Laisse-moi t'aimer

30 juillet 2019

Je ne suis pas venue lundi. Je n'étais pas en état de travailler non pas à cause de ma soirée du vendredi mais à cause d'une bonne gastro ! Je vous avez dit que j'étais chic et glamour ?

La reprise est toujours plus compliquée. J'ai manqué un jour mais j'ai l'impression de n'être pas venue depuis des lustres.
Je m'attends à une journée bien longue. Et la j'entends une voix que je reconnaîtrais entre milles. Romeo! Que fait-il ici un jour de semaine ? C'est surréaliste ! Ça n'aurait pas pu être une plus belle nouvelle que celle-là.
Je le vois à l'autre bout de la chaîne. Il discute avec une collègue. Je n'arrive pas à voir avec qui de là où je suis. Je me lève feignant de faire quelque chose avec mon carton et là, c'est le drame. Il parle avec cette italienne que je déteste. Le genre de fille qui est là juste pour montrer son boule et coucher avec les responsables juste pour un travail. Je ne comprends pas que tout le monde puisse l'apprécier celle-là.
La conversation qu'il a avec elle dure depuis trop longtemps. Il est penché vers elle. J'ai tellement la haine. Romeo arrête de lui parler, je t'en supplie...
Je le vois s'éloigner de cette peste. Yes ! Et... il ne vient pas vers moi. Pardon ?! Romeo a quoi joues-tu ? Mes nerfs vont lâcher. Il m'en faut pas beaucoup certes. Mais tout de même. Il lui les faut tous à cette mégère ?! A croire que c'est fait exprès.

Deux minutes après il revient. Il me voit et me souris. Je suis vexée mais j'arrive pas à lui faire la tête. De toute manière, il ne comprendrait pas pourquoi si tenté qu'il le remarquait. On se fait la bise.
Romeo- Ciao.
Moi - Ciao !
Romeo- Tu as disparu samedi. Je ne t'ai plus revu après.
Donc tu l'as remarqué ? Très intéressant tout cela.
Moi - Oui, je suis partie.
Romeo- Mais pourquoi ?
Moi - J'avais bu et j'étais fatiguée.
Je souris en le voyant sourire à ma réponse. Il me fixe avec son regard de « je te l'avais dit ». Je sais... mais il fallait le dire plus tôt.
Moi - Et toi, pourquoi tu es là ?
Romeo- C'est fini les week-ends. Je recommence la semaine aujourd'hui.
J'ai terriblement envie de lui dire que je n'attendais que ça. Pouvoir le voir tous les jours de la semaine. A croire que ma bonne étoile m'a écouté cette fois-ci.
Moi - Tu as les yeux rouges.
Il rigole. Il est si mignon. Chaque fois que je le regarde, je fonds.
Romeo- Je n'ai plus l'habitude de me lever tôt en ce semaine.
On rigole ensemble puis on vaque à nos occupations réceptives.

Au moment de la pause, je vois Romeo arriver d'une porte qui mène à l'étage du dessus. Je passe devant lui. Sans l'attendre. Et il me parle en italien. Je comprends ce que ça veut dire et je sais que c'est pour moi qu'il dit ça.
Romeo- Alcolizzata.
Autrement dit « alcoolique ». Bien sûr, c'est pour me charrier. Je me retourne et il arrive à mon niveau. Il passe son bras autour de mes épaules et je glisse le mien autour de sa taille. Nos corps sont collés l'un à l'autre et on discute ensemble. On se regarde quelques secondes, droit dans les yeux. Si tu savais à quel point mes lèvres sont si promptes à s'enflammer et comme j'aimerai que c'en soit de même pour toi. Que le temps s'arrête, se fige, et qu'il n'y ait rien d'autre dans cet endroit que nos deux corps chauds se caressant avec un incroyable lyrisme.