𝗠𝗶𝘀𝗮𝗻𝘁𝗵𝗿𝗼𝗽𝗲 • ᴍᴀʀᴋʜʏᴜᴄᴋ

𝒹𝑒𝓊𝓍

La matinée suit son cours habituel. Après le cours de mathématiques vient celui d'anglais, puis celui de sciences, et enfin le moment que tout le monde attend: la pause déjeuner. Tous les élèves se dirigent vers la cantine dans un brouhaha. J'attends que tous mes camarades soient sortis de la classe pour sortir mon déjeuner de mon sac. Je ne mange pas à la cantine, je préfère manger dans le calme de la nature. Je me dirige vers le fond de la cour, à côté du terrain de sport. En théorie, il est interdit de manger dehors. Mais personne ne sais que je mange ici tous les midis depuis deux ans, et je ne fais de mal à personne.

La neige n'a pas tenu très longtemps; il s'est arrêté de neiger après que je sois arrivé à l'école et rapidement les rayons du soleil ont fait fondre l'apparition des premières neiges de cet hiver.
Je mange lentement pour profiter de ce moment dans cette agréable solitude.

Après avoir fini mon repas, je repasse par les buissons et tourne la tête vers la cantine. Quelqu'un se dirige vers moi. Le nouveau. Il me fait un signe de la main. Je reste immobile, et rapidement, il se retrouve en face de moi.

« Je t'ai cherché. Tu ne manges pas à la cantine? » me demande-t-il

« Non.

- Pourquoi ? »

Je le regarde en fronçant les sourcils. Pourquoi veut-il savoir cela ? Il faudrait que je lui dise clairement que je ne souhaite pas avoir d'amis et qu'il doit se trouver quelqu'un d'autre pour sympathiser.

« Je suis allergique à beaucoup de choses, je ne peux pas manger la nourriture de l'école. » dis-je

Mais qu'est-ce que je raconte? Autant lui dire la vérité tout de suite et ne pas inventer des mensonges stupides!
Avant que j'ai pu dire quoique ce soit Donghyuck réponds d'un air concerné:

« Ah je comprends... Ça ne doit pas être facile pour toi... »

Puis rapidement, il retrouve son sourire et me lance:

« Viens on y va, les cours reprennent dans cinq minutes! »

La manière dont il passe d'un sujet à l'autre me déstabilise. J'ai à peine eu le temps de me remettre de cette conservation plutôt étrange que Dongyuck est déjà 10 mètres plus loin. Il me fait signe de me dépêcher et j'avance jusqu'à lui, en attrapant mon sac au passage.

Les cours de l'après-midi sont inexorablement longs et soporifiques, et je ne suis pas mécontent de sortir du lycée pour regagner ma maison. Arrivé chez moi, je me jette sur mon lit et ferme les yeux tout en mettant le volume de mon téléphone au maximum, pour me laisser emplir de toutes les émotions que dégage la musique que je suis en train d'écouter. Au fur et à mesure des nostalgiques mélodies qui défilent, les larmes commencent à couler lentement sur mes joues, sans que j'en comprenne la raison.