Blinded By Love

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Song : Are you mine - alex schulz

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Le voilà face à moi. C'est la dernière personne que je voulais voir et je ne le laisserais pas gâcher ma soirée. Vraiment pas. Il doit arrêter de se moquer de moi et d'en jouer. Ses yeux bleus me scrutent. Je ne sais pas ce qu'il attend. Il ne fait rien d'autre que m'observer, comme s'il voulait n'oublier aucun détail. Ce que je trouve très perturbant étant donné des derniers événements.

- Tu es magnifique. Me complimente-t-il.

- A quoi tu joues ? M'empressais je de répondre. Tu penses pouvoir me lâcher comme tu l'as fait puis revenir avec un compliment et rester figé devant moi. Qu'est-ce-que tu veux à la fin ?

Je n'arrive pas à le cerner. Ca m'énerve.

- Alors ce n'est pas la réalité, tu m'as donné un coup dans la tronche. Me corrige-t-il. Je ne suis pas revenu vers toi et ce n'était pas mon intention.

Savoir qu'il n'est pas revenu vers moi de ses propres moyens et que sans ce coup, cette discussion n'aurait pas lieu me blesse. M'avoir infligé tant de peine ne l'atteint évidemment pas. Il s'en fiche. Il n'a pas pensé à moi. Il n'a pas eu envie de me voir ni de me parler. J'ai osé croire qu'il m'appréciait plus qu'un peu... D'un autre côté, je ne voulais pas le voir et le rayer de ma vie. Argh, je me contredis.

- Je me suis excusée pour ce coup. Tu peux repartir à tes occupations maintenant.

Ezequiel soupire. Il passe ses mains derrière sa tête et jette un rapide regard au plafond avant de les reposer sur moi. Il est habillé simple mais toujours beau. Un tee-shirt bordeaux et un jean. Ses cheveux bruns partent dans tous les sens et les pupilles de ses yeux sont dilatées. Il a sûrement dû consommer de l'alcool pour les avoir dans cet état.

- Tu n'es pas agréable ce soir. Déclare t-il.

Je le toise du regard. Sérieusement ?

- Après ce qu'il s'est passé, j'ai mes raisons de ne pas l'être.

Il semble réfléchir un instant.

- Ah oui, en effet. Ezequiel marque une pause. J'ai également mes raisons d'être parti. Poursuit-il.

Il n'en a guère évoqué les raisons ni ses motivations.

- Tu ne les as pas dîtes.

Il sourit et secoue la tête.

- Bien sûr que si.

- T'es saoul et tu dis que des conneries. Arrêtons nous là.

A part me dire qu'il ne voulait pas me blesser, il n'a rien expliqué d'autre. Je lui tourne le dos et m'en vais rejoindre mes amis qui étaient derrière moi. Ils ne le sont pas. En les cherchant du regard à travers la salle, je les aperçois un peu plus loin entrain de jouer à un jeu. Je pars dans la direction opposée pour sortir prendre l'air et respirer. J'étouffe. J'irais un peu plus tard avec eux peut être. Je ressens le besoin de m'isoler. Je me hisse entre les gens pour les échapper. Il fait si chaud. J'atteins plus ou moins facilement l'extérieur. Mais c'était pas gagné. Isolée au frais, je m'assieds sur un petit mur en pierre.

- Je suis peut être saoul mais ce n'est pas pour autant que je dis n'importe quoi. Toutes mes paroles, je les pense.

Ezequiel surgit derrière moi. Il m'a suivi. Moi, qui voulais être seule : c'est raté.

- Dégage.

Je n'y vais pas de main morte. J'en peux plus et je veux juste qu'il s'en aille. Je veux être seule. Je n'ai pas besoin de lui.

- Quoi ?

Debout devant moi, les mains dans les poches, la tête inclinée sur le côté avec ses mèches de cheveux qui suivent le mouvement, ses yeux sont rivés dans les miens. Il ne comprend pas.

- Tire toi. Tu n'es pas mon ami. Je ne suis pas ton amie. Tu n'as rien à faire là.

- Ouh, ce n'est pas très gentil ça. Lance soudainement une voix.

Je regarde dans la direction dans laquelle elle provient et je ne suis pas plus surprise que ça de voir Zachary. Contrairement à d'habitude, il est seul. A sa tête, je reconnais les traces de quelques verres d'alcool. Il est vrai que j'en ai bu aussi mais je ne le ressens pas encore vraiment. Je n'ai bu que deux verres. Et avec les deux types alcoolisés, je crains qu'il ait une bagarre qui soit déclenchée. Ca ne serait pas étonnant si on connait leurs antécédents.

- Une superbe fille comme elle qui te remballe. Ca te frustre, toi qui n'a pas connu ça, n'est ce pas?

Je remarque que Zac le titille. Je note aussi qu'il m'a complimentée. Je me demande bien ce qu'il va se passer entre eux deux.

- Ta gueule, tu ne sais rien de moi et on ne t'a rien demandé.

- Pourtant elle si, elle t'a dit de dégager. Continue le brun.

Ezequiel s'énerve doucement. Ce qui fait rapidement sourire son ennemi. Ses remarques font ses effets.

- Mais de quoi tu te mêles, abruti ?

Il commence à s'avancer vers lui et bientôt leur torse rentrent en contact. Je me demande pourquoi Zachary continue de le taquiner chaque fois qu'ils se croisent. Ezequiel va encore s'énerver et lui donner des coups. Zac s'approche de moi et s'assied à côté. Il passe même son bras derrière ma tête.

- Pourquoi tu t'intéresses à lui ? Moi, je ne suis pas si mal. Dit le brun à côté de moi.

J'en ris.

- Tu m'as poussée, insultée et rabaissée. Tu oublies vite, on dirait. C'est mal.

- Oui mais à part ça, je suis beau non ? Essaye-t-il de se vendre.

Il me fait rire. Il est bourré et demain il ne se souviendra pas de cette soirée. Me moquer de lui, c'est pas si mal. Je constate du coin de l'oeil Ezequiel qui nous regarde. Lui aussi il est saoul et il oubliera ça dès son réveil. Je suis avec deux garçons défoncés. Quelle soirée ! Pourquoi faut-il que je me sois retrouvée avec eux alors que j'étais venue à la fête avec mes amis ?

- Arrête ton délire et casse toi. Rétorque Ezequiel.

Pour toute réponse, Zachary se colle à moi et lâche :

- Non, je crois qu'elle m'aime bien.

C'est alors qu'Ezequiel le pousse et qu'il tombe en arrière, dans les fleurs. Je n'ai même pas eu le temps de réagir. Que me veulent ils Zachary et Ezequiel ? Qu'attendent-il de moi ?

- Je suis couvert de terre, salaud ! Hurle Zac au sol.

- T'as qu'à la laisser tranquille. Répond Ezequiel.

On dirait qu'ils se battent pour moi, c'est atrocement gênant. C'est parce qu'ils ne sont plus eux mêmes et dieu soit loué. Je me dépêche de déguerpir loin d'eux tant qu'il y en a un au sol et que l'autre ne tienne pas assez debout pour me suivre encore une fois.