Chapitre 3

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"Aux choses remarquables, c'est que pendant cette torture, il ne lui vint pas l'idée de mourir"



Ça commence fort, je suis rentré depuis moins d'une demi-heure et mon géniteur me traite déjà comme si j'étais un esclave à leur service. Ses amis trouvent ça normal comme à chaque fois qu'ils viennent. Donc je suis là à tourner autour de la table pour remplir les verres qu'ils vident aussi vite que je les sers, vider les cendriers et subir les insultes.

Plus le temps passe et plus la soirée devient pénible. Les insultes je m'y suis habitué depuis longtemps mais ça fait quelques mois qu'ils vont plus loin. Alors que je me glisse près de Mikael pour lui servir un énième verre, ce gros porc recule sa chaise et m'attrape pour me faire tomber sur ses genoux. J'essaie tout de suite de me dégager de lui mais il me tient fermement et sa cigarette est si près de moi qu'à chacun de mes mouvements je me brûle la peau.

- Arrête un peu de te débattre petite tapette, pour une fois que quelqu'un te touche, tu devrais aimer ça. Me crache t'il en passant sa main sous mon T-shirt.

Je me débats plus violemment en ignorant les brûlures pendant que mon père et les autres poivrots rigolent. Je fini par m'écrouler au sol, les larmes aux yeux et des hauts le cœur à cause de la sensation encore présente de sa main dégueulasse sur ma peau.

Une fois qu'ils ont fini de rire de moi, leur partie de poker reprend. Mon père claque des doigts pour me faire comprendre de me bouger, finalement je ne suis qu'un clébard pour lui. Je reprends mes tours de table tout en observant la partie qui se joue sous mes yeux. Mon père est en mauvaise posture, ses amis sont en train de le plumer encore une fois. De toute façon Noah est un minable, je ne vois pas comment il pourrait tomber plus bas.

- Alors Noah, j'ai l'impression que la partie va bientôt se terminer pour toi, tu n'as plus rien à parier. Se moque le gros en face de lui.

Un petit rire m'échappe et je vois le regard noir de mon père se poser sur moi. Dans un geste instinctif, il me lance une canette à la figure en me hurlant d'aller faire la vaisselle. Je m'exécute et pars dans la cuisine en fermant la porte, espérant ainsi un peu de tranquillité.

Pendant un bon quart d'heure je profite du calme, seulement interrompu par les rires gras venant du salon. Finalement j'entends la porte s'ouvrir mais je continu de faire la vaisselle sans me retourner, je préfère éviter de provoquer mon père. Je l'entends s'approcher de moi et tout mon corps se crispe dans l'expectative de ce qu'il risque de m'arriver.

Je sens un bras entourer ma gorge et me couper la respiration, avant de sentir un souffle près de mon oreille. Quand il commence à chuchoter, je comprends que ce n'est pas mon père.

- J'ai gagné la partie et devine ce que ton père a misé... Toi !

D'une main il enlève ma ceinture et vient la passer autour de mon cou, il me traîne vers la table. Ma tête et mon torse se retrouvent écrasés contre celle-ci alors que mes jambes tombent jusqu'au sol. Je suis bloqué là, impuissant. Mikael pose sa main sur mon entre-jambe et s'allonge à moitié sur moi.

- Ne t'inquiète pas Stiles, je te promets que je ne serais pas doux. Dit-il avec du sadisme dans la voix.

Je sers les dents, je ne pleurerais pas, je refuse de craquer même quand je sens qu'il baisse mon Jeans, même quand il se sert de nos deux ceintures pour m'empêcher de bouger en m'attachant les bras à la table.

Il se replace derrière moi, ses mains attrapent mes hanches si fort que c'est douloureux. Mais le pire c'est le grand coup de rein qu'il donne, me pénétrant violemment sans aucune préparation. Il commence des vas et vient brutal.

J'entends que je hurle de douleur mais c'est un réflexe physique parce que mon esprit lui est parti, il a quitté mon corps. Je ne suis plus rien, plus personne... Juste une âme sans corps et un corps sans âme qui refuse encore l'idée de mourir. 

Revanche {Sterek}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant