Chapitre 30

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Un bruit réveilla Minho. Il ouvrit les yeux et se redressa sur ses avants bras. Il était seul, Newt s'était levé. Il entendait du bruit dans la salle de bain, et au lieu de le rassurer, cela l'inquiéta encore plus.
Il se glissa hors du lit et se dépêcha de retrouver le blond qui était à genoux sur le sol de la salle de bien, en train de vomir ses tripes. Penché en avant, son corps entier était crispé et était parcouru de spasmes.
Minho s'accroupit derrière lui et ne put que rester à ses côtés pendant qu'il rendait tout ce qu'il avait mangé la veille, c'est à dire pas grand chose. 

-Newt...

Le blond releva la tête. Pâle à faire peur, il croisa le regard de Minho, et l'asiatique sentit son propre estomac faire une embardée. Newt était dans un état déplorable. Ses cernes et sa peau pâle ressortaient plus que jamais, et ses yeux ne brillaient pas. Il referma le couvercle des toilettes et tira la chasse. Il passa deux bonnes minutes la tête sous le robinet du lavabo ouvert à se rincer la bouche, toujours sous les yeux de Minho. Il s'essuya la bouche d'un mouvement de main et croisa une fois encore le regard de l'asiatique.

Et l'instant suivant, il s'était remis à pleurer. Désespéré, ne sachant comment réagir, Minho le reprit dans ses bras comme la veille. Il serrait contre lui ce corps si faible, qu'il chérissait tant et sentit le cœur de Newt battre à la chamade. Le sien était douloureux, il voulait tant aider le blond à se sentir mieux. La seule chose qu'il voulait pour lui, c'était qu'il aille bien. Qu'il ait un sourire sur le visage plutôt que cet air triste et froid permanent. Newt sanglotait contre son cou, s'accrochant à lui avec ses bras, et il le serrait fort, c'était même lui qui le maintenait debout.
Il souleva le plus jeune, et tout en le gardant contre lui, il retourna dans sa chambre. Il le portait sans trop de difficulté, il était léger comme une plume. Enfin, beaucoup moins lourd qu'on ne pourrait s'y attendre.

-Je suis désolé... Excuse moi... gémit Newt, en cachant son visage avec ses mains

Il pleurait de façon saccadée, et sa respiration était entrecoupée de reniflements.

-Ne t'excuse pas. Tu n'as aucune raison de t'excuser.

-J'ai pas envie de te causer des problèmes. Je sais même pas pourquoi t'es avec moi, tu devrais me laisser.

Minho entendit le "je n'en vaut pas la peine" silencieux de Newt comme s'il lui avait crié dans les oreilles. La colère le gagna et il assit Newt sur son lit un peu plus violemment qu'il ne l'avait voulu initialement.

-Alors tu ne me causes aucun problème, t'as pas le droit de dire ça. Que tu te sentes mal, que tu sois  triste, en colère, je veux juste être avec toi, t'écouter parler si c'est ce que tu veux, ou tout simplement rester avec toi. Et si tu préfères être seul, je peux m'éloigner. Mais je te laisserai pas. Ne dis jamais que je devrai te laisser. Le pire, c'est que t'es quelqu'un de formidable et que tu ne t'en rends même pas compte. T'es quelqu'un d'incroyable, tu ne sais pas à quel point je suis heureux que tu soies avec moi. Ne pense jamais que tu es insignifiant. Parce que c'est complètement faux.

Newt baissa la tête. La tirade de son copain avait fait cessé ses pleurs, il semblait être en proie à une hésitation terrible. Minho voulut ajouter quelque chose, mais le blond leva une main déterminée pour l'interrompre et le début de sa phrase s'étrangla dans sa gorge.

-Je n'ai jamais parlé à qui que ce soit de ce que je vais te dire. Ne m'interrompt pas sinon je n'arriverai pas à aller jusqu'au bout.

Minho lui fit comprendre qu'il avait toute son attention en le regardant sans ciller, et en s'asseyant à côté de lui sur le lit. Newt prit une grande inspiration pour tenter de retrouver une respiration plus calme et essuya ses larmes d'un mouvement de bras. Il fixa le pan de mur droit devant lui pour accrocher son regard à quelque chose.

Ah bah merde  (Minewt)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant