Chapitre 28

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Minho terminait de déjeuner en compagnie de son père et sa mère. La conversation n'était pas très animée, ses géniteurs avaient passé la nuit à l'hôpital à travailler, et ils étaient épuisés. Ils rêvaient d'aller se coucher, mais prenaient tout de même le temps de voir le fils et de discuter un peu avec lui. Minho était en pleine forme, il avait quelques courbatures de son entraînement de la veille, mais il avait envie de sortir. Il débarrassa son bol de céréales vide à présent, embrassa son père et sa mère, monta dans sa chambre enfiler un short de sport et quitta la maison.

Écouteurs aux oreilles, il courut pendant plus d'une heure, accompagné par la musique. Il arriva à l'endroit habituel où il s'arrêtait et rentra chez lui en marchant, épuisé par l'effort physique qu'il venait de produire. Les muscles de ses jambes le tiraillaient, et ses pieds étaient endoloris. Il mit un certain temps à retrouver une respiration plus calme. Il aimait se lever tôt le dimanche matin pour aller courir, ça lui permettait de se maintenir en forme. Thomas, Elizabeth et la plupart de ses autres amis ne le comprenaient pas et le croyaient fou. Ça ne dérangeait pas Minho, il était fou du sport. Il vivait littéralement pour bouger, se dépenser en se dépassant. Rien ne le faisait plus vibrer que se tuer à la nage, s'entraîner sans relâche en compagnie de son équipe de basket, la libération d'endorphine et de dopamine après trente minutes ou une heure de course. Le sport lui permettait d'atteindre quelque chose à laquelle il n'avait pas accès en restant assis sur une chaise de cours. Il s'épuisait au sport tous les jours, quitte à tomber éreinté à neuf heures du soir et dormir comme une pierre jusqu'au lendemain. Et il se sentait heureux en vivant comme ça. Parce qu'il vivait pour le sport, et en même temps, c'était le sport qui le maintenait en vie.

Le ciel était gris, il faisait froid, et un nuage de pollution planait sur la ville, alors Minho hâta le pas pour éviter de tomber malade : vent et sueur ne faisaient jamais bon ménage. Il fit une série rapide d'étirements devant chez lui, et rentra pour boire un demi litre d'eau, la bouche penchée sous le robinet. L'eau le rafraîchi, et il se sentit immédiatement revigoré. Le jeune garçon se rua sous la douche, en essayant d'être le plus silencieux possible, ses parents étaient allés se coucher.

L'odeur de transpiration évacuée et la peau sentant le bon savon aux arômes de pêche, il se sécha et se changea, avant de retourner dans sa chambre pour tenter de s'atteler à ses devoirs. Au bout de vingt minutes à fixer sa feuille en faisant tourner son stylo entre ses doigts, il abandonna et referma son cours d'anglais. Il n'était vraiment pas ami avec cette langue. Tant pis, il demanderait à Newt, qui l'enverrait certainement bouler. Cette pensée lui rappela qu'il devait voir son blond aujourd'hui ! Il attrapa son téléphone, répondit à un message d'Alby et en en envoya un à son copain.


De : Minho

Salut Newtie ! Prêt pour cet après-midi ? Tu vas tout déchirer tu vas voir. Je te donne trois mois pour battre Tommy. Je viens te chercher à 14h ?



Il passa la fin de sa matinée à écouter de la musique en discutant avec Alby tout en jouant à un jeu débile sur son portable. Il attendait une réponse de Newt, qui ne vint pas. Cela avait semblé si évident au blond qu'ils se verraient aujourd'hui qu'il dédaignait lui envoyer un texto pour confirmer ? Bon, ce n'était pas grave, il avait l'habitude que la conversation n'aille que dans un sens.

À midi dix, il descendit dans la cuisine pour préparer le repas. Il éplucha des pommes de terre, les coupa en rondelles et les mit à les faire griller dans la poêle. En attendant qu'elles cuisent, il ajouta des lardons, et prépara une salade verte mélangée à de la mâche.

Il appela ensuite ses parents, qui descendirent, l'air nettement plus frais qu'à huit heures du matin.

-Oooh, tu es un amour Minho. Quand je me suis levée, j'avais pas du tout envie de faire à manger, et ton père venait de me proposer un pierre-feuille-ciseaux et je n'avais aucune envie de perdre...

Ah bah merde  (Minewt)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant