pas pour me déplaire. Pas le moins du monde.
On se parle quelques secondes qui, pour moi, sont passées tellement rapidement. Le temps qui défile à cette allure est criminel. J'aurai tellement aimé que ce moment dure une éternité. Tout en se parlant, je remarque que nous n'avons pas changé de position, que nous nous sommes pas éloignés et que nos corps sont toujours autant collés l'un à l'autre. Mon coeur bat la chamade et je vois qu'il ne cherche pas à reculer de moi. Ce contact prolongé est ce dont j'avais envie mais plus que tout, c'est un désir impossible à réfréner.  Je veux que ça continue, encore et encore. Chaque fois qu'on se verra, chaque minute passée à l'écouter, je me sens si chanceuse de ces petits instants de pur bonheur. Et là, je compte sur le fait qu'il ne soit pas marier, même si je n'en ai aucune idée. Que je puisse être sienne, qu'il puisse être mien. Entièrement mien, jusque dans mes pensées et mes rêves les plus fou.
Je n'ose pas lui demander s'il a déjà quelqu'un. J'ai bien trop peur de la réponse mais dans une autre mesure, je me dis que ce doit pas être le cas. Serait-il déjà marié en ayant un comportement pareil avec moi ? Après tout, rien de surprenant. Beaucoup de personnes vont jusqu'à tromper leurs conjoints et ce, à de nombreuses reprises. Malgré cela, je pense qu'il doit avoir passé l'âge de jouer aux amourettes avec ses jeunes collègues. C'est une conduite d'adolescent frustré. Peut-être que je le met sur un piédestal mais je crois en lui.
    Je me demande si les autres ont remarqué que depuis quelques temps on se parle, on se dit bonjour, on s'envoit des regards qui n'appartiennent qu'à nous deux, qu'il passe sans cesse son bras autour de moi. D'ailleurs, je n'ai pas fait attention s'il faisait pareil aux autres collègues. Je suis si subjuguée par cet homme que j'ai même pas imaginé qu'il fasse la mêche chose aux autres femmes.

    J'ai passé la journée à le regarder, à me remémorer la scène de nos deux corps si proches, collès, de ma poitrine qui touchait son torse. C'était si intense dans ma tête. Dans mes veines je n'avais plus de sang, mais des flammes qui me parcouraient de toute part. Je n'arrive pas à l'admettre car tout se passe si vite dans ma tête à chaque fois, mais je crois bien que je suis amoureuse de lui. Comment faire pour me sortir de cette situation ? Dès que je le vois, j'en oublie ma raison.

/Fin de la journée./

    J'arrive devant le tableau où les fiches de présences sont posées et Luigi arrive au même moment. Vous connaissez la chanson, mon cerveau se débranche et mon coeur se met en route.
    Il passe son bras autour de mes épaules, encore une fois. On parle en attendant que l'heure soit affichée. Je chérie chacune de ces brèves secondes. Je meurs d'envie qu'il me prenne dans ses bras, qu'il m'enlace comme s'il n'y avait pas de lendemain et qu'il me dépose un doux baiser sur mes lèvres que je peux m'empêcher de mordiller d'envie.

****

Dans la nuit, j'ai rêvé de mon italien préféré. Rien de surprenant vu la journée que j'avais passé. Ce rêve très sensuel mais pas sexuel, plein d'amour non approfondi, gardé en nous, mais avec cette irrésistible envie de nous découvrir physiquement. Des tentations si forts que les laisser enfouies serait criminel. J'aimerai tellement savoir s'il pense à moi comme je pense à lui.

Laisse-moi t'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant