Silence | Yoongi FF

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| Séance Individuelle |

Yoongi

Yoongi arrive dans la salle de consultation et s'installe comme à son habitude, c'est-à-dire avec nonchalance, tout en lâchant un soupir. Cela dit, son soupir ne sonnait pas du tout exaspéré comme toutes les fois précédentes ; cette fois, il sonnait presque comme de la satisfaction.

- Vous m'avez l'air particulièrement de bonne humeur aujourd'hui, sourit la thérapeute.

Le brun acquiesce légèrement, retenant son sourire du mieux qu'il le pouvait.

- Il se pourrait que je n'ai pas respecté les règles, cette semaine, annonce-t-il.

- Ah oui ? S'étonne moyennement le Dr. Kim. Et qu'avez-vous fait ?

- Je l'ai embrassé.

- Ce n'est pas allé plus loin ? S'intéresse-t-elle.

Il secoue la tête pour dire non.

- Et qu'est-ce que ça vous a fait ? S'intéresse-t-elle. Avez-vous regretté votre geste ?

- Regretter ? Répète Yoongi. Vous rigolez ? Ça m'a fait un bien fou et je me suis fait violence pour ne pas recommencer...

- Dans quelles circonstances cela s'est passé ?

- Je rentrais d'une soirée avec des amis et... j'avais un peu bu, explique-t-il. J'étais loin d'être saoul, mais je mentirais si je disais que ça n'avait pas joué. La lumière de la cuisine était allumée alors je savais qu'Aeshan s'y trouvait, et sachant que j'ai passé la nuit à penser à elle, je n'ai pas pu résister.

- Vous pensiez à elle par rapport à quoi exactement ?

- Parce qu'elle me manque affreusement et que je commence à en avoir ras-le-bol de vivre comme ça.

- De vivre comment ?

- Comme on le fait maintenant, précise-t-il. S'ignorer, ne pas se regarder, se toucher, se parler et toutes ces choses. Honnêtement, c'est de plus en plus compliqué avec le temps.

Madame Kim laisse échapper un discret rire franc, contre son gré.

- C'est assez drôle de vous entendre dire cela, vous savez ? Dit-elle.

- Pourquoi ?

- Parce que toutes ces choses, vous les faisiez déjà bien avant de commencer l'expérience.

Yoongi soupire et se redresse avant de rétorquer.

- Oui mais ce n'est pas parce que je le faisais que je le vivais bien. C'était simplement plus facile de gérer la situation en gardant mes distances avec elle.

- Et maintenant vous réalisez que ce n'était peut-être pas une solution ?

- Non, je ne pense pas que c'était une erreur d'agir ainsi. Croyez-moi, c'était mieux pour nous deux que je la fuis plutôt que je passe mon temps à m'énerver sur elle pour un oui ou pour un non.

- Qu'en est-il, alors ?

- Elle me manque, c'est tout. Et c'est horrible parce que je sais pertinemment qu'elle se trouve dans la chambre littéralement en face de la mienne, mais que je dois faire comme si elle n'était pas là.