- Chapitre 46 -

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PDV Alice :

Je me réveille grâce à un seau d'eau froide que j'ai reçu sur le visage. Ma vision est trouble quelques secondes et doucement des douleurs se fait ressentir partout sur mon corps. 

Je suis suspendue par les bras au plafond, les pieds touchant à peine le sol. J'ai déjà atrocement mal aux épaules bordel ! En plus de ça, je suis gelée. Je prends le temps de m'observer, je ne vois pas de plaie, pas de saignement, mais je suis en sous-vêtements. Je sais ce qu'il cherche à faire. Il cherche à m'humilier et ça marche. Je suis morte de honte et je n'ai qu'une envie, c'est de me cacher. Je remarque également que toutes mes cicatrices sont entourés grâce à un marqueurs noirs. Il veut, probablement, montrer son chef d'œuvre et sa fierté. 

J'analyse l'endroit plus en détail. Les murs sont recouverts de tags, signe que certaines personnes doivent passer. Me reste t-il un espoir qu'une personne passe ? A ce qui paraît, l'espoir fait vivre. Je reprends mon observation et remarque que la pièce dans laquelle je suis est grande et vide. On dirait une usine désaffectée. Il y a des vitres vers le haut du bâtiment, et elles sont toutes brisées.

Alors d'une action désespérée, je hurle, je crie, sachant pertinemment que personne ne viendra. Hugo a dû bien analyser les lieux et pris les précautions nécessaires pour m'isoler. 

J'attends de voir le visage de mon ravisseur, sachant très bien qui se cache derrière toute cette mise en scène. Je ne vois personne, malgré mes hurlements. J'ai mal aux bras, ils me font souffrir. J'ai cette sensation, que plus le temps passe, et plus mes épaules vont se déboîter. 

- Hugo ! Va te faire mettre bien profond, tu m'entends ! Je n'ai pas peur de toi espèce d'enfoiré ! 

J'ai peur, angoisse, mais je ne dois absolument pas lui montrer mes faiblesses. Au contraire, je dois lui montrer que j'ai changé. Avant, jamais je n'aurais imaginer lui parler ainsi.  

- Oh mais ce n'est pas comme ça qu'on dit bonjour après trois ans d'absence. Il se rapproche de la lumière du jour et je peux apercevoir son visage, avec son sourire narquois au bord des lèvres.

Il n'a pas changé, toujours le même, sauf que sa musculature semble plus imposante. Il a toujours les cheveux blonds, coupés court et les yeux toujours bleus, qui me faisaient tellement craquer à l'époque. En regardant, ses pupilles, je me rends compte qu'ils sont plus noir qu'avant, reflétant la haine.

- Ah parce que ta façon de dire bonjour aux gens est celle-là ? Lui demandé-je en essayant de le provoquer.

Il rigole, il me dégoûte. J'essaie de montrer que je n'ai pas peur, même si je suis terrorisée, car je sais de quoi il est capable.

- Tu me dégoutes. Je me demande comment j'ai pu tomber amoureuse d'une personne comme toi !

Je sais, je ne tiens pas à la vie, mais je suis déjà condamnée. Alors je le pousse à bout comme ça il m'achèvera plus vite, enfin c'est ce que je pense. Je vais souffrir, je le sais, mais je ne suis pas prête à encaisser.

- Comment va Lucas d'ailleurs ? Ça fait un moment que je n'ai pas de nouvelles de lui, me lance t-il avec un sourire narquois.

Ma colère augmente au plus j'entends son rire. Je me débats, tente d'arracher ses cordes qui me lacèrent les poignets, essaie de lui donner des coups de pieds. Rien à faire, je ne bouge pas d'un millimètre avec ses liens.

Il ne dit rien, me regarde et s'approche de moi. Une claque me calme nette, une deuxième pour vient d'autres coups, tous plus brutaux les uns des autres. J'ai mal et je souffre. Des coups dans les côtes, le ventre, sur le visage, sur la poitrine. J'intériorise du mieux que je peux, ne voulant pas lui donner satisfaction en lui montrant que j'ai mal, mais c'est dur, tellement la douleur est intense. Des larmes coulent le long de mes joues, sans que je m'en rende compte.

Il arrête les coups et place des électrodes autour de mon cœur, sur ma poitrine. Il s'applique à les poser à des endroits stratégique et je ne comprends pas ce qu'il compte en faire.  Puis il appuie sur un bouton, et j'entends le bruit irrégulier d'un scope. Mon rythme cardiaque ? 

- Je vais te faire souffrir Alice pour tout ce que tu m'as fait subir. Tu pourras crier autant que tu veux, cette fois-ci personne ne t'entendra !

Il me caresse la joue, et je détourne le visage avec une mine dégoûtée. Puis ses mains descendent vers ma poitrine, ensuite vers les cicatrices, les siennes.

- Tu vois ces électrodes ? Elles servent à suivre les battements de ton cœur. Dès qu'il ralentira de fatigue, j'arrêterai les coups et reprendrai quand ton cœur aura repris des forces.

Il m'embrasse le front et il s'en va car mon cœur commençait à ralentir. Je suis épuisée et m'endors tant mon corps me fait mal !

Avant de m'endormir, je pense à Josh. Je sais qu'il s'en veut. Nous nous sommes quittés sur une dispute et malheureusement je ne pourrai rien arranger, car je sais pertinemment que je ne sortirai pas vivante de cet endroit. Je suis persuadée d'une chose, c'est que nos amis seront là pour lui et ça me rassure, car il ne sera pas seul. Il saura sur qui s'appuyer et je me fais la promesse de veiller sur lui, le restant de ces jours.

Je ferme les yeux, malgré la douleur qui me lancine, et sombre dans un sommeil.

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PDV Josh :

La localisation du téléphone d'Alice donne sur une ruelle. Il a été jeté, brisé en mille morceaux. La police a lancé une « alerte enlèvement ». Je me contre fiche des termes employés, je veux juste serrer ma sœur dans mes bras, j'ai besoin d'elle. 

C'est de ma faute ! Je sais qu'il faut que j'arrête de culpabiliser et il faut que je me concentre sur les recherches, comme le disent si bien Mila et Lana. Malheureusement, c'est plus fort que moi. Si seulement, j'avais réfléchi à mes propos avant de dire quoi que ce soit, rien de tout ça ne serait arrivé. Quoi qu'on me dise, je suis l'élément déclencheur. Et pour ça, je me haïrais toute ma vie.  

Trois jours plus tard, aucun appel, aucun signe de vie, aucune piste ! Je n'en peux plus. Je ne dors pas, ne mange plus. C'est trop dur sans elle ! Il faut qu'elle revienne. Mes parents ont accepté que toute la bande dorme à la maison. Liam est dans le même état que moi. Cette situation est intenable !

On sonne à la porte et le facteur nous tend un colis. Je le remercie et signale à mes parents que nous avons reçu du courrier. Ils sont étonnés, ils l'ouvrent et on découvre un disque.

Nous rejoignons mes amis dans le salon, pour visionner le DVD.

Quand je la vois, je m'écroule, ma mère hurle et personne ne peut retenir ces larmes. Cette scène est insoutenable.

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Comment va se finir cette histoire ? Que contient la vidéo ?

Suite dimanche :D

Never far behind ! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant