Chapitre 27

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Note de l'auteur à propos de la scène de la piscine :

Alors je sais que la majorité d'entre vous savent nager, et certains même très bien, et que donc l'appréhension de Newt va peut-être vous paraître exagérée, néanmoins, mettez-vous quelques instants à sa place. Vous qui, à l'âge de quatre ans, voir même plus jeune, vous êtes rendus à la piscine pour vous familiariser avec l'eau, vous qui n'avez pas échappé aux douloureux cours de natation de la primaire, du collège et parfois même du lycée, pensez que Newt lui n'a jamais eu cette chance. Il est aussi à l'aise avec l'élément liquide que nous avec le saut en parachute. Cette séance piscine que vous avez peut-être trouvée "bidon", pour lui, c'était comme se jeter dans le vide, avec une possibilité que son parachute ne s'ouvre pas. Ne pensez donc pas que j'ai exagéré les choses, merci ^^

Encore une chose, je vous déconseille de lire ce chapitre si vous n'êtes pas dans un bon mood. Il est assez dur, et si vous n'êtes pas heureux en ce moment, ne le lisez pas maintenant. Si vous êtes triste, ne lisez pas, faites vous plutôt un bon chocolat chaud, couvrez-vous avec un plaid bien chaud, et lisez quelque chose de plus joyeux. C'était mon petit conseil ^^

Vous êtes averti.

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Newt avait énormément dormi. Comme il n'avait quasiment pas fermé l'œil de la nuit la veille, il était tombé comme une masse dans le sommeil. Cette nuit complète passée à dormir lui fit beaucoup de bien. Il se leva peu avant midi, s'habilla et prépara un sac dans le lequel il fourra une serviette, avec les lunettes et le maillot de bain que Minho lui avait procuré. Il passa ensuite une heure à tourner en rond dans sa chambre, rangeant quelques affaires qui traînaient, relisant en vitesse son cours d'anglais. Il regarda par la fenêtre la rue éclairée d'un soleil froid. L'hiver s'installait bel et bien. Son souffle tiède s'échouait sur la vitre et il s'amusa à le regarder disparaître peu à peu. Dehors, la rue était pratiquement déserte, quelques adultes la traversaient, enveloppés dans leurs manteaux, leurs sacs à la main serrés contre eux. Ils paraissaient tous pressés, ou alors peut-être qu'ils n'avaient tout simplement pas envie de s'attarder dans cette vielle rue sombre entourée d'énormes immeubles gris et laids. Newt contempla encore un peu la vie de la ville sous sa fenêtre, plongé dans ses pensées. Il atterrit finalement sur son lit, et se perdit sur YouTube jusqu'à treize heures moins dix. Il se rappela brusquement que son copain n'allait pas tarder et il pianota un message à toute vitesse :

De : Newt 

Salut, envoie-moi un message quand tu es devant chez moi, je descendrai tout de suite, pas la peine de sonner.



De : Minho 

Pas de problème ! Au fait, tu as déjà mangé ? Si tu veux avoir des forces pour nager faut pas partir le ventre complètement vide. Sur le chemin il y a une boulangerie, on pourra prendre un truc.

Newt se rallongea sur son lit, et hésita un instant avant de répondre :

De : Newt

J'ai déjà mangé c'est bon, mais si tu veux prendre un truc fais comme tu veux.

Environ quinze minutes plus tard, l'asiatique envoya un message à Newt, qui récupéra son sac et quitta la maison en laissant un mot pour prévenir sa mère, au cas où elle se décidait à bouger de sa chambre dans la journée :

Je rentre en début de soirée. Mes devoirs sont faits si c'est ce qui t'inquiète. Sinon à toute à l'heure.

Newt perdit deux minutes dans la cage d'escalier à attendre l'arrivée du stupide ascenseur, qui n'arriva d'ailleurs même pas. Il se résigna à prendre les escaliers. Il dévala les marches à toute vitesse, croisa sa voisine qui montait avec un sac de course. Elle avait l'air à la fois satisfaite et honteuse. Drôle de mélange. Apparemment, elle avait lu dans ses pensées, car elle se justifia aussitôt : 

Ah bah merde  (Minewt)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant