Chapitre 30

167 25 52
                                    

Ryan

« 01.01.1697 »

Ils étaient nombreux. Cachés derrière une cheminée, j'observais la rue en contrebas. Les soldats ennemis patrouillaient bruyamment dans les allées et délogeaient les gens qui avaient réussi à se cacher. Leurs cris de détresse me parvenaient et j'eus un rictus dégoûté en pensant à toutes les horreurs qu'ils avaient dû subir.

Je vis Kai me faire un signe, il était temps de passer à l'acte ! Me faufilant le long d'une gouttière, je restai dans l'ombre et observai mes possibilités de tir. Ils étaient quatre dans cette rue, un mauvais tir et je me faisais descendre.

Je sortis de ma cachette provisoire et me mis à découvert, mon visage caché par le capuchon de ma cape. Même s'ils allaient mourrir, je tenais à garder mon identité secrète.

— Bien le bonjour Messieurs, dis-je.

— Tuez-le ! Aucun quartier !

Avant même que le premier ne puisse bouger, je dégainai et tirai. La balle s'enfonça mollement dans la chair de son cou et il s'écroula dans un bruit mat.

— Qui êtes-vous ? demanda l'un en reculant.

— Je me nomme Vampire d'argent, et il se trouve que vous êtes en ce moment-même sur mon territoire.

J'avançai d'un pas et l'un d'eux recula. Quel froussard ! Je me mis à rire et le sourire de dents blanches que j'affichais fit frémir les trois gardes restants. Je saisis mes deux pistolets et les braquai sur eux. Il était temps qu'ils passent aux aveux.

— Avez-vous des informations sur la famille royale ?

— Quoi ?

— Avez-vous des informations sur la famille royale ? répétai-je.

Je fis quelques pas en avant et tirai une balle en l'air. Pour Alec, je devais savoir ce qui était arrivé à sa famille. Et puis un royaume sans souverain, c'était un peu limite, les affaires iraient mal.

— On ne sait pas !

— Alors vous ne m'êtes d'aucune utilité.

D'un geste habile du poignet, je descendis le garde le plus proche de moi, il tomba à mes pieds et une flaque de sang se forma autour de sa tête à une rapidité étonnante.

— Vous n'avez rien à déclarer ?

— Si !

— Je vous écoute.

— Le prince a été déclaré mort !

— Mais encore ?

Ils étaient peu loquaces décidément !

— Le roi est blessé et se terre quelque part !

— Où ?

— On ne sait pas !

— D'autres informations ?

— Non....

Leurs voix hésitantes me convainquit. Ils n'avaient plus rien à me dire. Je m'inclinai et, avec un sourire cruel, je tirai. Un mort ou deux de plus n'était rien par rapport à la montagne que j'avais tuée auparavant. Il ne fallait pas perdre les bonne habitudes et je récupérai les balles implantées dans les corps avant d'imposer deux traces de crocs avec mon couteau.

Je partis, en courant, rejoindre Kai et Alec. Approchant du château, j'avisai les cadavres en putréfaction qui jonchaient le sol, tous des gardes de l'armée ennemie. Le sang qui s'agglutinait au sol dégageait une odeur particulièrement métallique et je sentis des frissons le long de mon dos.

Frères du Croissant d'orOù les histoires vivent. Découvrez maintenant