- Chapitre 1 -

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Une fois à bord de l'avion, on se place avec mon frère, côte à côte. Mes parents sont un peu plus loin. Eux, préfèrent l'arrière de l'Airbus et nous vers le devant, donc ils ont réservé nos places en fonction de nos choix.

Cela m'arrange fortement, sachant qu'avec mes parents, la communication est à la limite du néant. Si nous avons le malheur d'essayer de discuter, le ton monte et ça part en conflit, qui parfois provoque des gestes et des paroles blessantes. 

Depuis ce jour, il me reproche constamment ce qui s'est passé. Alors c'est toujours comme ça maintenant ; des prises de tête insensées, des paroles blessantes. Mais le résultat final, c'est que mes parents me manquent, la douleur qu'ils m'infligent est insupportable. Pourquoi ils sont toujours sur mon dos ? Et surtout, pourquoi les paroles qui suivent sont si méchantes ? Tous les jours, c'est la même chose, tous les jours les cris fusent, les disputes s'accumulent, et tous les jours on en sort un peu plus détruit.

Ma force, ça reste Josh, grâce à lui je me relève après chaque chute, chaque erreur. Je sais aussi qu'il ne saura pas toujours là pour moi. Il doit s'envoler de ses propres ailes, fondé une vie de famille, comme il le souhaite. Alors je ne peux être égotiste. Je dois essayer de régler mes problèmes moi-même. Je dois être forte pour lui et tenter de gérer la crise seule. 

Pourquoi ne peut-on pas rester enfant toute sa vie ? Dans le but d'éviter un monde remplit de responsabilité, de jugement, de critique et de compétition.

Mais je sais très bien que cette question est totalement stupide. On ne peut pas vivre éternellement petit. Je regrette tellement ces moments, car à cette époque, mes parents m'aimaient, me câlinaient, me supportaient, me protégeaient. Maintenant, ce sont les cris, les pleurs et la haine qui prime sur notre relation.

Malgré tout ce qu'il peut se passer, ce sont des personnes qui ont un lien de parenté avec moi, alors oui, je les aime plus que tout, comme je leur en veux de ce qu'ils me font vivre chaque jour. Mais surtout, je dois ne pas oublier de les remercier chaque jour, de m'offrir un toit sous ma tête et pour tous les sacrifices qu'ils ont dû faire depuis tant d'années.

Sans que je me rende compte, je sens les larmes perler le long de mes joues. Josh les a remarquées et les essuie à l'aide de ces pouces. Il fronce les sourcils d'un air soucieux, mais j'évite son regard et respire un bon coup.

- Prête sœurette d'amour ? Me demande t-il, quelque minutes plus tard, avec son sourire contagieux.

- Oui. J'appréhende, mais j'ai hâte de repartir de zéro.

- Tu sais que je t'aime plus que tout et que je serais toujours là si tu as besoin.

- Je t'aime aussi Josh. Ne t'inquiète pas pour moi, ça se passera bien. Tant qu'on est tous les deux, le reste n'a pas d'importance.

Je suis sincère en lui disant ces paroles. Je sais très bien que ces derniers mois n'ont pas été faciles, pour lui, comme pour moi, mais il m'a toujours soutenu, il n'a jamais baissé les bras. Pourtant, avec mon sale caractère, il a toujours été là, et je lui en serais toujours reconnaissante et pour rien au monde, je voudrais d'un autre frère que lui.  

Après avoir discutés pendant encore de longues minutes, je finis par m'endormir sur son épaule.

Mon frère m'embrasse le front en caressant mes cheveux pour me signaler que nous sommes arrivés. Encore engourdi par mes heures de sommeil, je m'étire et attache ma ceinture le temps que l'avion atterrisse.

Après quinze heures de vol, nous voilà en Floride. En sortant de l'avion, la chaleur me saisit et c'est ainsi que je me fais la réflexion que tout ceci est réelle. Nous avons bien changer d'Etat et tout nos souvenirs sont restés en France.

Une fois nos bagages récupérés, nous nous dirigeons vers la voiture que mes parents ont acheté, une Range Rover blanche pour partir direction Cooper City.

Après quelques heures de trajet, j'admire les paysages nouveaux qui s'offrent à moi. Nous roulons et mon père s'arrête en face d'une magnifique et grande maison. Elle est entourée de palmiers, autour d'une belle herbe. Elle est claire, mélangeant peinture sur le haut de la maison et brique vers le bas. De l'extérieur, on peut apercevoir qu'elle se compose d'un étage. Je regarde mon frère avec de grands yeux et je vois qu'il paraît aussi surpris que moi.

Je savais que mes parents gagnaient bien leur vie, mais à ce point ? Peut-être qu'aux States la vie est moins chère ?

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Je savais que mes parents gagnaient bien leur vie, mais à ce point ? Peut-être qu'aux States la vie est moins chère ?

Mon père se gare et nous nous précipitons vers la maison sous les rires de mes parents. Ça fait tellement longtemps que ne les ai pas entendu rire. Est-ce vraiment le début d'une nouvelle vie ? Une vie meilleure ? Je l'espère sincèrement.

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Never far behind ! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant