Chapitre 9 : Accident Et Grand Retour

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Iris

" C'est bon, Iris, tu peux partir.

-Mais... Je n'ai pas fi..., je commence à dire en me relevant.

- Tu as bien travaillé, aujourd'hui, je te laisse t'en aller plus tôt, me répond Aaron en souriant. Aller ! Vas !"

Je vais pour rentrer quand mon regard se pose sur le mur d'escalade.

J'ai déjà vu Alex ou Aaron grimper jusqu'en haut (chose qui me paraissait, à l'époque, irréalisable) et une pensée me traverse l'esprit : pourquoi n'ai-je pas aussi le droit de d'escalader ce mur ? Je suis, soudainement, prise d'un élan de courage et de volonté comme jamais je n'en ai eu.

Je regarde derrière moi, Aaron, qui s'occupe de ranger les quelques petites choses qui traînent sur le terrain d'entraînement. Il me tourne le dos, ce qui me permet d'agir sans être repérée.

"D'accord Iris. Tu escalade ce mur et tu attrape la corde comme le faisait Alex. Puis tu te laisse retomber à terre, c'est simple !"

Aussitôt, je m'exécute, prends mon élan et attrape le premier relief qui se présente à moi. Je répète cette opération deux ou trois fois de plus jusqu'à arriver à mi-hauteur du mur. De là, je pose mon pied sur une entaille dans la roche, me propulse, me détache du mur et tends mon bras droit vers la corde pour m'en saisir.

Malheureusement, mes doigts ne font qu'effleurer la corde et je me sens chuter.

Mes pensées se mélangent et la panique m'envahit peu à peu.

Avant que je ne touche le sol, une main attrape fermement mon bras, déclenchant une intense douleur dans celui ci.

La personne, qui s'avère être Aaron, m'attire contre elle, me tenant toujours aussi fermement, et redescend du mur.

Une fois au sol, Aaron s'éloigne de moi, les yeux clos, passant sa main dans ses cheveux de manière frénétique en essayant de calmer sa respiration et les battements de son cœur, devenus trop rapides.

Quant à moi, je reste silencieuse, la tête baissée, consciente de l'énorme bêtise que je viens de commettre.

Un silence, puis la voix d'Aaron, trahissant l'inquiétude qu'il a dû ressentir, me disant d'un ton ferme :

"As-tu conscience de ce que tu viens de faire, Iris ?"

Je ne réponds pas, attendant calmement le coup que va m'assener l'homme.

Voyant mon silence, ce dernier répète en hurlant :

"En as-tu conscience, Iris ?! As-tu conscience que tu aurais pu te tuer ! Je t'ai déjà dis que tu n'étais pas prête ! Mais il a fallut que tu t'obstine ! Imagine si je n'avais pas été là ?! Tu serais morte ! MORTE ! As-tu conscience du mal que cela nous aurait fait ! Oh God, why are you so stubborn ?" ajoute-t-il, comme pour lui même, dans une langue que je ne parvient pas à comprendre et en se retournant.

Je m'apprête à dire quelque chose mais il me coupe d'un ferme "Rentre".

Tenant à tout prix à lui dire ce que je veux lui dire, je relève la tête et murmure :

"Je suis désolée...

- Assez !" rugit-il en se tournant face à moi, me faisant sursauter.

Son expression dure devient étonnamment désolée. Il baisse la tête.

"Rentre à l'intérieur, Iris", dit-il plus calmement.

Je ne m'obstine pas plus et m'exécute.

Assassin's Creed : La dernière guilde (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant