Pardonne-moi [Terminée]

Chapitre 9 : Fugitive

Indianapolis

PDV : Lexa

Bientôt quatre heures que je fuis le plus loin possible de cet asile, à entendre des sirènes de voitures de police me chercher comme si ma tête était mise à prix.

Est-ce le cas ?

Je préfère ne pas y penser

Je n'en peux plus de courir, j'ai besoin de me reposer si je ne veux pas tomber raide morte sur le sol. Il faudrait que je me trouve un endroit calme et à l'abri des regards si je ne veux pas me faire prendre.

«Tu es perdue jeune fille ?»

Un homme dans une voiture venait de m'aborder en baissant la fenêtre de sa portière.

«Oh...euh...non je vais...je rentre chez moi»

«Tu veux que je te ramène ?»

Il me disait ça en pointant du regard le siège passager de sa voiture, il pleuvait, faisait froid et j'étais fatiguée.

«Bon d'accord mais je...je ne vais pas chez moi. J'ai... pas vraiment de chez moi, et je doute que vous puissiez m'héberger...»

«Ne te fais pas de souci j'ai tout ce qu'il me faut pour toi chez moi»

Je hoche la tête moyennement confiante et ouvre la portière de sa voiture et m'installe sur le siège passager. J'attache ma ceinture puis il se mit enfin à avancer.

«Alors, qu'est ce qu'une aussi jolie fille comme toi fais toute seule dehors dans la rue un soir de pluie ?»

«Je me suis enfuie d'un asile»

Je ne constate aucune réaction de sa part, c'est plutôt louche

«Ah oui rien que ça, ahah, les jeunes, et tu as quelle âge ?»

«Je dois avoir dans les quinze ans j'imagine»

«Ah ouais, ahah, et c'est quoi ton nom ?»

«003»

«Original, très intéressant...»

Ce mec est clairement dans un état second...Je pourrais lui raconter n'importe quoi qu'il répondrait automatiquement «oui».

«Nous y voilà, je t'en prie passe devant»

Nous étions en pleine forêt, tout ce qu'il pouvait y avoir de la civilisation c'est une route de gravier et une maison tout juste devant moi.

Je m'avance jusqu'à la porte attendant que cet homme étrange ouvre la porte d'entrée.

«Voilà c'est mon chez moi ! C'est pas le grand luxe mais au moins c'est au calme...»

«Vous vivez seul ici ? C'est quand même une grande maison pour y vivre seul...»

«Eh oui je suis seul, un éternel célibataire !».

Tu m'étonnes qu'il soit seul...Je contemple la maison en long en large et en travers, un séjour avec juste à côté une cuisine aménagée, puis à gauche de l'entrée un couloir menant aux chambres et à la salle de bain

«Bon tu prendras la chambre tout au fond du couloir à droite, je serais sur dans la chambre de la deuxième porte à gauche, la salle de bain est dans la première porte à gauche de ce même couloir, prends tes aises je vais préparer le repas»

«D'accord, au fait je ne vous ai pas demander, quel est votre nom ?»

«Je m'appelle Lonnie Byers, mais appelle moi juste Lonnie»

je hoche la tête puis me dirige vers ma chambre.

Elle était de taille correcte, avec seulement un lit dans le fond de la pièce.

C'est alors en me baissant pour chercher de quoi faire mon lit que je vis des traces de sang...frais. Je me relève inquiète; puis me retourne et vois Lonnie juste derrière moi, j'émet un cri de frayeur, le faisant rire.

«Je savais que j'étais laid mais à ce point ! Je suis juste venu te dire que le repas est prêt donc tu peux venir»

Je hoche la tête en recalant une mèche de cheveux derrière mon oreille pour ensuite marcher vers la table à manger et m'y asseoir.

«Tiens ce sont des pâtes carbonara, j'espère que tu aimes bien»

«J'en ai jamais manger avant donc on verras bien...»

Il hoche la tête à son tour et commence à manger.

«Après tu pourras aller te laver si tu veux, et je te donnerais des vêtements, parce que se trimbaler avec une blouse d'hôpital ça doit pas être très confortable non ?»

«Pas vraiment en effet, merci»

Je continue de manger mon repas sans rien dire, puis m'empresse de quitter la table pour pouvoir m'isoler peu après avoir fini.

«Bon, je vais aller prendre une douche, à tout à l'heure»

«C'est ça, à tout à l'heure»

Il parlait de moins en moins distinctement, est-il drogué ? Bourré ? Peu importe...Je reste sur mes gardes...

Quelque minutes plus tard je sors de la salle de bain avec de nouveaux vêtements, bien plus confortables que mes précédents, puis je me rends dans ma chambre pour me coucher.

Peu après m'être posée Lonnie arriva les mains derrière le dos.

«Bon il est temps de dormir petite princesse !»

Il s'installa sur mon lit dans lequel j'étais bordé pour me dire bonne nuit, il tendait ses bras devant moi,

alors je m'avança vers lui et lui fit un câlin, puis senti quelque chose de pointu pénétrer ma nuque, me faisant tomber comme une pierre sur le lit, entendant uniquement la porte de la chambre se verrouiller.