Never far behind ! [Terminé]

- Prologue -

PDV Alice :

Encore un réveil en sursaut, encore un cauchemar, toujours le même. Mon regard se dirige automatiquement vers mon réveil et constate qu'il est moins de cinq heures du matin. Sachant pertinemment que me rendormir serais impossible, je me lève, enfile mes vêtements de sport afin de faire un dernier footing matinal. Pas loin de là où nous vivons, il y a une grande forêt avec des chemins de trail, c'est parfait pour aller courir. C'est un peu mon endroit à moi.

Je pars ce soir. Nouveau continent, nouveau pays, nouvelle ville, nouvelle maison, je repars de zéro. Mes parents avaient envie de revoir ce pays qu'ils avaient tant aimé auparavant. Ils avaient surtout besoin de changement. Nous avions besoin de changement, donc nouveau départ pour mes parents, mon grand frère et moi.

En descendant les escaliers, la porte de la chambre de mon frère s'ouvre. Il est plus âgé que moi, trois ans de plus. Il a vingt ans. Assez beau garçon, faut se l'avouer. Musclé comme il le faut, yeux bleus, cheveux blonds. Tout l'inverse de moi, qui suis brune, cheveux lisses avec les yeux marron.

- Qu'est-ce que tu fais à cette heure Alice ? Me demande t-il, les yeux encore à moitié ouvert.

- Rien, je vais aller courir une dernière fois.

- Seule ?

- Non, non. Casper vient avec moi, lui dis-je d'un sourire narquois en faisant semblant de regarder à côté de moi, alors que bien évidemment il n'y a personne.

- Alors si c'est avec lui, je t'accompagne. Laisse-moi cinq minutes. Hors de question que tu ailles courir seule.

- Magne !

Mon frère est hyper protecteur. S'il pouvait me coller une puce GPS, je suis sûre qu'il le ferait. Je ne peux pas lui en vouloir, pas après ce qu'on a vécu.

En l'attendant, je pars donc m'assoir sur la chaise de la cuisine en buvant un verre d'eau avec du citron pour détoxifié mon organisme. À ce moment là, je pense à ce qu'est devenu ma vie, depuis ce jour.

J'aime mon frère, plus que ma propre vie. Malheureusement, il ne sait pas ce que je subis chaque jour. À cause de ça, je suis distante avec beaucoup de monde, y compris lui. J'ai un sale caractère, fais confiance à très peu de gens et m'isole assez facilement. Avant ce genre d'isolement m'aurait posé problème, mais plus maintenant.

J'ai peu d'amis, je préfère ne les compter que sur les doigts d'une main. Car quoi qu'il arrive, ils nous trahissent tous un moment donné, enfin dans la plupart des situations. L'amitié est censée ne jamais décevoir. Elle doit fournir la sérénité, la confidence, l'amusement, la bêtise. Une amie est synonyme de loyauté absolue. Pour ma part, cette affection a mal tourné, provoquant déception, lassitude ou trahison. La blessure est profonde, douloureuse et remet en question la capacité à faire confiance aux autres. J'en suis donc venue à une seule et même conclusion :